Le journal de ma vie

C'est la premiere fois que je fais ça, c'est la premiere fois que j'écris sur moi et que je raconte ma vie, je me sens stressée à l'idée que tu lises ce que je vais écrire. Pourtant, je dois le faire, pour me libérer d'un poids, que tu ne te poses plus de questions sur moi , mon passé, pour que tu m'accordes toute ta confiance. Je sais pas vraiment pourquoi je t'écris ça, enfin si, peut etre pour ne pas voir ton regard si je te le disais en face. Je veux que tu saches.

Ainsi débuté ma confession ; que j'aurai du commencer il y a longtemps, pour ne pas oublier, pour te raconter...



Je suis né un matin du mois de Maisial 616. Ma mère avait souffert toute la nuit, à croire que je ne voulais pas sortir... Mes grands-parents etaient là pour la soutenir, seul mon père n'était pas présent ; sans doute avait-il mieux à faire que d'assister à la naissance de son enfant. Quoiqu'il en soit j'étais de ce monde ce matin là, le soleil du printemps s'illumina lançant ses rayons pleins de chaleur comme pour souhaiter la bienvenue au petit etre.

- C'est une fille Nobuko!

L'annonce était faite,ma mére était heureuse mais un brin de tristesse pu se lire sur son visage à ce moment là, elle savait que mon père voulait un fils et avait peur de sa réaction. Elle était belle, un teint couleur de neige tout en contraste avec les jais de ses cheveux, ces yeux en amande étaient toujours plein de gaiété mais cette fois mélée à de la tristesse, ils brillaient mais laissaient passer une certaine mélancolie, ça ne la changait pas pour autant, elle restait la plus belle femme du pays. Tout le monde était heureux de cet événement, et on s'empressa d'aller avertir le père. Il prit son temps pour arriver, par appréhension? On ne sait pas, mais lorsqu'il entra dans la maison familiale, l'atmosphère joyeuse se tut, par respect pour celui qui pénétrait dans la pièce, le chef du village : mon père Haoï. Il s'approcha de ma mère et s'assit à ses cotés. Lui aussi était en contraste avec ma mère, toujours habillé de noir, l'air sombre, les traits sévères, et cela se voyait encore plus lorsqu'ils étaient côte à côte.

- Ainsi nous avons une fille...
- Oui.
- As-tu décidée de son nom?
- Elle s'appelle Azusa.
- C'est un joli prénom , pour une jolie petite fille, comme sa mère.

Ma mère fut étonnée en entendant ces mots sortir de la bouche de mon père, à tel point qu'elle en sourit. Mon père avait dut ravaler son envie d'un garçon, j'étais sa fille aprés tout, une fille de Cra comme tout le monde ici... Il plaça donc tout ses espoirs en sa fille.

J'ai commencé par le premier jour de ma vie, c'est pas trés dur mais il faut un début, c'est pas ce que tu attends mais faudra t'en contenter pour le moment.

UNE ENFANCE COMME LES AUTRES

J'ai passée la premiere partie de ma jeunesse aux côtés de me mère et de ma grand-mère. J'y appris la couture, la cuisine, l'art floral tout ce que les filles du pays devaient connaitre et j'avoue qu'aujourd'hui sans elles, sans avoir passée des heures à m'ennuyer sous leurs leçons, j'arriverai pas à gérer ma maison. La seule chose qu'on m'appris et qui ne pu jamais etre mienne fut le comportement à avoir envers la gente masculine. Laisser l'homme diriger! Ma mère était la première à voir mon caractère de tete de mule, bien sur il n'y avait rien à craindre à ce que cela se sache, le seul que je voyait durant cette période était mon père, et je le respectais comme toute petite fille respecte son père. Ma mère voyait bien que parfois je révassais devant la fenêtre, à regarder les hommes partir s'entrainer à l'arc dans la foret, mais elle voyait aussi que je m'efforçais de l'écouter. Mais il ne faut pas se faire une mauvaise idée de ce j'ai vécue, je me suis beaucoup amusée dans cette cuisine surtout en préparant des gateaux, ça me manque maintenant en y repensant...
Pour mon neuvième anniversaire, mon père est venu me réveiller de bonne heure, le jour pointait à peine et mes yeux étaient encore tout barbouillés.

- Lèves-toi, on part en foret.

Je restais là assise dans mon lit, les yeux grands ouverts, monpère était habillé en tenue de chasse... J'allais m'entrainer avec lui? Excitée et étonnée, je m'empressais de me préparer à le suivre. J'évitais de faire du bruit, je savais que ma mère dormait encore et je me doutais qu'elle avait dut discuter avec mon père, mais je fit comme si cela venait de mon père. C'était la première fois qu'il s'interessait à moi du moins qu'il me proposait de faire quelque chose en sa compagnie. C'était la première fois aussi que je sortait du village. En chemin j'admirais les grands arbres, leurs feuilles devenaient plus claires à mesures que le temps passé, les gouttes de rosée s'illuminaient sur les herbes et fleurs sous les rayons du soleil matinal. La vie dans la foret s'éveillait petit à petit, j'en avais presque oublié la raison de cette sortie en foret : j'allais m'entrainer avec mon père!
On était arrivé à un champs de tir à l'arc, dans une clairière, le terrain était dégagé et entretenu. J'allais apprendre à tirer...

- Prend ça et touche la cible.
- Oui!

Je prenais l'arc que mon père me tendait, j'étais malabile avec mais je fis de mon mieux, je bandis l'arc, visa et laissa tout partir...la flèche n'atteignit meme pas la cible.

- Recommence!
- Oui!

J'ai recommencé, encore et encore toute la matiné et toute l'aprés midi jusqu'à ce que le soleil commence à décliner. Mon père avait l'air contrarié et moi j'étais épuisée, j'avais les doigts en sang ; j'avais fait tout mon possible pour la toucher cette cible mais en vain et voir mon père déçu me faisait oublier mes douleurs.

- Papa?
- ...
- Papa...
- ...
- Je veux continuer demain et tout les jours suivants jusqu'à ce que j'y arrive!
- ...Comme tu veux.

Je m'y suis attelée et j'ai réussit, ... trois semaines plus tard. J'y ai passé ma jeunesse dans cette clairière, à m'améliorer et à sortir de ce village qui avait été une "prison", j'en profitais pour explorer la région, jusqu'à l'orée de la foret : la frontière.

A cette époque mon père commença à m'accorder de l'interet meme si j'étais faible, juste parce que je perséverais pour qu'il soit fier de moi. Mais je lisais dans ses yeux qu'il était déçu, déçu qu'il ai une fille...et j'aller bientot en etre certaine.

