Une larme de sang

par Sam-le-terrible Mer 1 Nov - 6:15

-"Tata 'Nuit déguisée fantôme pour Hallouine."

Phrase innoncente, phrase d' enfant... Phrase si futile au premier abord et qui prenait tout son sens maintenant, maintenant que LeroyKincaid avait déclaré avoir mis un terme à l' existence de Minuit.

Rien.. Rien n' arrivait à lui inspirer le moindre réconfort, la moindre douleur, il évoluait depuis quelques heures dans un monde totalement aseptisé. Tout ce qui l' entourait c' était un vieux tas de pierres, un phare qui avait tant représenté dans son existence et, au pied de ce phare, sa fille qui jouait a concasser des kwabes avec des pierres trouvées sur la berge. Sa fille qui avait eu ces mots, ces mots dont il n' avait su saisir le vrai sens.

Il restait là, assis en tailleur à observer un parchemin vierge, une vieille plume de corbac à la main. Il ne ressentait même plus la douleur des pierres anguleuses qui meurtrissaient ses chairs, il n' était même pas serein, non, seulement.. Vide

Sans même s' en rendre réellement compte, il commença à écrire quelques mots sur le parchemin.

Parchemin a écrit:
Bonsoir à toi, ma grande,

tu n' as jamais été une personne de longs discours et de paroles futiles, seulement tu me connais et tu sais que je suis incorrigible, j' ai besoin de dire, de gueuler ou d' écrire ce que j' ai sur le coeur, à chaque instant et là j' en ai des tonnes sur le coeur. J' en ai tellement lourd que je sais que le sommeil risque d' être une denrée hors de mes moyens pendant quelque temps.

Ma première réaction quand Leroy a demandé une minute de silence et en a exposé la raison, ç' a été de lui brailler dans les oreilles pour lui réclamer une explication. C' était trop... Impossible.. Perdre quelqu' un d' aussi cher que toi, je n' y étais pas préparé.

Depuis le premier jour, depuis notre première rencontre plusieurs choses se mèlent, tout d' abord l' admiration. Tu as toujours dégagé une aura particulière, pour ne pas dire impressionnante, intimidante, une aura qui a attisé ma curiosité dès la première seconde. Peut-être tout simplement que je voyais en toi une facette de moi, une noirceur que je ne connais que trop bien. Mais au vu de nos premiers contacts, je ne pensais pas acquérir, un jour, ton respect, ta confiance. Jamais je n' oublierai cette nuit, cette nuit où tu as sauvé ma santé mentale, ma carrière et jusqu' à ma vie. Jamais je n' oublierai ce que tu as fait pour quelqu' un que tu ne connaissais pas le moins du monde à l' époque, quelqu' un qui ne t' avait donné à voir que maladresse et stupidité.
Jamais je n' oublierai cette entrevue à la taverne, ce verre autour duquel on s' est dit tant de choses en si peu de temps.

Jamais je n' oublierai non plus tout ce que tu m' as appris, que ce soit par ton mutisme, tes piques qui ont toujours fait mouche ou ta sagesse de chaque instant. Peu de personnes ont eu accès à ce que cache le vernis froid, inerte et presque inquiétant que tu donnais à voir. Et je sais la chance que j' ai eue que tu me laisses, à de rares moments qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire, voir la personne qui se cachait derrière. La douceur, la sensibilité, ton coeur d' or. Tout ce que tu as toujours précieusement tenté de protèger derrière ce foutu vernis, ce vernis qui au final n' a jamais rien été de plus que de la pudeur. Jamais je n' oublierai nos conversations de taverne, jamais je n' oublierai cette fois où tu as craqué, cette fois à la taverne d' Astrub où tu es venue pleurer sur mon épaule, j' ai conscience de tout ce que signifie ce geste à priori anodin, j' ai conscience de ce que ça représente de confiance et d' affection venant de toi et, même si je ne te l' ai jamais dit, comme bien trop de choses d' ailleurs, ce simple geste a ouvert mes yeux. Il m' a laissé voir ce que je pressentais depuis le premier soir, cette fameuse enigme qui me fascinait en toi depuis le début. Oui tu es humaine, oui tu aimes, oui tu souffres, oui tu es une femme, tout simplement, aussi forte, aussi fragile que tout autre, pas cette bète de cirque dénuée de tout sentiment que trop voient en toi par ignorance et par feinéantise. Ce geste qui pour certains paraitrait banal au possible m' a énormément touché, malgré tout le mépris que tu as pu me dire, je sais qu' il y a peu d' hommes sur cette terre qui peuvent se targuer d' avoir reçu telle marque de respect de ta part. J' ai tû tout ça par respect pour ta pudeur, je me rends compte aujourd' hui que j' aurais pu aborder les choses différemment, peut être que ça aurait aidé certaines choses à changer, peut-être que je n' aurais pas ce soir à pleurer une personne qui m' est si chère.

