[Animation permanente] Paroles des Steppes et Aube des Pergélisols.

par Azar Ven 22 Avr - 12:39

Bernard At'heur a écrit:

RP signifie Role Play, ou encore jouer un rôle. Il s'agit d'incarner un personnage dont le caractère, la personnalité et autres caractéristiques propres auront été prédéfinies par le joueur. Les caractéristiques et possibilités du personnages sont régies par un certain nombre de règles plus ou moins évidentes à comprendre. Ces règles sont issues de principes simples, notamment la notion de respect des autres personnages et autres joueurs. L'une des choses à ne pas faire par exemple est de jouer un personnage à la place d'un autre joueur. Chacun est maitre des réactions de son propre personnage, à vous de laisser une possibilité de réaction à votre interlocuteur, et à vous de savoir comment réagir face à eux en gardant une certaine crédibilité.

Cela étant, même si on pourrait énoncer ces principes un par un, le mieux est tout de même de les comprendre en les expérimentant.

Je vais vous en donner au moins une : il faut savoir faire la différence entre le joueur et le personnage. Ce qui est dit ou fait à votre personnage n'est pas fait contre vous. De plus, le respect d'autrui implique que vous portiez une attention particulière à ce que ce soit comprit par votre interlocuteur. Cela rejoint la notion de différenciation RP/HRP (Role Play/Hors Role Play).

Maintenant que tout ça est clair que doit faire un nouvel arrivant ?

L'entrée dans notre Monde

Vous êtes ici dans le Monde des quatorze. Vous devez imaginer votre personnage entrant dans ce monde hostile, se demandant s'il va être reçu, comment etc ... Servez vous de tout ce que vous avez à votre disposition, description des lieux, saison, évènement récent ayant eu lieu ici ou en jeu, impressions etc ... Tout est bon pour décrire le comportement de votre personnage.

Ce fil de discussion est réservé à l'animation du monde. Vous êtes pour le moment priés de rester sur ce fil si vous voulez participer à cette animation, ce afin d'éviter les départs dans tous les sens et la conservation d'une certaine cohérence. Cela ne vous empêche pas pour autant de continuer à utiliser ce forum comme avant.

Soyez conscient que lorsque vous entrez dans une pièce et qu'il y a eu d'autres personnes peu de temps avant vous, elles y sont probablement encore. La notion de "temps" sur un forum n'est pas du tout là même que sur un jeu en ligne. Sur le jeu vous discutez en temps réel, sur un forum, les autres peuvent ne pas répondre juste derrière vous. Un évènement qui se déroule en une soirée d'un point de vue RP (Bal, sacrifice, Réception, Guerre au couché du soleil) peut se dérouler en plusieurs jours sur le forum. De même, ce n'est pas parce que quelqu'un met du temps à vous répondre qu'il n'est plus dans la pièce. Le narrateur (euh ... moi en fait) est chargé de gérer ce genre de cas, il s'occupera de couper court à une discussion qui s'est perdue dans le temps.

Il va de soit que vous ne pouvez pas parler avec les protagonistes sans entrer au préalable en un lieu commun. De même, dans un soucis de respect mutuel, vous êtes priés de laisser une possibilité de réponse à chacun et de ne pas parler ni agir à leur place. Si une discussion ou action courte doit avoir lieu, veuillez vous concerter avec la personne concernée au préalable. Enfin, pas de hrp (hors RolePlay) dans ce fil. Toute atteinte à ces quelques règles fera l'objet d'une édition voire d'une suppression pure et simple sans préavis.

Pour toute réclamation, contactez un GM qui transmettra.

Maintenant que tout ceci est clair, lancez vous ! Le monde des quatorze est à votre merci. Votre créativité et votre imagination sont vos armes.

[HRP] Ce post a pour but d'être différencier de celui de la taverne des mercenaires qui concentre tous ces protagonistes en un même lieu. Ce post a pour décor la totalité du reste du monde, et ouvre une palette de possibilités beaucoup plus conséquentes. Il reprend cependant les règles immuables de tout post RolePlay. Amusez vous bien ! Azar [/HRP]

par Azar Ven 22 Avr - 17:54

Il y avait tant de sensations qu'Azar détestait. Celle ci particulièrement. C'était sa pensée en franchissant cette porte. La pluie le harcelait. Elle tapait sur son casque comme une noce funèbre qui résonnait au plus profond de son âme. Il ne savait plus où orienter ses songes. Il avait besoin de marcher. Il marcha. Où ? Qui sait.
Il songeait à ce froid qu'il chérissait tant, il songeait à elle, qu'il ne chérissait pas tant que ça. Une nuée de pensée venait s'accordait en harmonie avec les flots déversées sur son corps meurtri.

Il s'arrêta un instant, levant les yeux au ciel. Comme pour trouver une réponse à une question qu'il ignorait. Pour trouver sa réponse. Bien évidemment, les nuages le narguaient passablement, mais il n'en avait que faire. Il était bien plus moqueur envers ces cumulus qu'ils ne le seraient jamais. Imperturbable, il adorait ressentir cette sensation névrosée qui l'enveloppait. Il attrapait de tant à autre un maigre filet d'eau de pluie en ouvrant les lèvres, comme pour s'accaparer un peu de désordre.