J'avais quatorze ans, mon père me laissait m'entrainer seule et avait confiance en moi ; il avait vu ma persévérance et était fier de moi. Mais ce matin là, je préparais mon sac, je le remplissais plus qu'à l'accoutumé. J'avais prévu de sortir de la foret, l'interdiction de franchir la frontiere d'arbre m'intriguait. Je sortais donc de la maison de bon matin et m'enfonçais entre les arbres environnants, mon coeur battait de plus en plus vite à mesure que je m'approchais de la limite. L'excitation, la peur d'etre surprise en étaient les raisons et là, à l'ombre du dernier arbre je regardais devant moi, le soleil chauffait des prairies en fleurs, les arbres étaient tout aussi beaux meme si éparpillés. Des bêtes que je n'avais jamais rencontrées peuplaient cet endroit, de grosses boules de poils à l'air bete, de petit insectes volants, des oiseaux peureux, j'étais fascinée...

Je me rapelle, c'est ce jour là que je l'ai rencontrée, Fukada ma "soeur". Elle gardait les boules de poils, des bouftous comme elle disait et c'est comme ça que ça s'appelle d'ailleur. Elle ne m'avait pas encore vu, je ne me cachais pas mais j'avançais sans faire de bruit, et là crac une brindille se casse sous mon pied. Elle se tourna vivement dans ma direction, empoigne son baton et se met en garde. Elle avait l'air appeurée de me voir, comme si j'étais un ennemi et j'allais lui sauter à la gorge pour l'égorger.

- Euh... bonjour.
- Qui qui es-tu? Que fais-tu ici?
- Je m'appelle Azusa. Et je me balade ^^ .Et toi?
- Ca ne te regarde pas! Ce n'est qu'un nom, tu reste une inconnue.
- C'est vrai mais on pourrait discuter.

Je posais mon sac au sol et mon arc et mes flèches contre un arbre ; elle tenait encore fermement son baton en mains et j'en sourit. Je me suis assise face à elle, me plaçant au-dessous pour lui donner l'impression de dominer, ce qui la mis en confiance. Ca se voyait qu'elle était plus jeune, plus petite que moi et encore cet air juvénile précédent l'adolescence. Mais sachant cela, je me suis pas considérée supérieure à elle, j'avais pas cette présomption. Finalement, elle s'asseya aussi, plus intriguée qu'éffrayée par ma présence ; les bouftous commencèrent à se rapprocher autour de nous, voyant bien que je n'avais rien de dangereux.

- Tu vois, je ne te veux aucun mal.
- Oui!
- Tu n'es pas totalement rassurée encore.
- Si, mes bêtes n'ont plus peur de toi, je peux avoir confiance. Elles sentent quand quelqu'un me veut du mal et ce n'est pas le cas.
- Elles ont l'air un peu bêtes mais gentilles. C'est quoi?
- ... Des bouftous voyons!
- Ah bah j'en ai jamais vu, il n'y en a pas dans la forêt.
- Oh! Tu es une Cra de cette forêt là alors...
- Oui je viens de la forêt. Mais je sais toujours pas comment tu t'appelles toi.
- Fukada, je m'appelle Fukada.
- Enchantée!

On a discuté comme ça jusqu'à ce que le soleil commence à descendre à l'Ouest. Les victuailles que j'avais préparé le matin y étaient passées mais j'avais une amie maintenant, la seule que je puisse imaginer avoir à ce moment là. Malgrés son jeune âge, elle avait douze ans à l'époque de notre rencontre, elle m'appris plein de choses et était plus mûre que moi je ne l'étais. Elle m'a appris que mon village était en quelque sorte en autarcie avec le reste des peuples des environs, qu'on aimait pas les étrangers. Ca m'a fait bizarre d'entendre ça, c'est vrai que mon père m'avait dit de ne jamais sortir de la forêt car c'était dangereux, ce n'était qu'un prétexte pour me cacher la vérité, peut etre pour me protéger, mais ça restait un mensonge. A ce moment là, Fukada comprit que j'étais troublée et que je n'étais élevée de manière à l'éviter, voir à la détester ; ma curiosité et mon innocence m'empêchaient d'etre comme les autres gens de mon village et elle le savait. Elle alla prendre une flèche de mon carquois, se rassit face à moi et me dit :

- Tu seras ma soeur à partir d'aujourd'hui, on sera liées par le sang!

Rien n'est sorti de ma bouche, je l'ai regardé faire. Elle piqua son petit doigt, puis le mien ; le sang sortait faiblement de nos veines mais c'était suffisant, c'est alors qu'elle croisa son doigt avec le mien et nos sangs se mêlèrent : un pacte était scellé, un pacte de fraternité et d'amitié. On se promit de se retrouver toute les semaines ici, le même jour et c'est ce qu'on a fait durant six années.

C'est vrai vrai que j'ai toujours dis qu'elle été ma soeur devant toi et c'est le cas sauf que tu l'as compris au sens propre, comme n'importe qui d'autre d'ailleur. Excuse-moi d'avoir déformé la vérité mais c'est ma soeur pour moi, comme je suis la sienne pour elle.

*attrape une fine plume, et annote le texte d'Azusa, en marge de ses écrits*

Je n'ai pas osé réagir jusque la, pour ne pas risquer de t'arreter dans ton désir de m'expliquer les choses. Mais je ne veux pas non plus que mon silence t'inquietes. Je suis très attentif à ce que tu notes, je .... découvre pas mal de chose, mais je ne veux pas que tu t'excuses de dire la vérité, quelle qu'elle soit.
Tu sais Azu, je ne connais rien de ton passé, a part un mariage raté avec un Cra dont je ne me souvient plus le nom, une vie brakmarienne et cette soeur qui en fait n'en étais pas une, enfin pas du meme sang.
J'ai envie de savoir, aussi douloureux ou étrange que pourra etre cette vérité, ce qui t'as construit comme tu es, et ce qui t'a fragilisé aussi.

Je t'aime.

Ton Tit Coeur.

Un jour mon père me surprit de sortir de la forêt. Il avait des soupçons à me voir rentrer si tard à chaque mardi, le jour où j'allais voir Fukada. Il m'avait suivit pour en avoir le coeur net, mais il a attendu que je rentre à la maison le soir pour le dîner. J'ai bien sentie une tension lorsque je suis rentré, et ça s'est confirmé en voyant le visage fermé de mon père : il était dans une colère noire, ma mère n'osait pas s'approcher de la table et restait dans la cuisine à s'occuper comme elle pouvait.
Il leva les yeux vers moi, je n'y ai vu que colère et mépris à mon égard. Et il me dit :

- Tu me déçois énormément! Toi, ma fille t'es liée d'amitié avec une Feca, tu es faible, tu es une femme.
- Qu...
- Tais-toi! Je ne veux pas t'entendre, tu es punie. Tu ne sortiras plus de la maison désormais, jusqu'à ce que je décide du contraire.
- ...

