[Historique]Le roman de la veuve noire, tome un

Sin-dee était encore dans la carrière de calcaire, dans la petite grange qui servait à faire se reposer les dragodindes dont on se servait pour tirer les chariots. C’était la fin de la journée, et elle profitait de ce que son travail était fini pour s’accorder une petite pause.

« Arrête de bouger comme ça, l’asticot, plaisantait-elle en riant et en relevant la tête, tu as un train à prendre ?

- Heu, non, madame Sin-dee, bredouilla l’homme à qui elle s’adressait, devenant tout rouge, le train serait bien trop cher à prendre, il vient tout juste d’être mis en circulation dans la ville…

- Hihi, s’exclama Sin-dee, toujours en souriant, t’es trop drôle. »

Puis elle se pencha à nouveau entre les jambes de l’homme chargé du bétail, qui pour l’instant était couché sur le dos, dans la paille, et semblait être surpris de voir sa patronne lui défaire son pantalon et… Hey !! Heu… Bon, bah autant aller voir Maxelya…

…

« Hum, bel engin en effet, fit remarquer Maxelya en voyant ce que Gilean étreignait dans ses mains, un peu petit, non ? Remarquez, je ne m’y connais pas vraiment en la matière…

- Ceci, répondit Gilean en faisant tourner un petit pistolet en argent et crosse de santal sur un doigt, est un Colt Single Action Army, la meilleure de toutes les armes à feu. Peu importe sa taille, c'est avec ces armes que les barbares de l’est nous attaquent sans relâche, ils sont arrivés d’un pays lointain à ce qu’on raconte, et tente de coloniser ce qu’il appelle le grand ouest, et c’est à cause de cette arme que les soldats de l’empire ont essuyé tant de défaites.

- Oui, certes, rétorqua la sorcière, mais en même temps depuis qu’on a trouvé le moyen de fabriquer des boucliers qui couvrent tout le corps des soldats, ils sont moins efficaces vos Colt Sin Gueule, heu, quoi déjà ?

- Colt Single Action Army, corrigea-t-il, un brin énervé, toujours est-il que vous ne savez pas de quoi sont capable ces merveilles. D’autant plus que le modèle que je tiens là est unique en son genre. C’est moi qui le fabrique, grâce à mes ingénieurs, et à mes hommes infiltrés dans l’armée qui rapportent des trésors pillés aux barbares à chaque fois qu’ils partent au combat.

- Je vois, remarqua froidement Maxelya, vous êtes de l’ancienne génération de méchants… Ceux qui expliquent inlassablement leurs plans diaboliques pour laisser le temps aux gentils héros d’arriver pour sauver la demoiselle en détresse…

- Il n’y aura pas de gentils héros pour te sauver… répliqua-t-il.

- J’ai une tête à être en détresse ? »

Sur ces mots les deux adversaires se ruèrent l’un sur l’autre. Maxelya avait préparé sa witch feather à l’avance, et tenta de couper le corps de l’homme en deux, mais celui-ci ramena sa canne à lui et para le coup. La canne était faite en argent, finement gravé, et elle était à priori plus solide qu’elle en avait l’air.

Maxelya faisait pression sur l’arme de Gilean, lorsque ce dernier, réagissant en une millième de seconde, fit un pas en arrière et dégaina son pistolet. Maxelya n’eut que le temps de s’écarter, la balle lui frôla son visage déformé par la surprise à une vitesse folle. Elle se reprit, dégaina son fusil de sous son long manteau et tira.

Mais le père se Sin-dee esquiva le tir en se baissant simplement, sortant un second pistolet de sa veste noire, et tira une rafale de coups dans sa direction, si bien qu’elle fut obligée de rouler de coté, et d’abandonner sa lame-hachoir par terre. Elle se redressa et tira à nouveau sur Gilean, qui était en train de recharger ses armes. Celui-ci ne se fit pas attendre pour déclencher un sort de flou surpuissant, qui fit ralentir les fragments de pierres que le fusil avait projeté jusque devant son visage.

Il souriait, Maxelya était aussi touchée par ce ralentissement si particulier, et le fait qu’il ait déclenché un dévouement sur lui-même la rendait par opposition encore plus lente. Elle était à sa merci, elle ne devait même pas percevoir ses mouvements tellement son organisme était ralenti.

C’est alors que la witch feather de Maxelya se mit à voler toute seule, en direction de l’homme. Il dut se téléporter deux mètres plus loin pour ne pas se faire empaler.

« Impressionnant mademoiselle Madjo, fit-il tout à coup en regardant Maxelya, très impressionnant… Vous parvenez à suivre mes mouvements des yeux, et à m’envoyer des objets par télékinésie, alors que vous êtes touchée de plein fouet par mon ralentissement maison ! »

Maxelya le regardait avec son regard de tueuse, mais ne pouvait toujours pas bouger à vitesse normal, ni même parler. Son esprit était concentré sur sa lame et ses yeux, tandis que son adversaire prenait un malin plaisir à se moquer d’elle.