Ce n' est pas une amie que j' ai perdue cette nuit, ce n' est pas la meilleure d' entre elles, ce n' est pas un maitre, pas un modèle de droiture, d' honneur, pas la tutrice dont j' ai toujours dit que j' aurais voulu l' avoir, pas la personne dont j' admirais le plus l' intégrité dans ce clan. Ce n' est pas une de ces femmes que j' ai perdu ce soir, c' est toutes en même temps et bien plus, même.

Jamais non plus je n' oublierai cette chopine que tu m' as offert la semaine dernière, ni ces mots, ces mots dont je n' ai pas su saisir le sens, une fois de plus "Tu m' as ouvert les yeux, tu m' as donné envie de redevenir libre". A te voir sans ailes mon coeur s' est serré, il s' est serré parce qu' il sait aussi bien que moi ce que représentait ce clan à tes yeux, parce qu' il sait aussi ce que tu représentes pour tant de membres de ce clan, moi en tête. Jamais je n' aurais pu imaginer le nouveau sens que ces mots ont pris cette nuit.
Jamais je n' aurais pu imaginer t' avoir donné l' envie de te libérer de ton existence. Minuit, jamais je n' oublierai non plus que je n' ai rien fait pour t' aider à repartir d' un meilleur pied, jamais je ne t' ai accordé le temps ou l' attention dont tu aurais eu besoin, jamais je n' oublierai que je n' ai pas su voir tout ce mal-être en toi, que je n' ai pas pu t' aider à le chasser. Jamais je n' oublierai que mon silence m' a couté tant.. Si seulement j' avais su mettre sur le tapis ce qui n' était que des intuitions, sûrement qu' on n' en serait pas là, aussi bien toi que moi. mais pour une fois je n' ai pas su ouvrir ma gueule, je ne l' ai pas fait quand il fallait.
J' ai toute une existence pour méditer à tout ça, aux conséquences de ce qui, au final, n' aura été que de la lacheté de ma part, mais ainsi va la vie, nous sommes tous condamnés à regarder les autres partir un par un jusqu' au jour où ce sont les autres qui nous regardent partir. J' ai bien l' intention de voir partir le plus de gens possible, de retarder au plus possible la fin, de profiter pleinement de mes jeunes années et des autres aussi, de ces années que tu ne verras pas. Je compte bien les vivre assez intensément pour nous deux.
Je sais qu' on se retrouvera de l' autre côté du fleuve, et j' attendrai ce moment avec un pincement au coeur tout le temps qu' Ecaflip m' accordera le souffle.

Je ne souhaite qu' une chose, et tous les jours Ecaflip entendra cette prière désormais, j' espère de tout mon coeur que là bas tu es réellement apaisée, que tu as laissé tes douleurs terrestres là où est leur place, en Amakna.

J' espère que tu es enfin libre d' être toi-même

A plus tard

Sam

Son message terminé, il se leva lentement, tel un craqueleur s' étirant au petit matin, puis il fît un signe de la main en direction de Venora pour qu' elle le suive et il prît la route, sans le moindre enthousiasme en direction de l' ouest. La forêt d' Amakna, les Champs de Farle, tous ces lieux habituellement remplis de sinistres gémissements la nuit étaient parfaitement silencieux, comme si la lune elle-même était trop occupée à pleurer la mort de sa fille pour mener son train train quoitidien. Son absence totale de motivation lui fît mettre bien plus de temps que nécessaire pour arriver en vue de son objectif, une sinistre pyramide de pierre grise sur laquelle était dessiné un croissant noir, emblème du dieu Sram, il pénètra dans l' édifice, et se dirigea d' instinct vers un petit meuble près de l' entrée. Après quelques secondes d' hésitation, il déposa son parchemin roulé et posa dessus une rose noire qu' il tenait dans son autre main. Une goutte vint heurter le parchemin en un claquement sec. Il porta sa main à son visage, planta une de ses griffes dans la peau sous son oeil et suivit le long de sa joue tout le trajet qu' avait fait cette larme avant de tomber sur le parchemin. Il ne ressentait toujours rien, pas la moindre douleur. Sans doute pris d' un moment de lucidité, il se décida brusquement à abandonner ici son parchemin et à rejoindre sa fille, à qui il avait demandé de l' attendre devant l' entrée du temple. Tandis qu' il franchissait la porte, il sortit son épée et regarda son reflet dedans, une goutte de sang chaud coulait depuis son oeil jusqu' à la base de sa machoire, suivant l' exact tracé qu' aurait emprunté une de ses larmes..