Ce soir là, je n'ai rien avalé et me suis enfermé dans ma chambre, me blottissant contre mon oreiller et y laissant couler mes larmes contre son moelleux. Je me demandais pourquoi il était si extrémiste dans ses idées, pourquoi il méprisait l'idée que sa fille soit amie à quelqu'un de différente d'elle comme de lui. Ces questions se bousculaient dans ma tête, sans en trouver la réponse et à force de ressasser tout ça, je finis par m'endormir d'épuisement.
Le lendemain, ma mère est venu me voir. Elle avait profité de l'abscence de mon père pour venir me parler. Elle avait meme préparée mon petit déjeuner sur un plateau, c'est l'odeur du chocolat chaud qui m'a réveillé.

- Ma puce? Réveille-toi, c'est l'heure de manger.
- Mmmmh...
- J'ai apporté ton petit déjeuner.
- Oui maman.

J'ai ouvert les yeux avec lenteur. Ma mère me regardait avec tendresse ; elle était tellement belle et j'espérais un jour lui ressembler. Elle rayonnait où qu'elle soit, comme un soleil couleur de neige ; et là elle me fixait, tendant le plateau sur lequel reposé mon repas du matin. Je me suis redressé pour m'assoir sur l'oreiller sur lequel j'avais pleuré le soir précédent et je l'ai débarassé du plateau. J'ai commencé à manger, j'avais terriblement faim de pas avoir mangé la veille ; ma mère souriait à me voir dévorer ce qu'elle m'avait préparé. Elle profita que j'avais la bouche pleine pour prendre la parole.

- Ma chérie, n'en veut pas à ton père de s'être montrer brutal hier soir. Il est énervé d'apprendre que tu te lies d'amitié avec une fille de ce village. Et tu sais pourquoi?
- Parfqu'on estf différenf.
- Non ma puce, je pense pas. C'est parce que notre village et le leur n'entretenons pas de relations amicales, à vrai dire c'est meme plutot belliqueux entre nous.
- Mais on est vraiment amies Fukada et moi!
- Elle a un joli prénom. Ecoute puce, laisse passer un peu de temps, le temps que ton père se calme et tu pourras retourner en forêt. D'accord?
- Oui maman...

J'ai passé deux mois sans pouvoir sortir de chez moi, j'avais l'impression de retourner dans ma petite enfance, à pouvoir regarder les autres quitter le village par la fenêtre de la cuisine. Mais ma mère était là pour me faire oublier ce désaggrément, et j'étais sure qu'elle parlait pour moi à mon père tout les soirs. Et au bout de ces deux mois passés enfermé à la maison, mon père m'autorisa à pouvoir retourner dans la forêt. J'ai continué à revoir Fukada malgré ce qui c'était passé, j'avais juste prévue de rentrer plus tôt. Je m'étais excusé de mon abscence auprés d'elle, mais elle n'avait meme pas cherché à me demander une explication, comme si ça semblait évident.

J'ai appris la patience grâce à ça, à ne pas broncher face à mon père et sans doute à ceux qui représente l'ordre et la discipline. A cette époque j'avais retrouvé confiance en lui grâce à maman, grâce à un mensonge de sa part, du moins une vérité moindre me cachant la nature véritable de papa ; et je remercie encore ma mère aujourd'hui, qui sait comment j'aurai pu tourner si elle ne m'avait pas protégée...

J'avais atteint la majorité, j'étais une jeune femme pleine d'entrain et calme à la fois. Ma mère se reconnaissait en moi, sauf peut etre le trop plein d'énergie qui émaner de ma jeunesse ; mon père lui avait oublier cette histoire de sorties en dehors de la forêt avec le temps et il était fier de moi et ma maitrise du tir à l'arc, j'étais du meme niveau que les garçons et peut etre meilleure qui sait. Moi aussi j'ai fini par oublier cette histoire, et j'ai pu continuer à voir Fukada sans inquiétudes, sans complexe vis-à-vis d'elle, je voulais pas qu'elle me voit comme une faible, comme quelqu'un qui se plit à tout. Alors je suis retourner la voir comme un défi au début, et puis le naturel est revenue petit à petit.
Un jour où j'allais la voir, elle vint à ma rencontre tout courant.

- J'ai une grande nouvelle!!!
- Oh! Raconte moi.
- Voilà, à la maison un marchand itinérant est passé, il parler d'une région du mon en pleine effervessence, Amakna. Me demande pas où c'est j'en sais rien, mais par contre je peux te dire comment y aller .
- Pourquoi j'irai là-bas?
- Pour les dofus, on les a retrouver là-bas! C'est pour ça que tout le monde s'y précipite!
- Beuh c'est quoi ça?
- Vous etes vraiment au courant de rien dans ton village. C'est des oeufs de dragon, ils ont de grands pouvoirs et puis ça sera l'occasion de montrer tes talents d'archère là-bas. On pourrait y aller ensemble, on aurait pu à se cacher comme on le fait pour se voir! Et qui c'est peut etre trouver le grand A, hihihi...
- D'accord, on ira ensemble. Mais pas de garçon entre nous!

On se quitta sur l'idée de partir dans deux semaines à ce moment là. Mais en chemin, une question me rester en tête : " comment annoncer ça à mon père?". C'est vrai rien ne tranpercer la forêt autour du village, meme pas ce genre de nouvelle... Il fallait que je trouve quelquechose! Mais rien... J'arrivais au village, et je vit une foule sur la place, alors que d'ordinaire quelques personnes seulement étaient parsemées sur cet espace pavé et plat. Intriguée je me suis rapproché voir se qui s'y passer et là je vis ma chance, le marchand que Fukada m'avait parler été là!
L'occasion était trop belle, la chance était de mon côté, j'ai pu en parler à mon père ce soir là.