Reprenant ses esprits, Azar décida de se promener encore un peu sous cette averse avant de retrouver l'éniripsia. Il devait s'entretenir avec elle. Cela ne pouvait plus attendre ...

par Shadyx Ven 22 Avr - 19:06

À vrai dire, elle n'était pas allé loin. Ses jambes tremblaient trop violemment, et il avait suffit de quelques pas, de l'assurance d'être loin de tout ces regards qu'elle craignait tant, pour qu'elle s'effondre lamentablement dans un coin, entre deux maisons. Un minuscule coin, où elle s'était presque terrée, froissant ses ailes pour y tenir.
Elle avait vu passé Azar, à quelques mètres. Elle se colla un peu plus contre le mur détrempé, terrifiée d'une nouvelle confrontation avec lui. Son corps était douloureux, courbaturé par les coups qu'il lui avait asséné.
Et puis cette nausée, si violente, qui la faisait tituber, la réduisait à une forme haletante et courbée.
Assise dans la boue, trempée, elle était uniquement protégée du vent, et claquait des dents. Elle était au bord des larmes. Les pensées dans sa tête se bousculaient, et son vice lui soufflait à l'oreille des choses effroyables pour ajouter à sa confusion. Elle était perdue. Elle détestait Azar. Elle ne comprenait pas non plus ses incroyables sautes d'humeur.
À son oreille, on lui suggérait des envies... On lui miroitait un avenir, si... Uniquement si...
Elle hurla, et frappa violemment le bois auquel elle était adossée. Elle n'en pouvait plus, de ce... cette... Elle avait juste envie de se dissoudre. Malheureusement, une douleur lancinante lui rappela l'existence de son corps. Elle était si faible que ce n'était pas le bois qu'elle avait endommagé, mais ses propres phalanges.
Elle se recroquevilla sur elle-même, le front contre ses genoux, alors que ses doigts commençaient à cicatriser d'eux-même. Elle essaya de se faire petite, aussi petite qu'elle le pouvait, si petite qu'elle aurait pu s'envoler, disparaître dans le vent... Du moins, elle l'espérait.

par Elessar Ven 22 Avr - 19:32

Le Crâ qui, malgré le fait qu'il marchait à vive allure, entendit un hurlement strident, déchirant à travers le calme de cette nuit pluvieuse. Alors qu'il entendait ce cri, une voix lui murmura en son fond intérieur qu'il était plus prudent de continuer sa route ... Après tout on ne sait jamais sur quoi nous risquons tomber, surtout la nuit. Cependant cette voix se dressait contre ses principes les plus élémentaires : il refusait de laisser une personne en détresse peu importe le danger, même s'il n'était pas un preux chevalier vertueux. Il revint donc sur ses pas afin d'aller s'assurer que rien ne clochait. Alors qu'il se rapprochait de la taverne, il commença à regarder les empreintes par terre. Il reconnut tout d'abord les siennes, longues mais peu profondes. Il examina par la suite les deux autres empreintes différentes. L'une des deux étaient de toutes petites formes et très peu profondes, alors que les autres étaient plus grandes et beaucoup plus profondes. Il suivit donc les premières empreintes car il savait qu'une personne ayant d'aussi grosses empreintes ne risquaient que peu de choses dans le monde des Quatorze. L'eau qui tombait abondamment avait déjà imbibée une bonne partie des traces. Au fur et à mesure qu'il avançait, Elessar ralentissait sa marche, et était prêt à bondir au premier bruit suspect, car les empreintes plus profondes suivaient le même trajet que les autres. Après quelques minutes de marche, les empreintes l'avaient finalement mené jusqu'au coin où s'était réfugiée l'Eniripsa.

par Azar Ven 22 Avr - 20:24

Tapis dans l'ombre, Azar redouta l'arrivée d'Elessar. Il effleura sa joue du revers de la main. Cela faisait quelques brefs instants qu'il s'était abrité sous l'avancée du toit de la bâtisse qui cachait Shadyx. Cette pluie n'avait en aucun cas altéré son sens olfactif. Dès sa sortie de la taverne, il avait emprunté la même direction que la fuyarde. Ne voulant l'apeurer plus qu'elle ne l'était déjà, il s'était tapis à son tour, loin de sa raison. Il patientait, à quelques pas et pourtant tellement éloigné d'elle.

Mais il n'avait pas prévu l'arrivée du Crâ. Obsédé par elle. Se recouvrant d'un capuchon, tenant plus du paillasson que de l'étoffe noble, il s'avança discrètement vers Elessar encore fixé sur l'éniripsia. En le frôlant à peine il le devança dans cette impasse infime. A peine l'espace suffisant pour passer une épaule. Il attrapa pourtant la frêle gamine délicatement. Oui délicatement, chose rude à son aisance. Il se releva avec elle, tremblante et abîmée, au creux de ses bras. Il prit soin de la recouvrir de ce voile qui l'entourait, pour la protéger autant du déluge que de lui même. Il s'extirpa de l'étroit corridor non sans mal, faisant légèrement vaciller Elessar de ses appuis. Non pas par pure méchanceté ou rancœur non, simplement pour fuir à son tour. De son regard. Il ne se retourna pas vers le Crâ, aucun signe de sympathie n'était de rigueur. Azar n'en était de toute façon incapable.