-"A très bientôt, ma grande"

par Minuit Mer 1 Nov - 14:06

[HRP]
C'est très joli Illmess, 'foiré tu m'as arraché une larme aussi. Mais l'histoire n'est pas fini, même si Minuit a en effet traversé un certain fleuve.
Merci Illmess pour cet hommage.
[/HRP]

par Ulquiola Mer 1 Nov - 14:06

C'est des mots de sa tendre Mirabellia que Ulquiola apprit le triste nouvelle. Ne voulant pas y croire, il demanda confirmation au Grand Sériane LeroyKincaid. Le "oui" glacial de Kincaid lui fit admettre la triste vérité. Son sang se glaça, ses muscles se crispèrent, Ulquiola était dans un état instable : mélangeant haine, tristess, et désespoir. Il crispa ses doigts sur sa lame, pensant tout d'abord à égorger le Grand Sériane LeroyKincaid.

" Grand Sériane Kincaid, puis-je vous voir?
- Je suis à la prison de Brâkmar."

Ulquiola se mit alors à courir jusqu'à Brâkmar depuis Astrub, la cité des mercenaires. Il ne savait plus quoi penser, quoi faire, mais une chose était sure : il devait aller parler à Kin'. Arrivé à la prison, il n'osa pas regarder le Grand Sériane dans les yeux.

"- Elle t'a dit quelque chose avant de...?
- Rien, tout simplement un 'merci'."

Ulquiola serra se lame de plus belle, tellement fort qu'il avait réussi à se blesser, laissant couler sur le sol poussièreux de Brâkmar des gouttes de sang. La culpabilité s'emparait peu à peu de lui, il devenait un peu plus instable.

"- Tu as récupéré ses dagues?
- Je n'ai pas eu le temps, deux Brâkmariens, ne sachant rien de la mission, m'ont agressé..
- Merci Kin."

Ulquiola quitta la sombre prison de Brâkmar, sans même prêter attention à Mirabellia, venue pour le soutenir. Arrivé au zaap de Brâkmar, il ne trouva pas le corps de Minuit, simplement une dague, qu'il prit le soin de conserver. Il se rendit alors à la maison Sériane d'Astrub, et il resta de longues minutes à regarder un mur, telle une boîte vide. Mirabellia posa sa main sur son épaule, elle le prit dans ses bras. Ulquiola avait mal, mal au coeur, une douleur indescriptible, qu'il n'avait pas ressenti depuis de longues années.
Il sortir la dague de Minuit de sa besace, la porta à son oeil, et trancha la peau, laissant une goutte de sang apparaître. Une larme se mit alors à couler de son oeil, se mêlant au sang.

" Je porterai cette Larme de Sang jusqu'à la mort, en souvenir de Minuit, la première femme que j'ai aimé, et qui m'a aimé... J'espère que tu es en paix ma douce, je ne t'oublierai jamais, jamais..."

par Prunela Mer 1 Nov - 14:19

A bientôt, Dame Minuit...

par Drianna Mer 1 Nov - 14:42

Alors que la journée et la nuit fut fort chaotique et blessante pour le coeur de Drianna, elle rentra heureuse, dans la maison sériane. Elle couru a l'étage rejoindre son compagnon, elle du se couché a cause des jumelles qui exprimer elles aussi, leur malêtre de la journée. La jeune eca s'évanouissa, laissant ses proches dans une torpeurs. Puis ce fut le choc, une voie résonna dans sa tête, une voie grave, froide, annonciateur de nouvelle peut joyeuse, cette voie, Monsieur Leroy...Drianna ouvra les yeux, une lueur incompréhensible dans le regard. Elle était sous le choc, Dame Minuit avait péril, Dans l'esprit de la jeune ecaflipette, une dame de son rang ne pouvait disparaitre...c'était tout bonnement impossible. Elle n'arriva pas a dit, cette peur qui l'envahissa. La soirée se déroula aussi tristement. Quand tout le monde se laissa allez dans les bras du sommeil, Drianna recu la curieuse visite de sa soeur, elle parla longuement puis la jeune eca s'isola, elle ne comprennait toujours pas. Drianna se sentait mal, elle ne connaissait pas Dame Minuit mais elle aurait voulu le faire mais a présent, cela était impossible. La jeune eca prit sa meilleur plume puis elle se lanca a écrire un dernier mot, comme un adieu a une personne qu'elle aurait aimer connaitre.