- Papa? Tu l'as vu le marchand dans le village?
- Non mais j'en ai entendu parler.
- Et on t'a dit ce qu'il raconte?
- Oui... Tu veux partir là-bas alors...
- Oui je le veux!
- Tu peux y aller alors. Mais promet moi une chose, trouve toi un homme, un vrai, qui t'aimera là-bas, un Cra quoi.
- J'y vais pas pour ça papa!
- Oui, mais promet le!
- D'accord

Les deux semaines qui suivirent ce jour là furent les plus longs de toute ma vie, à croire que le temps s'écoulait au ralenti. Et puis le grand jour arriva enfin, j'étais aussi excitée qu'à l'époque où papa m'avait emmené m'entrainer la première fois. Ma mère et mon père m'ont accompagnés jusqu'à l'orée de la forêt, ils ont gardés le silence sur tout le trajet, leurs respirations qui s'accéléraient de plus en plus qu'on arrivait à l'endroit où on se séparerait se faisaient plus fortes. Je m'étais tourné vers eux, papa avait l'air fier de moi, voir sa fille montrer ses capacités dans cette terre d'aventures ; maman n'osait pas me regardait, j'ai pas compris sur le moment. Je les ai salué et dit mes adieux, et puis en m'éloignant j'ai entendu maman pleurer. Ca m'a fait mal au coeur de l'entendre comme ça, mais je savais que si je me retournais, je ne partirais pas alors j'ai accélérer le pas jusqu'à courrir pour rejoindre Fukada. On avait marché côte à côte en se tenant la main juqu'à un port, là où nous attendait un grand navire d'un bleu sombre. C'était lui qui allait nous emmener dans ce monde mystérieux, qu'on avait hâte de découvrir. L'embarquement se fit rapidement, le navire était rapide, trop à mon goût car je m'éloignais de chez moi et j'eu à peine le temps de verser une larme que les terres se faisaient minuscules à l'horizon.

Aujourd'hui l'ironie veut que je t'écrive cette lettre sur le même navire mais s'en allant dans l'autre sens. Tu m'as fais mal à dire que tu ne m'aimais pas aujourd'hui, jamais je me suis sentie comme ça, j'étais tellement mal que j'en ai fais pipi sur moi. Règle tes soucis avec ton "frère", moi j'ai besoin de ma "soeur" et je vais la chercher.

Voilà une semaine que je suis rentré en bateau avec ma soeur, tu m'attendais sur les quais avec Kharesse, l'air anxieux. C'était la deuxieme fois que je débarquais au port d'Astredam, mais là j'avais quelqu'un pour m'acceuillir. Tout était différent de la premiere fois, j'avais quitté mon chez moi alors qu'en revenant, je rentrais chez moi, avec toi...Voici comment cela s'est passé :

Le voilier n'avait mis qu'une journée pour nous amener à bon port, Amakna était là, devant nos yeux. Fukada et moi on s'est regardé un instant, elle tremblait autant que moi, je ressentais un mélange d'excitation et d'appréhension. L'aventure nous attendait et en posant le pied à terre, on s'est séparées en se donnant rendez-vous dans ce port une semaine plus tard. On avait décidé durant le trajet de se séparer une fois arrivées, voir si l'on pouvait tracer notre route nous meme, comme les grandes filles qu'on croyait etre.
En m'éloignant de la seule personne que je connaissais, j'ai commençais à regarder autour de moi, ce lieu qui nous avait attiré. Il était simple, oui simple à l'époque et tellement vivant. Les couleurs se bousculaient à mes yeux, et le soleil de cette région les rendait encore plus éclatantes. Elles étaient partout, les maisons, la flore, la faune et les aventuriers. Tout était magique à ce moment, Amakna grouillait de vie et à voir cela je me suis sentie petite mais tellement persuadée que tout pouvait arriver.
Au bout de quelques heures à explorer plaines, forets et villages je me suis décidé à tenter l'expérience d'un combat, un boufton seul en fit les frais, c'était la premiere fois que je tuais un etre vivant, ça ne me plaisait pas mais c'était le moyen le plus simple de subvenir à ses besoins, ici alors je l'ai fais. Bizarrement j'en tiré de la satisfaction, car je me suis rendue compte qu'on se sentait plus mûr à chaque combat, ça n'avait rien à voir avec le fait de tirer sur des cibles statiques. C'est en m'occupant à dépecer ces petites betes pelucheuses que j'ai rencontréla premiere personne qui m'a marquée, c'était une jeune Feca se nommant Lafouineuse, elle m'a tout de suite fait penser à Fukada, le meme entrain, la meme joie de vivre. j'ai passé mes premiers jours à ses cotés. Et puis un jour on rencontra un Osamodas, il avait fier allure et était bien plus expérimenté que nous deux réunies, il se nommait Chapelintofu, une des personnes les plus gentilles que j'ai jamais rencontré, c'est lui qui m'a donné mes premiers accessoires, un collier en corne de bouftou, une cape blanche et légère et une paire de sandale aux reflets rougeoyant. Ca n'allait pas trés bien ensemble,mais le geste était là. On s'amusait bien tout les trois,on a meme été ensemble dans la meme communauté un temps.
Et puis les jours ont défilés, on se voyait moins pour au final se perdre de vue. En un mois, j'ai compris qu'on pouvait apprécier des gens sans raison, en toute simplicité et parce qu'entre nous on s'aider. J'ai gardé ce mot en tête : "AIDER". Je voulais en faire mon avenir...

Un jour que je chassais le bouftou, deux hommes m'ont abordés, me demandant d'intégrer leur guilde, j'ai accepté sans me poser de question, je n'avais plus d'attaches, je ne pouvais qu'y gagner. C'est à partir de là que mon histoire en Amakna a réellement commencée, où j'ai rencontré les amis fidèles que jamais je n'aurais pu espérer et un mari...
Asiak qu'il s'appellait, il était Cra comme moi. Je savais que ça plairait à mon père, alors je l'ai laissé faire, me faire la cour. Il était sûr de lui et doux dans ses mots comme son regard. Moi je n'avait jamais porté d'interet aux garçons avant comme eux à moi, c'était la première fois qu'on me disait m'aimer et j'y ai cru. Trop timide, trop gentille, trop innocente pour l'amour, je me suis laissé séduire, alors je l'ai épousé. Jamais il ne m'a touché comme un mari, j'étais juste là pour etre regardée, enlacée et rarement embrassée. Il me promettait des merveilles et j'y croyait.

Et puis un jour, il était parti sans laisser de nouvelle, j'étais seule mais entouré d'amis chers pour me soutenir. J'en ai perdu confiance à ce moment là dans les hommes et envers les Cras dont mon père me faisait l'apologie, plus aucun male de ma race ne me toucherai à l'avenir. Je ne l'aimais pas, mais il m'a empeché de croire en l'amour et les ailes blanches qu'il m'avait données, se sont teintes de rouge à se moment là et mon regard devenait sombre et glacial quand je pensais à sa trahison. J'ai bien cru ne jamais connaitre l'amour à cause de lui...

Le premier anniversaire de la guilde est passé il y a peu, enfin quelques semaines tout de meme. C'est fou comme le temps passe vite, on y est plus désormais, jesais même pas s'il y a eu une fête pour célébrer ça. Une si petite chose m'a rendue nostalgique, juste en y pensant, mais j'ai pas de regret à avoir puisque je suis aux côtés de l'homme que j'aime et qui a su me séduire.
Tu t'en rappelles de nos débuts ensemble? Et bien voici comment je l'ai vécu...