Disparaissant bientôt sous un ciel épais, de brume et de signification. Azar s'engouffra d'un pas inquiet vers la grande Brâkmar au Sud. Le chemin serait long, les pentes seraient abruptes, le fardeau serait pesant. Mais qu'importe. Il marchait. Il la frôlait. Il la serrait.

Mais dorénavant ... il ne la regardait plus.

par Shadyx Sam 23 Avr - 1:36

Elle n'avait absolument rien compris.
Elle se retrouvait soudainement ballotée entre deux bras crasseux, contre un corps dont l'odeur rendait sa nausée encore moins supportable.
Elle regarda longuement, les yeux éteint, presque d'un air de regret, le Crâ par dessus l'épaule bleue contre laquelle sa tete reposait. Puis le visage d'Azar... Qu'elle n'avait jamais vu d'aussi près. Il avait un nombre impressionnant de cicatrices.
Ce poil rêche, ces vieilles blessures n'étaient pas particulièrement des visions rassurantes pour l'Enirispa, alors qu'elle même se sentait profondément instable. Elle s'affola brusquement, se débattit, à la manière d'un petit animal paniqué, pour finalement décocher de façon totalement hasardeuse un coup de coude dans la mâchoire de son porteur.
Un coup faible, évidemment, mais suffisant pour qu'elle trouve le courage de s'extirper de ces bras. Elle chuta du haut de la stature de l'Ecaflip, rejoignant encore une fois abruptement le sol.
Elle se releva, et hurla. Furieuse. Proférant des mots incompréhensibles. La pluie semblait lui trouer la peau, tant elle était devenu dru, sa voix lui torturait le cerveau, et la personne qu'elle craignait le plus dans le Monde des Douzes avait osé la prendre dans ses bras, et se tenait désormais devant elle.
Elle ne comprenait rien, et, comme une autiste qui se retrouve aggressée, assaillit, débordée par le monde extérieur, le seul échappatoire qu'elle trouvait était ce cri strident qui assourdissait jusqu'au battement de son propre cœur.

Elle se tut.
La nausée revenait, plus forte. Elle vacilla, s'agrippa au poil crasseux d'Azar et vomit sans autre forme de procès sur les pieds de celui ci.

par Ery Dim 24 Avr - 14:01

Sise, immobile, sur la branche de l'oliviolet le plus ancien que l'on ait jamais vu sur ces landes stériles, une disciple de Sacrieur ouvrit les yeux, réveillée par l'eau ruisselante et un bruit, qui ne s’apparentait pas aux longs hurlements des espèces canines qui peuplent habituellement Sidimote. Elle s'étira et pencha la tête en arrière afin de sentir le liquide purificateur laver toute trace du sang suintant en ruisselets ininterrompus sur son visage. Une fois ses sens en éveil, la chasseuse, car c'est ce qu'elle était devenue depuis que la solitude et le danger perpétuel lui avait fait oublier jusqu'au son que produisait sa voix, abandonna son perchoir dans l'optique d'identifier, voire d'éliminer, la source du cri.

Naguère elle avait exécré la pluie et, à dire vrai, tout ce qui aurait pu éponger le doux parfum de sa sueur, aujourd'hui elle était devenue l'alliée de la bête humaine. Celle-ci cacherait jusqu'au plus petit son de respiration. La chose qui avait envahi son territoire n'aurait aucune chance. Elle pensa au festin de viande crue et gonflée par l'eau, sa détermination s'en trouva rassérénée. Oui, définitivement, elle adorait la pluie.

Finalement, elle pu déterminer la source du désagrément. Deux personnes se trouvaient à une centaine de mètres, une grande forme qu'elle ne pu identifier et qui semblait vêtue de fourrure ainsi qu'une disciple d'Eniripsa, reconnaissable à ses ailes. Celle-ci semblait en train de ramper aux pieds de la grande silhouette. La vision de ces deux créatures civilisées, si proches lui rappela son passé et elle hésita. Pour la première fois de sa vie cet esprit indomptable vacilla, elle avait peur. Peur, oui, mais de quoi?

La fée se mit à gémir des suites du traitement que lui faisait subir l'autre. Le cœur de la Sacrieur lui disait d'intervenir, elle ne le fit pas et tourna les talons, non sans jeter des coups d’œil en arrière. Elle disparu dans la nuit de Sidimote, là où l'on n'entend que le hurlement des Ouginaks.

par Azar Dim 24 Avr - 16:20

Brièvement dérangé par cette visite inopinée, Azar rétabli son attention sur la jeune ailée. Il desserra légèrement la garde de son épée, craignant que cette sombre inconnue soit aussi dangereuse que nauséabonde. Mais elle disparue aussi rapidement qu'elle ne s'était présentée. Voilée par les ombres et les vapeurs des lieux. Cette silhouette lui était vaguement familière mais celà ne l'intrigua pas autant que ces tremblements, à ces pieds. Pas de lui non, il jouissait d'une carrure solide, mais ses spasmes auraient fait trembler n'importe quel sol. Il ne prit même pas attention aux rejets qu'ornaient maintenant ses chausses. Il releva l'épaisse chevelure blanche de l'Eniripsia pour regarder de plus prêt ce visage tuméfié. D'un revers de patte il essuya la commissure de ses lèvres. Sa patte était rugueuse, sa peau était froide. Cela n'avait rien d'un geste empli de tendresse. Ces mouvements étaient brûlants pour lui qui n'avait pas l'habitude. Mais toute chaleur ne provenait pas de ce geste. Il plongea sa patte dans une poche pour y retirer un morceau d'étoffe ,tenant plus de lambeaux, sûrement blanc à l'origine. Noir comme une nuit d'hiver dorénavant.