"Dame Minuit, je vous écrit ce mot que vous ne lirez peut être jamais sauf si Sram vous accorde ce droit. Je voulais dire qu'on ma tellement parlez de vous que je peux avancer sans me tromper que vous êtes une personne bien. Je regrette de ne pas avoir pu vous le dire avant et surtout en face. Comme grand nombre de monde le sais, nos race était presque voisine, j'espère par ce bier recoir un message de vous dans l'un de reve, me guidant a ce qui pourrait vous faire plaisir, je ne peut croire que votre grande âme soit dissoute dans cette univers, j'aime a penser que vous nous entendez, et que vous nous guidiez, j'ai entendu mille pleure pour vous, j'ai entendu mille pardon également. Je ne vous demande pas une faveur pour moi, mais faite un signe, juste un, comme le murmure d'une parole jamais oubliez afin que les esprits sache que vous êtes en paix, en espérant que vous le soyez.
Si je peux vous aidez contacté moi, vous avez laisser une entreinte dans les esprit même des plus nouveaux telle que moi.

Je vous salue, de la où vous êtes et que votre deuxieme vie soit belle

Adieu...

Drianna, Astrub, 5heure 30minute...."

Drianna posa le parchemin puis elle quitta la maison et marcha sans trouver de but ou de sens a cette nuit si lourde.

par Minuit Jeu 2 Nov - 22:34

Apparaissant comme un mirage, Minuit était là dans la maison sériane au pied de l'escalier qui lui était désormais interdit.
Elle semblait bien vivante malgré la nouvelle qui avait parcouru le Clan, vivant mais pour ceux qui la connaissaient ou qui l'avaient croisé dernièrement son regard avait changé, il avait retrouvé un éclat perdu depuis quelques temps.
D'abord surpris, puis heureux, les Sérianes présents se sentir moins à l'aise. Ils avaient l'habitude de la rigueur de Minuit, en tant que Sériane rares étaient les occasions où elle avait souri, mais ce soir c'était différent, en plus de son froid habituel Minuit dégageait quelque chose de plus sombre, comme la lune, quelque chose de foid et de noir, d'invisible mais de présent.
Aucun Sériane présent n'osa parler, tous attendirent.

- " 'Soir Sérianes. " , lança Minuit comme à son habitude quand elle entrait dans la maison, à part qu'elle saluait aussi les visiteurs normalement.

- " Bonsoir Maître. ", s'hazardèrent certains Sérianes.

- " Je sais que la nouvelle de ma mort a parcouru vos rangs. " Mais pourquoi avait-elle dit "vos" et pas "les" ou "nos" ? Cette question trottait dans la tête de quelques uns.

- " Je tiens d'ailleurs à remercier le Grand Sériane LeRoyKinCaid pour l'aide qu'il m'a apporté dans cette épreuve, en me portant le coup fatal que je lui ai demandé. " La rumeur était donc vrai, LeRoyKinCaid avait tué Minuit.

- " Et je tiens à remercier le néophyte et ami Sam pour ces mots couchés à mon intention, ainsi que le Grand Sériane et ami Ulquiola, d'où j'étais j'ai vu, entendu et même perçu tes pensées, j'ai été heureuse d'être ta femme. Sachez tous que je n'oublierai jamais le Clan mais la Sériane Minuit est morte définitivement de la main même du Clan, et ainsi Minuit, celle qui dormait depuis trop longtemps déjà, est enfin née, libérée.
Comme la lune je suis morte et je renaît pour accomplir un nouveau cycle, j'ai vu le Clan naître, je l'ai vu grandir .... j'espère ne jamais le voir mourir.
Adieu le Clan, au revoir les Sérianes. "

Minuit se dirigea vers la porte, mais avant de la franchir elle se tourna, pour regarder derrière ce qu'elle laissait, une vraie larme coula sur ses larmes tatouées qui donna un instant l'impression que ses tatouages étaient vivants.

par Kawet Ven 3 Nov - 2:42

*kawet s'équipa de son pandawa et de son sac cawotte...Il prit une bonne gorgée de bière et se diriga vers les montagnes. Il marcha longuement, pensif puis escalada pour arriver au sommet de la plus haute. Il prit sa réspiration, avala d'un coup beaucoup d'air et cria de toutes ses forces..."MIIIIIIIINUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIT"
Il resta fixe les yeux dans le vide une bonne minute puis eu une lueur dans ses yeux. "Déjà minuit!Mais! Mais! Mais il va mourir de faim!"Il repartit en courant et en trébuchant tout en criant "PIOU PIOUUUUUUUUUUUUU" :O*

par Invité Sam 4 Nov - 10:57

Minuit ...

Pas de mots pour exprimer le chagrin que je ressent.
Pas de mots en plus a dire non plus ... Car tout a été dis, et chaque paroles en plus ne changerais rien ...

Le clan a perdu un Maitre
mais il a aussi perdu une de ses clé de voute.

Ta froideur et ta sagesse legendaire nous manquerons Minuit.
En tout cas ... a moi, tu me manque déja.

Cait'.

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