Cela faisait déjà quelques mois que je parcourais les terres d'Amakna, j'avais l'impression de ne plus pouvoir évoluer, tout ça à cause d'un homme qui m'a abandonné et je ne n'aimais même pas. Mais j'avais une guilde remplie de mes amis et ça me changeait les idées de m'amuser avec eux, on se prenait pas la tête et ça marchait, mais il n'y avait plus personne pour nous diriger depuis quelques temps, plus aucun signe de vie de nos dirigeants. On avait alors décider de prendre notre destin en main, avoir notre groupe à nous qu'on ferait à notre image. Toi, moi, Sacriecrie et Kalistor , on était parti pour cette caverne humide et dont les reflets bleus la rendaient apaisante. C'était dans cette grotte qu'allait commencer notre aventure, je tenais la gemme entre mes mains, je tremblais, mes trois amis me regardaient sans mot dire mais me soutenant de toute la volonté qui les animait. J'entrais alors dans une cavité, où seul le détenteur d'une gemme comme j'avais, pouvait entrer ; l'atmosphère de cette pièce était différente de la première. Le bleu des pierres avait laissé place à l'orangé des flammes qui éclairaient les parois rocheuses, la douceur du vent ne m'atteignait plus, seule la chaleur émanant des feux de la pièce me touchait et m'enveloppait. J'ai fermé les yeux à ce moment là écoutant les pensées de mes amis qui me soutenaient, et puis c'était cette image qui apparue à mon esprit : une flamme entourée d'ombre, lueur d'espoir dans les ténèbres. Ca serait ça notre guilde, l'espoir pour tout ceux qui seraient perdu ici, s'aider sans regarder entre nous, entre Aventuriers. Je quittais mon cocon, arborant le blason que j'allais garder toute ma vie, c'était ce que je pensais à ce moment là mais il en fut autrement. Rassemblant nos amis proches, on s'était retrouvés vite à une petite communauté pleine de bonnes intentions, et ça me plaisait.

J'avais tout, des amis chers dont le cercle grandissait de jour en jour, du travail par dessus la tête mais tellement plaisant à faire en voyant le sourire se dessiner sur le visage des ses camarades qui savaient qu'on pensait à eux et ç'était bien cette époque. Mais il me manquait une chose, une chose que je ne pensais jamais trouver : l'amour.
Je n'avais pas vraiment le temps d'y penser, mais ça me peser de voir mes amis, un à un trouver quelqu'un. C'est alors que Cricrie et Mafr s'étaient amusés à m'envoyer dans les bras du grand Kali, un Iop fort et fier et un pitre de première aussi , c'était tentant de se laisser séduire, il avait tout pour plaire... Mais j'avais cette alliance au doigt qui me rapellait la trahison des hommes, j'ai laissé trainer cette histoire, voir s'il aurait la patience de m'attendre, pour voir si lui m'aimait, pour voir si je pourrais l'aimer et mon attente m'avait montrée qu'il aimait les femmes, qu'il aimait plaisanter à draguer d'autres filles, j'aurais pas pu supporter ça au quotidien. Il était mon ami, l'un des plus chers que j'avais et le resterait alors j'ai laissé s'envoler les efforts du couple qui venait de se créer, en toute discrétion et ils avaient l'air heureux. J'avais repoussé une chance de connaitre ce même bonheur qui sait, mais la ptite voix dans ma tête me disait que c'était pas le bon, qu'il était pas fait pour moi, j'en suis retourné dans ma solitude, rognant ma haine contre cet homme qui m'empêchait d'etre heureuse.

Et puis Criecie disparue un jour, sans avertir quiconque ; tu le vivais mal, tu étais un romantique et j'étais désolé pour toi, tu avais l'air si heureux à ses côtés...Tu voulais trouver l'amour mais semblais malchanceux. J'aurai aimé venir de réconforter, mais tu l'aurais pris comme de la pitié, je savais que j'étais pas doué pour exprimer mes sentiments, tu l'aurais sans mal pris, alors j'ai pas bougé, j'ai continué à m'occuper à notre communauté comme d'habitude. J'essayais d'aider et de comprendre chacun d'entre nous, toi, je t'avais compris mais je ne pouvais pas t'aider, jen étais pas capable. Si je devais à nouveau être avec un homme, je voulais être sure, sure qu'il m'aime, j'avais peur que ça n'arrive jamais. je commençais à devenir triste de mon statut de femme esseulée, mais je restais toujours derrière ma carapace de jeune femme froide et dure, je devais être forte, montrer l'exemple. Et puis toi...

On chassait les craqueleurs, cherchant dans leurs entrailles de quoi forger la Razielle de Kali, c'était pas de tout repos mais on y mettait tout notre coeur, et puis ça m'occupait... Tu étais arrivé discrètement, un simple "bonjour" signalant ta présence, auquel on répondit tous et t'invitant à nous rejoindre. C'est d'un pas trainant que je te vis arriver, et j'ai laissé mon regard sur toi, tu t'en ais aperçu et détourna le tien, ça m'avait fait sourire, ça m'avait fait du bien de voir comment tu étais timide, j'ai eu l'impression de sourire à ce moment là. Et puis sans crier gare, tu avanças vers moi, pour baiser ma main ; j'avais jamais été aussi étonnée qu'à ce moment là, j'étais gênée aussi sachant que les autres verraient et là tu leva un regard si pur vers moi, que j'en compris que je pouvais t'aimer. A te voir me regarder, je m'étais calmé intérieurement, mes yeux s'étaient emplis d'espoir, mon coeur s'était réveillé.

- Je veux aimer, croire en l'amour...
- ...
- J'en ai besoin, j'ai l'impression de dépérir à l'intérieur. C'est la seule chose qu'il me manque, de la tendresse, de l'attention, de l'amour...
- Je.. je veux bien moi, si tu veux...

J'ai eu les larmes qui montèrent à mes yeux, tes mots, ton ton hésitant m'ont boulversés, j'avais confiance en toi, j'étais en train de tomber amoureuse, j'en tremblais. Et tu t'es relevé, cherchant quoi faire dans mes yeux ; j'avais envie que tu m'embrasses et l'as fais tout en douceur, mon premier vrai baiser... j'ai cru m'envoler puis perdre connaissance l'intant d'aprés, mon coeur battait si vite et fort, je voulais pas que cet instant s'arrête. Alors je me suis accroché à toi, à tes lèvres si douces et si sucrées, mes mains posées sur tes épaules, je voulais profiter de ce bonheur que je connaissais pour la première fois, laisser ce feu envahir tout mon corps, m'abandonner à toi...
Tu m'as gardé dans tes bras jusqu'au soir, moment où la lueur du soleil se mêla au teint rosé de ma peau, où mes yeux pétillaient bien plus, où les ombres grandissantes ne m'effayaient plus car je n'étais plus seule. J'avais quelqu'un à aimer et qui m'aimait.
Tu m'as sauvé...