A chaque fois qu'il essayait de l'étreindre, pour la relever, elle démontrait un regain d'énergie et le repoussait sans ménagement.

Il n'insista pas.

Il laissa tout de même choir ce bout d'étoffe au sol, qui ressemblait plus à un marais que ses terres habituelles.
La pluie ne cessait de tomber.

Se relevant du niveau bien bas de Shadyx. Il réajusta son capuchon et partit sans plus de cérémonie. Ni un geste, ni un regard, ni une pensée se serait tourné vers elle.

La nuit se faisait froide, l'eau se faisait injurieuse.

Seule, une infime lumière, bleuâtre et inappropriée, se dégageait de l'étoffe qu'Azar venait d'abandonner.

par flipe-flape Dim 24 Avr - 17:23

La pluie. Cette Chose vomit des cieux, cette chose qu'elle ne supportait pas.
Flipe marchais ou plutôt fuyait. Que fuyait elle ? La pluie peut-être, son cauchemar habituelle plus sûrement. Feu de Dragonne sa compagne habituelle, sa "soeur jumelle" comme elles aiment a ce faire appeler, n'étais pas avec elle. Son absence et la pluie réveillait en elle de vieux souvenir, elle sentait monter en elle de vielle sensation qu'elle n'aimais pas particulièrement.
Perdu au plus profond de ces pensé elle n'entendit ni ne vit son familier réagir a une présence toute proche, Flipe n'avait qu'une idée retrouver la douce chaleur de sa maison. C'est ainsi qu'elle ce retrouva étalé de tous son long la face dans la boue. En ce relevant elle ce secoua mais vit que la boue étais bien accroché.
- GGGRRRRR Je suis bonne pour prendre un bon bain ! dit elle. Le bruit de sa voie fit bouger une forme, celle sur laquelle elle avait trébuchais.
Aussitôt Flipe sorti son arme et son familier ce mit en position, mais en regardant mieux elle vis une éniripsa dans un drôle d'état. Ne sachant trop que faire elle rangea son arme et son familier ce détendit.
- Bonjour, désolé je ne vous ai pas vue je ne vous ai pas fait mal au moins ?

par Shadyx Dim 24 Avr - 20:06

Les genoux dans la boue, elle ramassa précieusement ce tissu bleu, si bleu qu'il en était presque noir... Imbibée. Détrempée. Le liquide dont il était imprégné lui tâcha légèrement les doigts... Elle le porta à ses lèvres, qu'il lui bleuit légèrement.
Puis une masse lui tomba dessus. Une masse poilue, mais dont le pelage était, contrairement à celui d'Azar, propre.
Elle grogna, poussa d'un coup d'épaule la jeune Ecaflip.

- Bonjour, désolé je ne vous ai pas vue je ne vous ai pas fait mal au moins ?
Elle resta stupéfaite devant tant de politesse. Personne ne lui parlait comme ça, ou presque... À vrai dire, on lui parlait peu. Et on lui demandait encore moins si on lui avait fait mal. Elle eut un rire qui frisait avec l'hystérie. Azar, qui la faisait souffrir autant qu'il prenait soin d'elle, et cette Ecaflip qui lui demandait si elle ne lui avait pas fait mal. Elle secoua la tête, les yeux grands écarquillés, les pupilles dilatées :

- Non... Non...
C'était la pluie qui lui faisait mal. Tout les nerfs de sa peau étaient à vif, et elle ressentait chaque goutte sur son corps. Elle se releva, le mouchoir à la main. Elle le serra contre elle. Azar était parti... En lui laissant ce petit bout de tissu.
Azar parti ?
Les mots résonnèrent dans sa tête, brûlants, déchirants en lambeaux les restes misérables de sa raison. Parti. Et le bleu qui se délavait sur sa main... Qui disparaissait. Elle repoussa violemment Flipe-flape, cherchant sur le sol boueux des traces de pas... Ses traces de pas.
La pluie les faisait rapidement disparaître, dans le marasme uniforme qu'était devenu la terre. Elle n'en repéra qu'une, derrière laquelle elle courut éperdument... Puis une deuxième, à peine visible...
Le bleu. Il lui fallait ce bleu... Elle hurla son nom.

par flipe-flape Dim 24 Avr - 20:44

Le rire de l'éniripsa surpris Flipe Flape. Comment un si petit corps pouvait donc produire un rire si fort. Ses familier s'agitaient dans son sac, celui qui étais dehors ce prépara à ce battre. Le rire fut court et l'éniripsa lui fit signe que non et confirma en le lui disant.
Flipe Flape voyait bien que quelque chose n'allais pas, elle en oublié même ces propres soucis et la pluie. Elle s'approcha pour demander si l'éniripsa voulais de l'aide, mais celle-ci la repousse violemment avec une force insoupçonnée. Assisse par terre elle la vit chercher quelque chose puis partie en criant "hasard". Flipe ce demandât ce qu'elle voulais dire en parlant de hasard. Peut-être qu'elle voulais lui signifier qu'elle pouvais l'aider dans sa propre quête, celle de son retours chez elle.... Flipe regarda son bworky, puis ces mains jaunes et surtout poilue, ces poils aux quelles elle avait toujours du mal à s'habituer, pour elle ces mains n'avais jamais eu de poils avant cette fameuse nuit.
Soudain sur un coup de tête elle oublia son bain son pelage jaune taché de boue, elle sorti son chacha tigré et partie à la poursuite de cette étrange rencontre. Sa curiosité piqué à vif, elle voulais en savoir plus sur le pourquoi de ce cris sur le hasard.
Elle ce mit à courir après l'éniripsa, tout en gardant une prudente distance entre elles.