« Et maintenant mademoiselle Madjo ? Ne me dites pas que vous êtes à court d’idées. »

Il esquivait l’épée-hachoir avec une déconcertante facilité, si bien que Maxelya se demanda s’il ne jouait pas la comédie, pour lui faire croire qu’il était invincible. Elle décida de passer à l’action…

« Vous ne pourrez pas bouger avant quelques secondes, c’est gênant n’est-ce pas ? »

A ces mots il tira sur elle, mais elle réussit à interposer son épée devant chacune des balles, au prix d’efforts considérables de son esprit.

« Ha, voilà voilà, on s’essouffle pas vrai ? s’exclama le père de Sin-dee en souriant, c’est difficile de tenir la cadence… »

Il prit le temps de recharger ses pistolets, puis tira une balle en direction de la tête de la sorcière, alors que la lame venait d’intercepter un coup porté à ses pieds. Maxelya vit la fin arriver, et dans un dernier reflexe invoqua une magie qui fit apparaitre autour d’elle une aura bleue.

La balle traversa le corps de Maxelya à hauteur du cœur. Elle retomba lourdement au sol.

…

Dans la grange, Sin-dee se rhabillait tranquillement, repensant au pauvre jeune homme qu’elle avait dut quelque peu choquer, par ses arguments… Il était parti très vite après leur petit entretien. Elle flânait devant les dragodindes en souriant, elle ne savait pas alors qui elle rencontrerait au détour d’une porte…

…

« Maxelya Madjo, disciple d’aucun dieu, de cercle 199 de puissance, vint d’être abattu en 4 tours par Gilean Parex, xelor de cercle 154, annonçait gravement le père de Sin-dee, joli palmarès ! »

Etrangement, au sol, le corps de Maxelya semblait "liquide", ses vêtements flottaient comme sur de l'eau, et une flaque mouillait le sol tout autour. Gilean s'en rendit compte tout à coup, et s'aperçut soudainement que la flaque se résorbait, semblait "revenir" dans le corps de la guerrière. Puis le corps redevint solide complément, les vêtements cessèrent de flotter et épousèrent à nouveau les formes généreuses de la sorcière.

« C’est une liquéfaction partielle de tout votre corps, expliqua alors Gilean, interloqué.

- Pas besoin de m’expliquer en long et en large les techniques que j’utilise hein le vieux, répondit Maxelya en se relevant. Et, oui, la liquéfaction était partielle, pour ne pas avoir à me rematérialiser hors de mes vêtements…

- Vous aviez peur d’attraper un rhume de poitrine peut-être, ironisa le mafioso.

- Da da da, pouffa Maxelya, la libido ça marche encore à 102 ans ?

- Je ne suis pas fan des paires de loches proéminentes vous savez, répondit l’homme, et comme vous dites, à 102 ans j’ai bien d’autres soucis que ces bagatelles en tête (rappel : les xelors vivent jusqu’à 150 ans hein ? ^^’).

- Tsss, vous êtes surtout dégouté d’être devenu impuissant au lit, ricana-t-elle, puis elle ajouta, sachant pertinemment que la mère de Sin-dee était morte, et sinon votre femme ça roule pour elle ? »

Gilean ne répondit pas, mais on voyait que, pour la première fois depuis le début du combat, sa concentration commençait à se briser. Il tiqua méchamment en tendant à Maxelya un regard que seul la mort pourrait soutenir sans frémir, qu’elle soutint cependant par son air moqueur.

« Ha pardon, ajouta-t-elle, narquoise, c’est vrai qu’elle ne doit pas beaucoup s’amuser là où elle est. Et puis elle n’est plus très expressive (elle s’arrêta un instant pour mesurer tout l’effet de sa réplique), ouais, une vraie tombe. »

Amusée par sa propre blague, elle fut prise d’un fou sourire diabolique digne des plus grandes méchantes de livres pour enfants. Gilean Parex, quant à lui, ne riait plus du tout…

« Tu viens de franchir le point de non retour petite insolente, s’écria-t-il. J’avais prévu de ne pas te tuer, simplement de tester ta force…

- En vue de quoi ? le coupa Maxelya.

- Je voulais que tu protèges ma fille, reprit-il d’un air détaché et courtois, et visiblement tu aurais fait l’affaire…

- Mais lol, répondit Maxelya, pourquoi moi ? C’est la vieillesse qui te rend sénile au point de m’engager moi ?

- Hum, pas vraiment, mais enfin, dommage pour toi. Tu aurais pu renouer les liens si forts que tu entretenais avec elle…

- Pardon ? cria soudain la fille aux cheveux blancs, qu’est-ce que tu dis ?