Cette semaine na pas été exceptionnellement bonne, et aujourd'hui ça a cassé. Toi qui doutes de mon amour à ton égard, moi qui n'ai ressenti que de la pression entrecoupée de réconfort pour une promotion. Je suis bête, je me suis isolé au lieu de rester avec toi, et encore une fois j'ai peur de te perdre pour mes bêtises. Notre anniversaire approche et je veux etre avec toi pour le célèbrer, te montrer que je t'aimerai toujours, plus fort chaque jour qui passe et je t'attendrai à l'église demain et tout les jours qui suivront pour revivre la journée de nos noces. Je t'aime...

Un mois, peut etre plus, c'était pas prévu que je te fasse attendre tout ce temps, mais ça s'était passé comme ça. J'aurai meme pu comprendre que tu me quittes à l'époque : un bonjour, un bisou et une journée loin l'un de l'autre, moi à chasser les gelées et toi à faire... je sais meme pas ce que tu faisais. J'en ai honte en y repensant. Je ne peux qu'imaginer ce que tu as vécu, attendre, attendre que je te dise oui, te mettre à penser que je n'étais pas sure de mes sentiments, peut etre pire ; mais je sais que ça a été dur pour toi de me voir tout ces jours dire que ce n'était pas encore le moment.
Moi aussi j'ai eu peur à ce moment là, peur que tu n'ais pas la patience de m'attendre, peur de te décevoir en n'étant pas à tes côtés, peur que ma surprise n'arrive jamais...Je me suis fais des connaissances qui me soutenaient dans mon entreprise, alors je me suis accroché à ça, de porter la meme bague, d'échanger ces deux gélanos le plus beau jour de ma vie, de notre vie... Alors j'ai résisté, m'accrochant à cette image, je ne pensais plus qu'à ça, enchainant les groupes de gelées à en dégouter n'importe qui. J'ai cru devenir folle, je ne voyais plus que des gelées, ces anneaux qui se faisaient désirer et encore des gelées. J'en devenais aggressive envers mes amis, qui m'appellaient pour faire une pause mais je les écoutais pas, pensant qu'au prochain assaut le précieux bijou tomberai entre mes mains. Personne ne pourrait rester de glace à une telle expérience, alors il était logique que je finisse par craquer ; craquer au point de partir de ma guilde, pour qu'ils ne ressentent plus ma mauvaise humeur, je voulais pas qu'ils me voient comment j'étais. Ils sont venu me rappeller, m'aider et ça m'a fait du bien, tu es venu quand tu as su que j'étais pas bien et j'ai profité de ces quelques heures où tu es resté.
Deux jours aprés je récoltais le premier fruit de mes efforts et meme pas une semaine aprés, le second anneau tombé entre mes mains. Je tremblais de partout, je pleurais de joie juste pour ces deux petites choses, j'allais être heureuse grâce à ces deux petites choses alors j'ai courru à l'église, voir le prêtre, lui expliquer ma situation... et il m'a libéré de mes tourments, lui aussi venait de m'approcher du bonheur. J'ai crié ce jour là en sortant de mon entretien, crié que j'étais prête, que j'étais libre mais tu n'étais pas là et puis je me suis écroulé de fatigue, le sourire aux lèvres.

A mon réveil, je n'avais plus qu'une idée en tête : te retrouver. J'ai courru te rejoindre à en perdre haleine, tellement pressé de t'annoncer la nouvelle qu'on pouvait se marrier et quand je t'ai aperçu, j'ai crié ton nom, je t'ai sauté dessus avec l'idée de t'embrasser oh oui t'embrasser passionnément. Je t'ai regardé droit dans les yeux, mon regard était brillant, toi étonné de me voir arriver comme ça, tes yeux disaient que tu cherchais une réponse. Alors j'ai glissé mes doigts entre les tiens, sans jamais te quitter des yeux et puis tu as compris, tu m'as alors rendu mon baiser avec la même intensité. Mon coeur s'est mis à battre la chamade au son de ces doux mots que tu m'as adressé :

- Je t'aime! Veux-tu devenir ma femme?

Tes mains tremblotées alors que tu prononçais ces mots. Je t'ai souri et me suis collé à toi.

- Oui! Oh oui je le veux!

J'aurais pu m'unir à toi dans l'instant, mais tu voulais bien faire les choses, dans les règles et ça me plaisait. On l'a annoncé à la guilde l'instant d'aprés et une liesse générale s'en suivit, j'étais heureuse. Deux semaines de préparatifs pour organiser l'évènement, j'en étais stressé à attendre. Alors la veille, les filles sont venues me chercher sous les ordres de Chibi pour me sortir, pour ma dernière soirée de jeune fille... On est allé faire les folles dans un monde acidulé et ça m'a fait du bien de décompresser, elles m'ont tellement fatigué que j'en été épuisé en rentrant dans la nuit, j'ai dormi.

C'était le grand jour. J'attendais l'heure de la cérémonie avec impatience, j'étais prête des heures avant, habillé et maquillé, j'aurais aimé que Xelor accélère le temps à ce moment là, pour arriver juste avant d'entrer dans l'église. Tu étais déjà à l'intérieur, Kali ton témoin derrière toi et les invités attendant l'entrée de la mariée, moi. Tu portais un chapeau haut de forme et tes habits étaient noirs, tu étais encore plus beau comme ça. Tu me souriais, alors que j'avançais lentement vers l'autel et on s'est retrouvé l'un en face de l'autre, toi en noir et moi en blanc. Et à chaque fois que je levais les yeux vers toi, je rougissais, j'osais à peine te regarder lors de l'échange de nos voeux. Au moment de nous passer les alliances, tu as remarqué qu'il s'agissait de deux gelano, tu n'as rien dis mais tes yeux se sont embuhés de larmes de joie et tu m'as embrasser...longuement.

La nuit tombait, la fête se terminait, tout le monde s'était amusé, avait bu et mangé, et moi j'arrivais pas à détacher mon regard de toi, j'étais ta femme. Plus personne dans la maison. Tu m'as prise dans tes bras, hésitant à faire ce qui allait se produire. J'avais sans doute aussi peur que toi de cette nuit de noces, j'allais t'offir mon intimité et tu as compris. Tu m'as fais l'amour pour la première fois, ma première fois. J'étais tout à toi.

Crois en ce qu'on a vécu ce jour là, je t'aime encore plus fort que ce jour là, refais-moi vivre ce jour là...

PARENTS

D'ici une semaine je vais donner naissance à notre deuxième enfant, un fils ; il n'a meme pas encore de prénom ce petit homme... Ca fera bientot un an que Kharesse est née et elle est déjà toute grandie par je ne sais quelle magie. Tu te rappelles quand on est devenu parents?