par Lael X Drake Dim 24 Avr - 22:46

Seul son œil droit s'ouvrit, et l'iris bleu scanna immédiatement les alentours, sans parvenir à identifier ne serait-ce qu'une forme vaguement humaine, ce qui n'était pas réellement étonnant, vu le temps pluvieux qui s'abattait sur ces terres. Ce sale écaflip qu'elle avait maudit tant de fois. De tous les noms qui l'insupportaient, il avait fallu que ce soit celui de ce monstre qui vienne rompre ses pensées. Azar. Elle accompagna le cri d'un crachat qui serpenta entre les gouttes de pluie, et vint s'écraser quelques mètres plus bas, sur le sol déjà trempé. Fixant le ciel, avec à présent les deux yeux ouvert, la jeune fille ne put s'empêcher de venir poser son index sur sa joue. Son doigt suivi la courbe hasardeuse qu'elle s'était elle-même infligée, et qui venait découper son visage de chaque côté. Un sourire, s'il est possible de le nommer ainsi. Un sourire macabre taillé dans la chair, à coups d'éclats de verre. Des souvenirs qui se rappellent à elle, moins douloureux que celui où l'écaflip au poil bleu l'envoyait valser dans un mur, la tête la première. Azar était définitivement la personne la plus imbuvable aux yeux de Lael.

La faible écaflip bascula en arrière. Sa chute fut courte. Quelques mètres tout au plus, et c'est sur le sol boueux qu'elle atterrit à quatre pattes, le poil déjà nettement tâché par la saleté et la crasse. Elle vint essuyer d'un revers de queue la coulée de tourbe qui était venue s'écraser sur sa bouche, et recracha le peu qui s'était infiltré à l'intérieur, ignorant le reste de boue qui était venue se greffer sur son corps complètement nu, liant ainsi son pelage par endroit, de manière complètement chaotique.

Elle avança, le dos courbé, zigzaguant entre les arbres. Marcher lui permettrai au moins de se changer les idées, peu importe la direction. Il n'y avait véritablement qu'une personne qu'elle ne voulait pas croiser, et les chances de tomber sur lui étaient de toute façon trop minces pour se priver d'une balade un jour de pluie.

par Ery Lun 25 Avr - 9:38

Cette fois-ci le cri, poussé d'une voix qui lui semblait familière, était clair comme la pluie qui avait redoublé d'intensité.

"Azar!"
A l'élocution de ce nom, porté jadis par une personne qu'elle appréciait, un frère, tout ce qui était devenu animal en elle s'évapora, ses souvenirs ressurgirent en un maelström total. Pour se remettre les idées en place elle frappa de son bras droit contre une souche d'arbre sèche, infligeant à son corps meurtri une énième fracture, de l'olécrâne pour être précis. La disciple de Sacrieur en rit.

"Putain, ils font chier ces connards, on peut plus s'retirer peinard dans son meublé maintenant? Bon, en route."

Dans sa course pour rejoindre l'Eniripsa à la voix familière, elle ne prit pas garde à une forme qui serpentait à travers les arbres sur sa droite, un Ouginak sans doute bien qu'elle ne leur connaisse pas une telle discrétion. Après quelques instants, la fée était maintenant parfaitement reconnaissable mais maintenant accompagnée par une Ecaflip jaune zoophile qu'elle avait brièvement croisée par le passé. Ery soupira et tendit sa main à la guérisseuse qui rampait dans la fange.

"T'inquiètes pas, je vais te montrer comment le retrouver, ces landes n'ont plus de secrets pour une vieille carne comme moi."

par flipe-flape Lun 25 Avr - 15:25

Flipe Suivait l'éniripsa quand soudain elle vis une sacrieuse ce joindre a celle-ci, en regardant bien elle ce demanda si elle n'avais pas déjà croisé par le passé cette sacrieuse. Flipe avais repéré une présence indéterminé qui semblais les suivre. Ne connaissant pas bien ces lande elle ce demandait si c'était un ami ou un ennemis. "Le temps me le dira." murmura-t'elle.
Finalement cette étrange rencontre sous la pluie semblais attirer bien du monde.
Pendant ce temps la pluie été devenu plus légère et Flipe en profita pour nettoyer rapidement son pelage.

par Shadyx Mer 27 Avr - 22:41

"T'inquiètes pas, je vais te montrer comment le retrouver, ces landes n'ont plus de secrets pour une vieille carne comme moi."

La Sacrieuse lui disait quelque chose. Vaguement. Remuant quelque chose sous les décombres de sa mémoire. La main, elle lui tendait la main.
Elle eut un sourire flou, et glissa ses doigts dans cette paume calleuse. Rassurante, chaude, où pulsait un sang épais qui paraissait bouillonner, prêt à couler. Elle frissonna. Elle était guérisseuse, et dans ce sens, comprenait mal les gens qui se vouaient aux blessures constantes. Mais ce frémissement, c'était qu'elle sentait cette hémoglobine brulante, contre le sien qui était glacée. Elle serra un peu plus fort sa main et bégaya quelques mots, d'où il en sortait confusément le nom d'Azar, encore.