- Ha, moi aussi j’ai mes petites infos tu sais… Et je sais que c’est ma fille qui t’as aidé à sortir de prison, et ce n’était en aucun cas contre son gré. Le fait est, mademoiselle Madjo, qu’en ce moment je soupçonne une personne très dangereuse. » Puis il prit un ton dédaigneux. « Bien plus dangereuse que vous, de vouloir la mort de ma fille. Il s’agit, voyez-vous, de la sœur de son ex mari, le défunt Eliphas Del Albergo, qui vient d’entrer en possession de l’épée de Vahine.

- Je vois, donc vous aviez tout planifié… reprit Maxelya (qui bizarrement se remettait à vouvoyer le xelor). Vous nous avez fait faire un détour considérable vers tous les endroits où cette fille était capable de zoner, et tentant d’attirer le plus possible les regards par des calèches en nombre légèrement trop élevé, pour qu’ensuite elle vienne jusque dans votre propriété et que je la tue, sans que vous ayez à lever le petit doigt.

- A vrai dire, répondit Gilean, tu n’étais qu’une sorte de "sécurité", en t'envoyant te battre avant moi je pouvais à la fois observer les techniques de combat de cette fille, et l'épuiser, pour pouvoir mieux l'achever ensuite. Et, je croyais que c’était vieux-jeu de parler pendant trois heures d’un plan diabolique…

- Je vois, reprit Maxelya sans tiquer sur la dernière remarque, mais donc, maintenant que monsieur a eut l’orgueil mis à mal, je suppose que monsieur va vouloir me tuer…

- Tu devrais savoir qu’on ne plaisante pas avec elle… »

…

Pendant ce temps le combat faisant rage entre Randôme et Ahiko. Dans un dojo à présent parsemé d’armes en tout genre, les deux combattants s’en donnaient à cœur joie, miaulant, criant, gémissant à qui mieux mieux. Lorsque soudain ils stoppèrent net, tous deux projetés à chaque bout du tatamis, ils se réceptionnèrent en glissant sur le sol.

Ahiko était enragée, ses longs cheveux rouges tombaient en cascade le long de son visage en sueur, tout entremêlés. Elle tenait une courte épée d'acier de la main droite, et de l'autre une masse d'arme aux extrémités acérées. Les bretelles de son kimono pendaient négligemment sur ses épaules dénudées, elle respirait par à-coups, encore toute essoufflée. On pouvait voir au-dessus de son sein droit 4 traces de griffes encore rouge vif, une blessure sûrement infligée par le beau et ténébreux chevalier écaflip.

…

« Heu, t’en fais pas un peu trop là ? ><

- Non Ahiko, retourne dans le texte, sois gentille…

- Ha nan mais c’est hallucinant, à croire qu’irl t’es aussi charmeur et fourbe que ce taré. Y a qu’une personne aussi vicieuse que lui pour le défendre ainsi. X_x

- Huhu, commence pas ou sinon je te fais perdre ce combat…

- HA HA ! Alors c’est prévu dans le scénar que je gagne, hey hey… :3

- Ro lala… »

…

De son coté Randôme était dans une position défensive, il avait visiblement sous-estimé les talents d'armes de la jeune sramette. Il avait un œil tout enflé, et se tenait derrière un large écu de fer et de bois, dont un impact de masse d'arme avait enfoncé une partie de la surface boisée. De sa main porteuse il traînait une large épée à deux mains fait d'un alliage en kobalite, et sa respiration était tout aussi haletante que celle de sa comparse.

Au moment où le combat allait reprendre de plus bel, Sin-dee déboula en martyrisant la porte du dojo, elle courut jusque devant le tatami, et stoppa sa course. Elle était elle aussi en nage, et respiraient à pleins poumons, les mains posées sur les genoux et le dos recourbé.

« Je… je… »

Les deux adversaires la regardaient à présent avec un sourcil levé plus haut que l'autre, Sin-dee se releva et cria :

« JE… J'viens d'être atta... quée.. Par… Ahiko ? »

Ahiko se redressa en entendant son nom, surprise d'être accusée alors qu'elle était avec R… Randôme fondait sur elle, il avait profité de la situation pour l'attaquer. Mais elle ne se laissa pas décourager, elle jeta sa masse d'arme le plus haut qu'elle put puis projeta sa hache sur l'écaflip. Ce dernier fit un pas de coté pour l'éviter, et tourna son regard sur l'arme. Lorsqu'il voulut poser les yeux à nouveau sur Ahiko, il se rendit compte qu'elle n'était plus devant elle. Elle avait sauté jusqu'au plafond, tenant d'une main ferme la masse d'arme qu'elle venait de lancer, et, avant de retomber au sol, l'envoya violement se fracasser contre la joue du jeune mâle.

Elle retomba gracieusement à quelques mètres de ce dernier, le regard sombre. Randôme se releva quand même, et prit la masse d’arme avec rage avant de foncer sur la jeune fille. N’ayant plus d’accessoire à sa portée, Ahiko se mit à dribbler littéralement et à esquiver chaque coup de Randôme grâce à son jeu de jambe hérité de la danse de rue. Elle se jeta soudain en avant et se mit à tournoyer au sol, faisant passer tout le poids de son corps chacune de ses épaules, alternativement.