C'était chez nous que ça s'est passé. J'étais en sueur, ma tête reposait sur tes genoux et tu me tenais la main. Tu sourais pour cacher ton inquiètude ; aucune Eniripsa n'était là pour assister l'accouchement. Alors ce fut le futur parrain qui venu nous aider,Genshiro accompagné d'une amie, une Ecatte du nom d'Etreinte. Tout deux essayaient de détendre l'atmosphère, mais ni Mafr ni moi n'avions la tête à ça. Je n'avais qu'une envie : que tout soit bientot fini... Et j'ai du lutter des heures contre la fatigue. Tu m'as soutenu comme tout bon mari l'aurait fait, le fait que tu étais là, à me tenir la main me donnais la force de pousser cet enfant vers la vie. Et puis elle est finalement sortie de mon ventre pleurant qu'on l'arrache du cocon où elle avait grandit. Notre fille était née, j'étais maman et toi papa, on batissait notre famille et c'est le sourire aux lèvres, notre enfant dans les bras que je me suis endormie de fatigue dans tes bras, pensant que rien de ça ne changerait...

On avait traversé une épreuve difficile dans notre couple, ton coeur s'était ouvert à une autre j'en ai souffert horriblement. Est-ce que tu m'as fais cet enfant pour te faire pardonner? C'est ce que je me suis demandé à l'époque. Mais le jour où puce est née, j'ai compris que non, tu été si heureux d'avoir un enfant, tu été inquiet pour moi mais ton visage s'est illuminé quand ce petit etre est sortie de moi, que tu l'as pris dans tes bras. C'est ça qui m'a fait comprendre.

Depuis le moment où j'avais donné la vie je n'avais qu'une idée en tête : retourner voir mes parents leur annoncer la nouvelle. J'étais maman, j'en étais fière et je pensais que ce serait le cas pour mon père et ma mère, mais je me trompais. A l'instant où j'annonçais que le père était Iop et que notre fille était Eniripsa, je n'entendis plus que des insultes à mon égard ainsi qu'à ma famille de la bouche de mon père. Il me renia dés cet instant, pour ne pas avoir choisi un Cra. Comme si on choisissait celui qu'on aime... Il en vint même à me menacer moi et ma famille. Quant à ma mère je ne pu même pas la revoir, je n'ai jamais su ce qu'elle éprouvait, mais je sais qu'elle était heureuse que j'avais fondé un foyer, je le sentais dans mon coeur.

Aprés quelques jours d'absence, je rentais en Amakna, la mine abattue à l'idée que mon père déteste sa petite fille sans même l'avoir jamais vu, qu'il la déteste au point de vouloir la tuer... elle, toi et moi. L'extrémisme peut-aller jusque là? Je t'en parlais avec difficulté, tu comprenais bien que c'était difficile de se sentir rejetée, insultée et menacée par celui qui m'avais élever. Mais par dessus tout tu avais une lueur dans les yeux, tu étais déterminé à défendre ceux que tu aimais, ta famille : tu étais père et chef de famille. Et moi je restais dans tes bras protecteurs, à te regarder et à t'aimer.

Plus que quelques jours oui, mais est-ce qu'on vivra la même chose qu'à l'époque? Ressentira-t-on la même sensation de bonheur? Reformerons-nous une famille grâce à cet enfant...?

Un an déjà qu'elle n'avait plus touché une plume de tofu,un peu plus d'un an qu'IL l'avait quitté et qu'elle élevait ses enfants seule, presque un an qu'elle était arrivée à la Pram. Dès qu'elle pensait au passé, elle LE voyait ; aujourd'hui, IL n'était plus dans sa tête à l'obséder : elle passait enfin à autre chose. C'est pourquoi elle décida de relater ce qui s'était passé durant cette année le plus objectivement possible.

Tout pourrait se résumer en quelques mots : divorce, chagrin, amis, liberté, port, renouveau. Simple mais compréhensible pour moi-même à vrai dire, il faut ressasser ce qu'il s'est passé et ne plus faire les mêmes erreurs, c'est ce qu'il y a de mieux à faire.
Mafr s'éloignait de moi de jour en jour, toujours pour la même raison : le boulot. C'est ce qu'il disait en tout cas et cela avait l'air vrai, mais il n'y avait pas que cela, il entretenait une idylle en secret avec une de ses collègues de rang : Arabella. J'étais au courant, c'était la deuxième fois qu'il en aimait une autre, c'était une des nombreuses femmes qu'il avait embrassé ; il n'avait jamais couché avec une autre que moi, mais ce qu'il avait fait dutant tout le temps où nous étions ensemble était pire. Il divorça. Il se remaria, avec elle bien sûr. Et moi je regardais, pleurais, je ne travaillais plus. C'était comme si j'étais vide, avec pour seuls réconforts mes enfants et la bouteille. Aujourd'hui je l'admet, j'ai bu plus que de raison, allant jusqu'à chercher un amant dans les bras de Sam, j'en ai honte. Heureusement, celui qui avait la réputation du plus dragueur du pays n'abusa pas de ma fragilité, il m'acceuillit en véritable ami et je l'en remercie.

Un soir, il m'emmena au port, me présentant de vieux amis à lui. Je restais un peu dans mon coin, appréciant l'ambiance qui régnait et petit à petit j'apprenais à connaître le groupe, m'amusant en leur compagnie. Je crois qu'à ce moment cela faisait des lustres que j'e n'avais pas eu de vie sociale, je veux dire avec une autre personne que mon ex-mari et mes enfants. Je retrouvais goût à la vie petit à petit, acceptant même les avances de Cirs alias "chacha", acceptant aussi de les rejoindre : je devenais une Ambreuse. Oh bien sûr cela ne marcha pas avec chacha, il n'était pas calin pour un sou, un comble pour un Eca tout de même ; et j'avais besoin d'être calinée. J'appris à connaître tout le monde, à être appréciée, à me fondre dans le groupe.
Entretemps je quittais le clan des mercenaires, je n'avais plus de raison d'y rester : celui pour qui j'y étais entrée ne m'aimait plus. C'est à ce moment que j'ai réellement compris une chose sur moi, j'avais menti à Minuit lors de mon entretien sur les raisons qui me poussaient à devenir Seriane et elle l'avait compris avant moi. Je l'avais prise pour modèle, car elle était la meilleure gradée que j'ai connu. je me demande si elle a été fière de mon parcours et si elle a été déçue de mon départ.
Je retournais donc à Bonta sans grande motivation de me faire remarquer...