La terre, même si la pluie la détrempait, restait chaude sous ses pas. La lave émettait une vapeur constante sous le contact de l'eau, rendant brumeuses les Landes. Ces vapeurs semblaient s'infiltraient dans son cerveau, la troublait encore plus. Son cerveau semblait grippé. Et cette mémoire verrouillée, enterrée sous des gravats. Cette Sacrieuse si familière. Et Azar, qui s'était évanoui dans les Landes.

par Azar Jeu 28 Avr - 0:13

Azar s'arrêta, enveloppé encore par l'obscurité. Il n'aurait pas rebroussé chemin. Mais ce cri déchirant la nuit l'avait troublé.
Il fixait les gouttes perforant un sol déjà instable.

Ce tremblement étrange ne le retient que trop brièvement. Tout personne sensée aurait rebrousser chemin. Il n'était plus sensé depuis bien longtemps. Ces cicatrices recommençaient à le démanger. Il les frotta avec insistance, sans décaler son regard, il les frottait comme pour effacer une vilaine tache d'encre. Mais il y a des blessures indélébiles.
Il reprit sa route, la tête toujours baissée, ne voulant apercevoir ce monde qu'il craignait autant que ce qu'il pouvait ressentir.

Il ressentait à nouveau, la présence de son amie. Elle se trouvait non loin de Shadyx, intimité rare ces derniers mois pour la Sacrieuse.

Azar songeait. Perdu dans un flot tourmenté qui assombrissait plus qu'à l'accoutumée ses pupilles. Il devait sinistre. Comme cette nuit qui l'oppressait.

Sans se retourner il avançait. Lui même ne saurait dire où. Mais il avait besoin de calme. De salubrité. De repos ... enfin.

par flipe-flape Jeu 28 Avr - 19:26

Flipe regardait La sacrieuse parler à l'éniripsa, cette dernière semblais réagir a ces paroles.
Assise sur ces talons elle ce demandais si ce drôle de couple pouvais vraiment l'aider a résoudre son problème. Mais quand même malgré son état l'éniripsa avait crié ""hasard" avant de partir, cela devais bien signifier quelque chose, surtout après qu'elles se soit rencontré. Non elle n'allais pas laisser tomber si facilement.
Les lande et leur humidité permanente n'étais pas son endroit préféré, Flipe préférais le froid sec de frigost ou son pelage la protégeait bien. Là elle faisait que ce mouiller de plus en plus, mais cela n'allais pas la dissuader e continue, surtout si elle avait le moindre chance de rentrer chez elle et de retrouver son corps normal.

par Newkidou Sam 30 Avr - 21:48

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! Mais tu vas me lâcher sale bestiole !

Le jeune feca, trempé jusqu'aux os, courait à vive allure. Derrière lui, la silhouette furtive d'un corbac le poursuivait, comme un prédateur chasse sa proie. Kidou, de justesse, réussit à échapper au coup de bec que s'apprêtait à lui infliger l'animal. Il se glissa derrière un rocher puis s'apprêta à recevoir l'oiseau, le bâton à la main, en position totalement défensive. Mais un cri le fit sursauter, un cri qui n'avait rien de rassurant, surtout pour un enfant comme lui. Il ne lui fallu que peu de temps pour se ressaisir et se re-concentrer sur son adversaire du moment, qu'il avait failli oublier. Ce dernier arrivant comme une flèche, le feca l'arrêta d'une seule main.

Toi, t'arrêtes ! T'es qu'un méchant oisal, vas-t'en !

Le corbac, paraissant presque surpris d'une telle réaction, se figea. Kidou insista.

Allez ! Va picorer autre chose que mes cheveux !

Malgré un bien étrange changement de rôle, le corbac prit ses ailes à son coup, et s'en alla sans crier gare, sans rien crier du tout d'ailleurs.
Le jeune garçon, débarrassé de son problème majeur, tourna la tête en direction du cri qu'il venait d'entendre. C'était un cri terrifiant, mais il semblait évoquer la détresse. En tout cas, c'est ce que le garçon avait ressenti.
Il avait peur. Il était même épouvanté. Mais pour rien au monde il ne laisserait quelqu'un en danger. Chaque fois qu'il le pourra, il mettra son corps en travers pour empêcher la souffrance. Il la connait déjà trop, à son âge.
Il se dirigea, au pas de course, le bâton à la hauteur de ses cheveux ébouriffés, vers l'obscurité, avançant presque à l'aveugle. Direction l'inconnu, la peur et le courage pour uniques bagages.

par Azar Dim 1 Mai - 17:51

Une légère fumée s'échappait de la silhouette du matou. Légèrement recroquevillé sur lui même, il fermait les yeux pour plus de concentration. Cette vapeur furtive émanait souvent sous la pluie, lorsqu'Azar s'apprêtait à utiliser ses dons d'écaflips. Une énergie certaine se focalisait à la surface de son épiderme, une chaleur toute relative qui combattait maintenant les gouttes d'eau qui déferlaient sur son pelage.