Elle tournoya bientôt à une vitesse folle, balançant ses jambes dans toutes les directions. Randôme tenta sa chance et se jeta sur elle, mais elle lui faucha la jambe d’un violent coup de pied au sol, en se plaquant poitrine et mains bien à plat sur le tapis de combat, et en enfonçant son talon dans ses tibias.

Il fit tomber sa masse au sol, mais se réceptionna sur ses pattes avant (oui oui, ses mains…), avant de se remettre debout immédiatement, comme si sa tête avait été tirée par un fil invisible. Ahiko ne perdit pas de temps et ramassa la masse d’arme tout en se relevant et, au moment où Randôme était tout à fait redressé, elle lui en asséna un coup sous le menton. Il tomba lourdement au sol, tandis qu’elle dut poser une main par terre, essoufflée par le combat éprouvant qu’elle venait de remporter. Elle tenta finalement de se redresser sur ses jambes, mais soudain ses forces l'abandonnèrent, elle vacilla tellement qu'elle finit par tomber, inconsciente.

Sin-dee resta entre les deux, sans savoir ce qu'il fallait faire…

…

Une lueur bleue flottait dans l'air, qui se transforma en une masse gelée, elle flottait au gré du vent, autour des cheveux d'argent de la sorcière. La boule de givre n'était pas plus grosse que sa tête, mais ne grandissait plus. Gilean Parex était impressionné, même s'il ne le montrait pas.

« Un sort congelé de type glace, c’est… » le chef de Basin-city cherchait ses mots, « Impressionnant. Je suppose qu’il renferme une puissance incommensurable. »

Maxelya faisait tournoyer son "sort congelé" autour d'elle pour le narguer.

« Certes, répondit Maxelya, mais vous n’allez pas tarder à en faire l’expérience, ne soyez pas si pressé…

- Il faut du temps pour confectionner un sort congeler, très longtemps même, et une concentration de tous les diables, reprit Gilean Parex. Si vous l’avez fait pendant notre trajet, j’en suis assez étonné.

- Sans déconner… »

Maxelya souffla de dépit, et soudain une seconde boule de glace se forma, puis une troisième, sous le regard hébété du xelor.

« Comment est-ce possible ? »

Une troisième boule de givre se forma lorsqu’il eut terminé sa phrase, Maxelya n’ayant pas l’air de tiquer. La sorcière prit une métaria de sous sa robe et la plaça dans l’encoche circulaire de sa lame. La witch feather se mit aussitôt à perler des gouttes d’eau, qui se congelèrent rapidement lorsque les trois boules de givre tournèrent autour d’elle.

« Vous utilisez l’énergie dégagée par les sorts congelés pour rendre ta lame aussi froide que la glace…

- T’en as pas marre de décrire mes faits et gestes le vieux ? la coupa-t-elle. Si tu sais ce que je fais tant mieux pour toi, mais moi je connais les sorts que j’emploi… Donc pas besoin d’expliquer si on est que nous deux…

- Hum, si ces boules libèrent leur pouvoir vous passerez un sale quart d’heure.

- Ho mais, répondit Maxelya, elles ne se libéreront pas sur moi, ne vous en faites pas… »

Gilean Parex esquissa un sourire, et dégaina ses pistolets si rapidement qu’elle ne perçu pas le mouvement. Elle envoya deux boules devant elle, qui explosèrent dans un souffle glacé, et cacha la sorcière à la vue de l’homme.

Maxelya réapparut soudain par un des cotés de sa montagne de glace, elle avait le corps enveloppé d’un voile de givre, et ses pieds ne touchaient plus le sol. Un épais nuage blanc se formait en-dessous de chacune de ses chaussures de sport, elle glissait littéralement à dix centimètres au-dessus du sol. Dans son sillage elle laissait deux fines traces de glace.

Elle glissa ainsi gracieusement, deux boules de givre lui tournant encore autour, puis arriva presque à reculons sur le xelor, qui fut étonné de voir à quelle vitesse elle allait. La sorcière venait de prendre son fusil et de le casser en deux, la cartouche de pierre de feu était tombée au sol. Lorsque Gilean le vit, il s’empressa de tirer dans sa direction, mais Maxelya, qui décrivait un arc de cercle en glissant autour de l’homme, ramena une de ses boules de givre dans son fusil et, prenant le temps d’esquiver certaines balles des colts, tandis que les autres se figeaient dans la petite protection de glace qui se formait et disparaissait constamment autour d’elle…

…tira une salve surpuissante en direction de l’homme, qui fit jaillir du fusil des centaines de cristaux de glaces minuscules, et s’abattît en une gigantesque explosion de glace immaculée sur Gilean Parex.