Je passais donc les mois qui suivirent cette fracture dans ma vie aux côtés de mes nouveaux amis m'occupant de sujets peu importants mais totalement distrayants. J'abandonnais aussi l'idée de refaire ma vie voulant juste m'occuper de mes rejetons, qu'il ne venait plus voir depuis une éternité par ailleurs même s'ils étaient de lui. Et puis tu es arrivé, et contre toute attente ( bah oui j'avais tiré une croix sur les hommes et n'appréciais pas grandement mes confrères Cra ) je suis tombé dans tes bras pour une raison encore obscure, à moins que ce soit la bosse dans tes collants :p. Quoiqu'il en soit tu as ravivé les braises de mon coeur et y fît renaitre une flamme. A suivre...

A son grand étonnement, elle avait quelquechose de plus à écrire aprés seulement quelques semaines dans son petit journal.

On dit que la vie est belle quand on a l'amour, c'est certainement vrai ; ce qui est tout aussi vrai c'est que les histoires de coeur sont tout ce qu'il y a de plus compliqué, c'est à croire qu'on ne peut pas se poser dans les bras de quelqu'un sans qu'il ne se passe un événement en conséquence qui boulverse tout ça. Ou alors cette situation ne concerne que moi...
Tout ça pour dire que j'aime deux personnes, de manière différente puisque qu'elles ne sont pas du même sexe, mais pourtant ces deux amours ne se ressemblent pas vraiment mais sont totalement équivalent. Bien sûr l'une d'elle est mon jeune époux, la seconde une femme au caractère mystérieux ; lui est gentil, elle est troublante ; il m'apporte toute l'affection dont j'ai besoin, elle attise ma curiosité. Oui en fait c'est complètement différent de l'un à l'autre, encore faut-il que je sache ce dont j'ai vraiment besoin dans une relation...

A la vue de cette situation, j'ai le sentiment parfois de m'être remariée trop vite, enfin par rapport à ma rencontre avec Grey, pas par rapport au moment où je suis devenue une divorcée.

Marque une pause, laissant une tache d'encre imbiber la feuille de papier.

Oui j'ai besoin d'affection, ça ja le sais et je l'ai auprés de Grey. Mais j'ai aussi besoin de cette aura que Minuit dégage, quelquechose comme du charisme qui attire et rassure en même temps. J'avais les deux à la fois à une époque et auprés d'une seule personne. En parlant de lui, il m'a écrit avant-hier. J'étais trés étonnée aprés le temps qui s'est écoulé qu'il veuille reprendre contact et j'avais rien contre l'idée de le revoir, c'est encore le cas aujourd'hui, même que je demande que ça...
Hier on s'est vu, Puce était là évidemment. Elle était tellement heureuse de voir son père, de le caliner, de juste être dans ses bras jusqu'à s'endormir. Pour nous c'était différent, il était crispé ; moi ça allait j'étais assez décontractée. Il faut croire que le temps a su effacer les choses qui se sont passées. On a pas mal discuté et je me suis rendue compte qu'il allait pas trés bien, ça nous a rapproché quelquepart. Il était dans la même situation que moi il y a encore quelques semaines : en manque d'affection. C'est grâce à ça qu'on s'est rapproché petit à petit, mais aussi par le fait que j'osais pas le repousser, je ne voulais pas le repousser...
Alors on a... , on a finit par s'... ne finit pas sa phrase.

Je crois que ce qui s'est passé j'en ai toujours rêvé depuis un an et je ne veux pas que ça s'arrête là.

Annote le chiffre trois suivi d'un point d'interrogation à la fin de la page, puis le barre et le remplace finalement par le chiffre un.

Autrui-edit : Lit le mot, rebarre le chiffre 1 et remet un 3

Les choses s'éclaircissaient dans sa vie, elle avait fait de l'ordre et ceux qu'elle aimait l'avaient fait eux aussi. Elle tremble de joie, devant son journal à l'idée d'annoter ici les faits qui viennent de se passer.

Cela fait bientôt une semaine que Grey est revenu à la vie, jusqu'à l'annonce de sa mort par Iopocaramel, je pensais qu'il était parti se réfugier quelquepart loin des problèmes que je lui causais. Alors je ne m'inquiétais pas de son sort, je m'éfforçais à profiter des sentiments qu'on m'accordait. Une étoile, descendue en Amakna fut la raison pour laquelle j'appris sa mort, elle était là pour le ramener ici bas car son heure n'était pas encore venue. Il lui fallait le couple pour qui il s'était sacrifié, j'ai de suite pensé à moi, Minuit aussi y a pensé mais ce n'était pas nous, ni lui. Elle pouvait lire en nous. Mais nous n'étions pas responsable de sa disparition...
Tout ça pour dire que lorsqu'il a ressucité, je n'ai pas ressentie de grand soulagement, j'étais heureuse oui mais pas comme une femme aimante. Depuis ma relation adultère, mes sentiments s'estompaient vis-à-vis de Grey ; oui je l'ai aimé, oui je ressens toujours quelquechose pour lui mais c'est plus proche de la tendresse, ce n'est plus de l'amour.
J'ai donc divorcé.
J'avais le sentiment que si je restais son épouse, il souffrirait toujours plus de cette situation et j'ai toujours ce sentiment. Selon moi, j'ai fait le bon choix. De plus il ne semblait pas surpris par cette demande, au contraire il l'avait prévu et en était heureux. Il ne cherche qu' à rendre les autres heureux même si pour ça il doit s'éffacer et ça je le sais. C'est à cause de ça que j'ai pleuré, j'ai toujours des remords pour mon acte, mais j'ai envie d'être heureuse et le seul moyen c'est avec mon amante et mon amant.

Change de sujet.

Dernièrement j'ai aussi remarqué des faits étranges me concernant, le plus bizarre c'est que je les faisais naturellement : je peux contrôler le vent. Pas totalement bien sûr, ni avec une grande puissance mais suffisamment pour que cela passe pour de la magie.
Ce doit en être certainement... J'en suis persuadée même. Depuis que j'use de ces "pouvoirs", je rêve de ma petite enfance et de mon grand-père plus précisemment.
Je devais avoir quatre ans, il m'avait emmené au temple du village où j'ai grandie. Le sanctuaire était sombre, éclairé par endroit de torches dont les flammes virevoltaient sous le courant d'air qui traversait les lieux. L'odeur d'encens emplissait le temple, j'aimais ce parfum, rien que pour ça je voudrai retourner là bas. On s'assit devant une statue et sans préavis, il me raconta une histoire, je ne m'en rappelle pas vraiment juste quelques détails : une force, l'invocation d'esprit élémentaire, une légende et de puissants sentiments.
Avec le temps j'espère me souvenir plus précisemment et développer ce talent.

Enfin, avant-hier j'ai passé la plus merveilleuse soirée depuis longtemps...
Et ce pour deux raisons :

Il a dit qu'il m'aimait.
Elle a officialisé notre relation triangulaire.

Elle referma son journal, un large sourire de bonheur illuminant son visage.