D'un geste brut, l'écaflip rassembla ses deux pattes en leur paume, produisant un bruit court. Son odorat était désormais décuplé.

Tout ces poursuivants le gênait, il n'avait que faire de ces futilités. Maintenant que la Sacrieuse avait rejoint ce léger comité, il redoutait leur venue. Sa fuite s'en vue redoublait de vélocité. Se courbant pour accélérer le pas, il grimpa à une masure d'un bond bien senti, les tuiles étaient glissantes. Pas assez pour le faire vaciller. D'un pas furtif, il passa par dessus le jeune féca apeuré, dans un silence morbide. Fut un temps où Azar aurait prit la peine de saluer tous ces comparses, mais cela faisait bien des années qu'il n'avait pas eu l'occasion de s'octroyer la chaleur d'une poignée de mains.

Les premières lueurs de l'Aube jonglaient maintenant avec cette humidité qui perdurait.

Il fallait se hâter. L'obscurité était trop précieuse.

par Shadyx Mer 4 Mai - 1:30

Cette main, calleuse, chaude, dans la sienne.
Et le froid, partout, qui la brûlait plus qu'il ne la faisait frissonner.
Elle avait cessé de marcher. Elle avait compris qu'elle ne rattraperait pas Azar, et que ce petit comité qui s'agglomérait autour d'elle le faisait d'autant plus fuir. D'ailleurs, aussi soudainement que lui était devenu impérieux le besoin de le retrouver quelques instants auparavant, ce désir se retira comme une vague, ne laissant que quelques petits grains de sels sur ses lèvres.
La fatigue tirait son visage. Elle mordit encore le mouchoir d'un bleu sombre qu'il lui avait laissé. Et lâcha la main de la Sacrieuse, avec autant de simplicité qu'elle l'avait prise.
Elle s'était assise par terre, et ses vétements absorbaient lentement l'eau souillée qui constituait le sol. Elle avait l'impression que son propre cerveau drainait la boue, rendant son crâne douloureux, englué dans une pâte collante qui figeait les moindre de ses pensées et les transformait en petit cristaux durs et pointus. Agressifs.
La pluie coulait, s'infiltrait, partout, dans son cou, dans sa bouche, le long de son dos glacé dont elle sentait les vertèbres saillantes.
Soudain, elle déchira le morceau de tissu qu'il lui avait laissé. Elle s'acharna à le mettre en pièce, jusqu'à qu'il fut découpé en des milliers de morceaux qui jonchaient le sol autour d'elle, comme des confettis qu'elle s'était lancée à elle-même. Elle riait de son carnage, de sa perte.
Il fallait qu'elle dorme. Elle eu un petit geste insouciant à l'adresse de la Sacrieuse, un au-revoir, et se traina jusque près d'un rocher, pour s'y rouler en boule. Inconsciente, ou indifférente, au moindre danger que puisse renfermer ces Landes. Après les rudesses d'Azar, la pierre lui semblait douce, presque amicale.

par Azar Mer 11 Mai - 0:17

Une douleur lancinante lui dévorait le bras. Maintenant au sol, a genoux dans la glaise, Azar comprenait que ce n'était pas cette chute qui le figeait au sol.
Les toits étaient devenus bien moins sûrs à l'aube de cette journée. Cette tuile avait eu raison de son équilibre. La pluie se faisait plus lourde. La caisse de résonance qui lui servait de boite crânienne dépeçait maintenant chaque goutte par un son désagréable. Il était détrempé. Frigorifié, pas encore assez.

Poussant tant bien que mal sur des jambes lourdes de fatigue, Azar se laissa choir dos au mur de la bâtisse qu'il venait d'escalader. Son bras le relança. Son cœur semblait imploser. Ce calme rigide qui le caractérisait n'était plus que songes. Il appuya le sommet de son crâne contre la face. Si ce n'est par repos, il cherchait des réponses dans ces sombres nuages qui venaient conquérir le ciel. Son bras le rappela à l'ordre. Toujours adossé, voir appuyé, lourd de pensées, Azar se remit difficilement debout. On aurait pu croire que la boue avait amorti sa chute. Pas cette boue là.

Dans la lumière grandissante se dessinait maintenant une silhouette d'écaflip bleutée. Vêtue de noir ... que seul un fin filet rouge brisait dans sa concordance. Son bras le brûlait maintenant.

par Shadyx Mar 24 Mai - 0:04

Plusieurs heures avant que son corps ne refuse. Plusieurs heures sous cette pluie qui avait martelé la terre comme autant de pierre jetées. Plusieurs heures avant qu'elle ne cesse enfin, cette pluie si âpre, et laisse derrière elle des nuages encore lourds.
Elle s'était levé, et elle avait marché, lourdement. La pluie l'avait lavé de la boue, le vent l'avait séché de la pluie. Il était à même le sol, adossé contre un mur, les paupières closes. L'un de ses bras ensanglanté.
Elle s'était assise dans cette ruelle étroite qui ne recevait qu'un mince filet de lumière. À côté de lui. Elle resta silencieuse, se contentant de fixer les moustaches d'Azar d'un air curieux. Il ne lui semblait pas avoir eu l'occasion de le voir de si près aussi longtemps. Elle plongea ses doigts dans son pelage rougi de sang. Elle le sentait cogner contre sa paume fraiche.
Elle retira brusquement sa main, comme s'il l'avait brûlé. Elle eut un sourire amer, un peu triste, en regardant ses phalanges souillées. Elle chantonna plusieurs fois le nom d'Azar, qui roulait dans sa bouche comme un galet, rond et lisse. Une chansonnette idiote. Et puis elle lâcha dans un murmure grave :
- Tu nous as piégé tout les deux.