…

Sin-dee ne savait que faire, à présent que Ahiko et Randôme, les seules capable de l’aider, étaient inconscient. Elle n’avait pas le temps de chercher son temps son père, et la présence d’Ahiko en ces lieux lui faisait redouter celle de Maxelya. Après tout, la fille bizarre qui l’avait agressée en sortant de l’étable avait réclamé sa maitresse, Maxelya, et maintenant il y avait Ahiko qui se battait contre Randôme…

Elle décida qu’il fallait réanimer Randôme à tout prix. Mettant toute la volonté d’une frêle jeune fille innocente et pure… Elle se coucha sur l’écaflip et tenta de lui redonner son souffle. Pour ce faire elle se pencha délicatement sur lui, approchant sa tête de la sienne, lui prit le cou par les mains et…

Se redressa subitement en le tirant par le col de toutes ses forces, elle lui secoua la tête de haut en bas en criant : « Randôme réveille-toi vite ! » Sous l’effet de ce massage particulier, le mâle reprit ses esprit aussitôt, en vociférant : « Hey, mais arrête ch’uis réveillé, aïe ! » Sin-dee s’écarta et lui sourit.

« Je savais que tu faisais semblant, exprès pour que je te fasse du bouche à bouche.

- Tss, même pas vrai, mentit Randôme, et puis je suis sur que t’étais prête à le faire.

- Hum, je sais qu’on raconte des rumeurs sur moi, répondit la fille de Gilean Parex, mais je ne suis pas une fille comme ça !

- Moui c’est sur…

- J’ai ma conscience pour moi, répliqua la jeune fille.

- Oui, répliqua Randôme, et comme la texture de vos bandelettes dans la famille Parex, je constate qu’elle est assez élastique. »

Sin-dee regardait Ahiko à présent, sans même écouter la réponse de Randôme, elle avait un air grave.

« Maxelya est venue pour moi n’est-ce pas ?

- Comment ça ? demanda Randôme.

- Tu sais bien, je t’avais demandé d’enquêter sur elle… Je suppose qu’elle m’en a voulu d’avoir réagi comme une gamine l’autre soir. Maintenant elle essaie de me tuer pour…

- Hey là, la stoppa Randôme, pourquoi tu penses qu’elle veut te tuer ?

- Ben, Ahiko est son amie, et elle a essayer de te tuer déjà, et puis je viens de croiser une fille étrange, qui a essayer de m’abbatre aussi, elle criait le nom de Maxelya et l’appelait sa maitresse. »

Randôme fronça les sourcils, et demanda :

« Une fille comment ?

- Une fille. » Répondit simplement Sin-dee, « un peu… », elle essaya de mimer un visage inexpressif, presque livide, « un peu… comme ça… »

Randôme fronça les sourcils de plus belle, pensant qu’il s’agissait de Fausta. Il expliqua à Sin-dee ce que son père avait fait pour recruter Maxelya, en pensant sincèrement qu’elles deux avaient une relation très forte.

« Voilà, tout s’explique, expliqua Sin-dee sur un ton explicatif, mon père a débarqué alors grâce aux informations que j’ai récoltées grâce à Ahiko, et cette petite idiote a été dire à Maxelya que je l’avais trahie. Du coup elle a décidé de ramener ses sbires pour me faire payer à moi et à mon père… Au fait, où est mon père ? ».

…

« Nous y voilà, monsieur Parex… » souffla Maxelya en contournant l’énorme amas de glace qui s’était formé autour de son corps. Elle marcha tranquillement, fit le tour du monticule. A l’intérieur le père de Sin-dee était probablement mort, congelé. Il y avait encore des traces de givre sur son visage, ses joues étaient gelées, son nez et ses oreilles se tintaient de rouge. Aux pics de ses cheveux blancs s’ajoutaient aussi des amas de cheveux congelés, et enfin son corps était tout à la foi ruisselant de gouttelettes d’eau et de morceaux de glaces. Elle respirait par saccade, laissant s’échapper dans le silence d’hiver un nuage de brume à chaque fois qu’elle expirait l’air de sa bouche.

Elle vit enfin, de l’autre coté de l’amas de glace, son adversaire. Il avait invoqué un énorme cadran devant lui pour se protéger, qui avait subit le plus clair du givre. Son corps était à présent entouré de bandelettes, il avait du déclenché la technique momification.

« Tu étais rapide mon gars, annonça Maxelya d’une voix fatiguée, pour invoquer un cadran et un sort de momification à la fois, il en faut du temps… »

Elle eut le réflexe de prendre une cigarette dans sa poche et de la tenir sur le bout de ses lèvres, mais ne l’alluma pas, le souffle lui manquait trop pour qu’elle puisse s’obstruer les bronches à sa guise.

Un des Colts de Gilean glissa soudainement jusqu’aux pieds de Maxelya, elle observa de près la momie prise dans la glace. Elle bougeait ! La momie s’extraya de la glace avec peine, titubant en tenant ses bras en avant pour s’en sortir.

« On ne fume pas sur ma propriété. » annonça-t-il gravement, d’une voix qui avait perdu toute arrogance. Maxelya le regarda avancer vers elle en traînant la jambe, il avait l’air à moitié mort. Ses bandelettes commençaient à tomber. Tels des lambeaux de peaux. A chacun de ses pas. Lent, et saccadés. Il mit finalement le pied sur son autre colt. Et regarda tour à tour Maxelya. Et l’arme qui gisait aux pieds de cette dernière.

La sorcière aux cheveux blancs laissa tomber sa cigarette à terre, puis rangea son fusil, qui fumait encore d’une brume blanchâtre. Elle regarda le pistolet à ses pieds, puis celui qui gisait aux pieds de la momie. Elle comprit vite où il voulait en venir.

« Ho non, soupira-t-elle d’ennui, épargnez-moi ça… »

La momie fixait Maxelya du regard, imperturbable, si bien qu’elle dut soutenir ce regard avec plus de conviction. Sa main droite commençait à être agitée de quelques spasmes, il pliait et dépliait ses doigts à l’infini. Elle prépara sa main gauche à faire léviter le colt à ses pieds. Il se prépara à se baisser pour ramasser le sien.

Ils échangèrent toujours ce regard attentif, se scrutant l’un l’autre dans le blanc des yeux, lorsque soudain la momie se baissa sur son arme à une vitesse assez incroyable. Maxelya ne se fit pas attendre, elle fixa rapidement l’arme du regard et la fit voler à sa main gauche, puis elle tira.

Il était encore accroupi lorsque la balle jaillit hors du canon de l’arme, elle traversa ses bandelettes avec force, mais il ne restait qu’un amas de tissus. Le corps du xelor n’était plus là. Soudain Maxelya entendit un coup de feu dans son dos, puis une douleur sourde et déchirante en travers de la cuisse. Elle lâcha son colt, et sa frêle main nue fut de suite attrapée par un homme qui se trouvait derrière elle, le même qui venait de lui tirer une balle dans la jambe, son seul adversaire : Gilean Parex.

Elle s’accroupit, sentant sa jambe en sang qui ne lui répondait plus. Son bras se retourna soudainement derrière son dos, le xelor tenait fermement sa main. Elle s’agenouilla et il en profita pour poser son pied sur son dos, tendant le bras à l’oblique et le retournant à l’extrême.

« Fallait pas regarder ailleurs… murmura Gilean à son oreille.

- Connard ! susurra Maxelya en gémissant de douleur.

- Ha oui, on me le dit souvent… »

En disant cela il tira un coup sec sur le poignet de Maxelya, et le tordit de plus belle. Elle poussa un long cri de douleur. Elle sentait ses os se tordrent d’une manière atroce, et se courba sur la gauche pour ne pas ressentir la douleur à l’épaule.

« Ca m’étonnera toujours, poursuivit le xélor, ces façons dont les mages de se sentir protégés par leurs sorts. Alors qu’une petite pression quelque part suffit à les déconcentrer… »

Maxelya ne pouvait plus utiliser de magie, et son sort de givre restant disparaissait à mesure qu’elle se tordait de douleur. Si elle bougeait elle savait que l’homme serait sans pitié. Il pouvait d’une simple pression des doigts la paralyser à vie… Il jubilait à présent, il avait fait semblant d’être à l’article de la mort, à présent il jubilait…

« C’est étrange n’est-ce pas ? dit-il, la vie, la mort… Et entre tout cela. » Elle tordit encore une fois le bras de Maxelya, qui ne put s’empêcher de hurler de douleur, avant de commencer à pleurer, la bouche grande ouverte et le souffle haletant. « Entre la vie et la mort, reprit-il, la souffrance. » Il fit de nouveau jouer son mollet, elle cria. « Inévitable, sourde… » Il redonna un coup de mollet, de nouveau un cri long, mais il garda sa position cette fois-ci, il se permit même d’augmenter l’inclinaison du bras. Maxelya n’avait plus aucun contrôle de son corps, elle sentait la douleur en elle, elle n’entendait plus rien.

Son visage se crispa, elle avait trop mal pour réfléchir. Seule subsistait son bras, et la voix de Gilean, sournoise, presque aussi violente que ses gestes. Elle crut un moment que son bras n’était plus là, elle ne ressentait plus rien, puis il relâcha la pression, elle se dit qu’elle devait agir, mais que faire ? Elle devait… il reprit la torture, la douleur à nouveau, le mal, l’épaule était en feu. Les yeux de la sorcière étaient inexpressifs, on ne voyait plus les pupilles, juste le blanc. Elle voyait, elle percevait au fond d’elle une force noire, la pire douleur qu’elle ait put ressentir…

C’est à ce moment là qu’elle ne revoit pas la scène, ou si peu. Gilean la lâche tout à coup, pousse un juron qui ne lui ressemble pas, comme salope, ou conasse, un peu dans ce genre, ou pas. Elle se retourne et, au lieu de faire face à Gilean, n’aperçoit qu’une ombre dansante, elle court… tout est noir autour d’elle, le cauchemar ! Le cauchemar est là ! L’howwible, le tewwwible magicien d’Oz ! Il est là… Akumu…

…

Sin-dee et Randôme avaient laissé Ahiko, inconsciente, dans le dojo. Ils arrivèrent à toute allure au chevet de Gilean, craignant pour sa santé. Sin-dee ne savait pas ce que préparait Maxelya, mais elle n’avait pas l’intention de la voir mourir, elle ou son père d’ailleurs.