Elle le regarda à nouveau, et s'approcha, tout près, bien trop. Elle approcha un index sanglant de son visage. Elle suivait d'un geste les cicatrices de l'Ecaflip. Elle retint soudainement son souffle, fascinée, tout son corps tendu dans la concentration... Et posa son doigt sur la truffe d'Azar.

par Azar Sam 28 Mai - 1:09

Il n'avait pas bougé à son arrivée. Il n'avait pas bougé à cette intimité qu'elle venait de prescrire. Mais ce doigt gelé était de trop. Du revers de la patte, avec une délicatesse certaine, il dégagea la petite main de Shadyx.

Piégés ? De quoi tu parles.

De son bras rougeâtre, Azar essuya sa truffe, abîmée autant par cette pluie que ce contact récent.
Il se décala légèrement de la proximité de l'éniripsia. Elle ne l'indisposait pas pour autant. Tout le monde l'indifférait. Elle pas tant que ça. Son bras le relançait. Le mince filet couleur rubis devint plus pressant.

Azar prit un air maussade. Une tuile brisée faisait un tuteur parfait pour une gouttière qui déversait son contenu sur la nuque de l'Ecaflip. Il essaya de contenir des frissons dont il était pourtant coutumier. Sans succès.

Malgré ces incommodités, Azar, en grimaçant de douleur, passa son bras derrière l'éniripsia et lui agrippa l'épaule. D'un geste ferme, il la rapprocha de lui, si ce n'est pour la protéger, ne serait que pour la réchauffer. Pour lui peut-être.

Dors un peu. Le jour est levé.

Il fermait désormais des yeux fatigués par une journée éprouvante. Il avait tenté de fuir des chimères qui le hantent depuis trop longtemps. Il les enlaçait à cette heure.

par Shadyx Dim 29 Mai - 1:16

Il ne l'avait pas chassé. Pire, il avait passé son bras autour de ses épaules, et elle s'était crispée immédiatement. Il lui fallut quelques minutes d'attente raidie avant de se détendre légèrement, la tête contre son épaule.

Elle ouvrit les yeux dans un sursaut. Le pelage d'Azar était poisseux, et son bras gonflait et rougissait. Le sang coulait et séchait dans sa nuque, formant des plaques qui lui tirait la peau. Elle se glissa hors de l'étreinte, doucement. Elle retint le bras, si lourd dans ses mains, comme un poids mort.
Elle laissa aller délicatement le bras le long du corps de l'Ecaflip, pour saisir divers objet dans son sac.
Elle se sentait nauséeuse. Sa bouche était incroyablement sèche, si sèche qu'elle s'étouffait en avalant sa salive, et dans son ventre, quelque chose plantait ses griffes pour réclamer son dû. Le manque la harcelait. On lui murmurait des choses venimeuses à l'oreille, sa voix tremblait, ses doigts tremblaient, tout son corps était tendu. Elle chuchotait des réponses aux propositions empoisonnées soufflées au creux de son oreille, argumentant avec l'invisible.
Elle sortit un petit pot ocre de sa besace, fermé par une ficelle nouée autour d'un cuir tendu. Puis elle se pencha sur le bras d'Azar pour l'observer, et écarta les poils d'un index hésitant, en continuant de marmonner des choses confuses à son épaule droite. Sans détourner les yeux de la plaie d'Azar.
Elle ouvrit le pot, rempli d'un liquide rougeâtre, avec lequel elle lava la plaie et les poils autour.

par Azar Jeu 2 Juin - 1:20

L'odeur du baume l'incommodait. Malgré des efforts consentis, cette intimité l'incommodait bien plus encore. Malgré les horreurs auxquelles Azar songeait chaque jour, il ne souhaitait le trépas d'aucun individu. Une torture lassante tout au plus, la mort. Non. Il s'effrayait même à cette heure à tenter de préserver cet individu. Oui, elle. Une attitude désintéressée qui allait à l'encontre de ces principes, de son bon vouloir, d'Azar en lui même.

Réagissant maintenant à ces gestes inconsidérés, il voudrait continuer à fuir. A se fuir. Mais qu'importe. Elle le rattraperait, si ce n'est dans cette réalité, serait ce dans ces songes une fois assoupi. Il ne savait interagir avec ses propres réactions. Il fixait la soigneuse d'une pupille méfiante. Elle était douce. Elle était subtile. Presque délicieuse. Intensément délicieuse [...] Absolument pas.

Il y avait dans cet air matinal une légèreté qu'il ne connaissait plus. Âpre pourtant. Elle caressait sa nuque, elle l'emballait, presque l'étouffait. Sans effort. Milles et une raisons le suppliaient de quitter cette instant. Cette minute intolérable. Il n'en ferait rien. Par défi sûrement. Par envie pleinement.

Il grogna, dans un mélange de réserve et d'inconfort un remerciement brouillé par les canons des volatiles aux alentours. Il détestait ces bestioles. C'était pourtant agréable.

Doucement, il s'assoupissait.

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