Lorsqu’il eut fini de gravir l’escalier menant à la terrasse, ils aperçurent un véritable champ de bataille, et, dans le fond, Maxelya agenouillée derrière Gilean. Le père s’en donnait à cœur joie pour la faire souffrir, comme il faisait avec tout le monde, mais cette fois Sin-dee ne put lui pardonner. Elle accourut auprès de Maxelya en criant à son père d’arrêter, et c’est alors qu’une chose terrible se produisit.

Sans que l’on sache d’où venait le coup, comme prit dans un courant d’air, la main de Gilean Parex vola dans une gerbe de sang. Il recula aussitôt, et Sin-dee vit alors Maxelya tomber à terre, puis partir en poussant des gémissants inquiétants, presque inhumains. Elle couru à quatre pattes et se réfugia dans un buisson, où elle se terra comme une bête sauvage.

Pendant ce temps le père de Sin-dee avait repris en main son colt, et tirait dans tous les sens, en tenant ce qu’il restait de son bras contre son ventre. Sin-dee ne voyait pas ce qu’il visait, jusqu'à ce qu’elle l’aperçut furtivement. Elle se déplaçait à la vitesse du vent, et donnait des coups de sabre dans tous les sens.

Sin-dee continua sa course, elle se jeta en avant puis se téléporta et se plaqua contre son père. Elle l’entraîna au sol pour lui éviter une mort certaine. La fille étrange passa derrière elle et, au moment où elle allait se plaquer contre son père, lui donna un violent coup de pied qui l’éjecta plus loin.

Elle était debout devant Gilean, immobile, le regard vague, elle tenait fermement son sabre en main. Sin-dee se releva presque aussitôt et sortit sa mini witch feather de ses bandelettes. Elle prit la dague à pleine main et tenta de la frapper, mais elle contra d’un geste de la main, puis elle donna un coup de manchette sur le bras de Sin-dee, qui lui fit lâcher son arme. En voyant que la dague de la xelorette était la réplique en miniature de la lame de Maxelya, l’étrange fille au kimono eut un mouvement de recul…

…



…

« Comment va-t-elle ? Toujours en convalescence ?

- Oui, mademoiselle, mais elle recommence à manger depuis hier, et ses crises d’angoisses sont de moins en moins fréquentes.

- Et Ahiko ?

- Hum, elle va bien mademoiselle Parex, elle a quitté la chambre qu’on lui avait offerte ce matin, vous devriez aller lui parler.

- Oui, oui...

- Vous revenez de la chambre de votre père, n’est-ce pas ?

- En effet Elysha, j’en viens.

- Il ne veut toujours voir personne ?

- A part moi, hum, non, il est encore sous le choc.

- C’est terrible ce qu’il s’est produit ici… »

Elysha et Sin-dee discutait dans le grand salon de la villa Parex. Cela faisait maintenant deux jours que la fille étrange était apparut mystérieusement. Elle était repartie sans laisser de trace, après avoir sectionné le bras de Gilean. Il y avait aussi Ahiko et Maxelya, qui étaient grandement affaiblies. Si la sramette s’était remise presque aussitôt, la jeune sorcière, elle, était gravement atteinte. Ces capacités physiques étaient réduites à néant, mais ce qui était plus inquiétant encore, c’était ces crises d’hystérie qu’elle faisait. Elle parlait sans cesse d’un terrible malheur, de Akumu, ou d’un certain magicien d’Oz. Tout était si confus. Elle semblait délirer totalement.

« Et au fait, Randôme, comment va-t-il ? demanda Sin-dee à la sadida.

- Heu, fit-elle en rougissant, bien mieux, mais il fait semblant d’être malade pour que je m’occupe de lui…

- Hum, répondit Sin-dee en esquissant un sourire qui se voulait sincère, mais qui n’y arrivait pas, c’est déjà ça. »

Elle prit la veste qui traînait sur une chaise et sortit en adressant un maigre sourire à Elysha. Dehors la neige tombait avec vigueur. Elle sortit en grimaçant, et se frictionna les bras tant que mal pour se réchauffer. Ahiko était près de la côte, elle était en train de s’entraîner. Sin-dee s’approcha d’elle mais elle faisait semblant de ne pas la voir.

« Hey, Ahiko ! cria la xelorette pour couvrir le son du vent.

- Toi ! »

Sin-dee eut une sorte de frisson lorsque Ahiko se retourna vers elle et lui dit cela.

« Comment va mon amie ? »

Elle parlait apparemment de Maxelya, personne n’avait le droit de l’approcher jusqu’à nouvel ordre.

« Hey, c’est mon amie aussi ! répondit Sin-dee, énervé.

- C’est à cause de toi qu’elle est devenue comme ça !

- Hey, j’ai jamais voulu ça, ne décharge pas ton angoisse sur moi !

- Tiens donc, répliqua Ahiko, forcément s’il se passe des choses pas bien dans ce monde ça peut pas être de ta faute hein ?

- J’ai… Jamais dis ça…

- Je dois être trop… "idiote" pour comprendre alors ! »

Idiote ? Mince… C’était comme ça que Sin-dee avait appelait Ahiko dans le dojo, elle croyait qu’elle n’entendrait pas, qu’elle était inconsciente… Elle était tellement en colère qu’elle avait crut un instant que Ahiko avait monté Maxelya contre elle…

« Pardon Ahiko, supplia soudain Sin-dee, j’étais… j’étais paniquée… Je ne savais pas que tu…

- Y intérêt à ce qu’elle guérisse… »

Sur ces mots Ahiko se ferma totalement au dialogue, et reprit son entraînement, tandis que Sin-dee rentrait se mettre au chaud. Arrivée dans la villa, elle se fit chauffer de l’eau pour un thé, elle n’avait plus du tout envie de sourire. Elle attendit 5 minutes que l’eau frémisse, et sortit une tasse. A ce moment là Ahiko rentra elle aussi, elle avait l’air frigorifiée, mais toujours aussi remontée. Son rat domestique sauta sur elle, elle lui fit des papouilles en riant, en l’appelant son gros pépère. Il se logea dans son décolleté. La srammette sortit une tasse à son tour, et la posa près de celle de Sin-dee, qui se versait alors le liquide brûlant, elle remplit sa tasse, puis celle d’Ahiko, sans oser parler.

« Tu veux savoir qui cette fille bizarre nan ?

- Hein ? répondit Sin-dee, surprise du ton si doux d’Ahiko.

- Bah aller, déride-toi. x)

- Ha, heu, fit la xélorette, émue, tu ne m’en veux pas finalement ?

- Nan, j’avais juste un peu de rancœur à passer sur quelqu’un, j’avoue. Tu vas me faire un procès ? =o

- Lol, nan, répondit Sin-dee en riant, t’en fais pas pour ça.

- Bon, on est quitte alors », répondit Ahiko, puis elle leva son verre en disant : « Santé ? »

Sin-dee leva sa tasse à son tour.

« Hum, oui, surtout pour papa… j’veux dire Maxelya, aussi. »

Elles trinquèrent avec leur tasse, Sin-dee rougissait de son lapsus, mais Ahiko ne lui fit pas la remarque, elle se contenta de sourire. Puis elle lui expliqua qui était Aki, la fameuse étrange fille. A la fin de son explication, elle continua en disant : « A mon avis cette fille est en quelque sorte obnubilée par celle qui lui a rendu la vie, donc elle la protège. » Sin-dee la regarda et ajouta :

« Ou alors peut-être que Maxelya lui a lancé un sort, sûrement sans faire exprès, qui la relie à elle. C’est vrai, les "golems" sont des créatures créées par des heu… » Ahiko sourit et répliqua « Créatures créées par des créateurs oui oui Sin ! x) » Sin-dee sourit à son tour, et reprit en disant que les golems ont toujours des liens psychologiques très forts avec celui ou celle qui les a créé.

« C’est Maxelya qui t’a parlé des golems ?

- Oui, répondit Sin-dee

- Elle t’a sans doute raconté qu’elle en était un, nan ?

- Heu, oui, répondit Sin-dee, mais pourquoi tu deviens si sérieuse ?

- Il faut que je t’explique deux trois petites choses sur Maxelya… »

Elles continuèrent leur conversation jusqu’au soir.

…

« Hey nan ! ><

- Si…

- Tu peux pas faire ça ! x_x

- Si, si, regarde…

- Han, t’es vraiment qu’un… »

…

A suivre.




...


On raconte que, pendant les évènements qui eurent lieu dans la villa Parex, des paysans ont vu et entendus une jeune fille errer dans les champs enneigés. Elle traînait une énorme épée, presque plus grosse qu’elle. Certains disent même qu’ils l’ont entendu dire, avec une voix presque inhumaine, quelque chose, comme…

« Päüvrës föüs, vöüs pëñsïëz m’ãttïrër dãñs üñ pïëgë ãüssï mïnãblë ? »

D’autres disent qu’elle a prononcé le nom de "Sïñ-dëë Pãrëx", dans un cri qui ne reflétait aucune émotion humaine, une sorte de démence alliée à de la tristesse. Une plainte…

(générique de fin)