[Historique] Dyne Maeltar

Partie I

''Dyne Maeltar... Qui est-ce ?
Personne n'en a jamais vraiment entendu parler...
Ce n'est pas un combattant puissant...
Ni vraiment célèbre...
Juste un guerrier...
Un simple guerrier Iop a la recherche de la puissance...''

Commencement

Son Père, Mherron Maeltar, était un grand et puissant seigneur Iop dans sa contrée loin d'Amakna.
Animé par une force immense, une intelligence dont aucun Iop ne pourrait atteindre, et une agilité sans pareille, il régnait sur la province d'Azurel, la ville de l'Aube.
Autant dire qu'aucun autre Iop n'atteignait ses chevilles.
Né d'une mère qu'il ne connu jamais, car elle décéda en le mettant au monde, Dyne fut elevé par son seul père.
A l'âge de 8 ans, notre jeune héros était déjà un grand combattant qui pouvait tenir tête à son père plus de cinq minutes, un exploit irréalisable pour tout autre guerrier de l'armée.
C'était le portrait craché de ses parents, les longs cheveux de feu et les yeux émeraudes de son père, croisés au visage angélique de sa mère. Plus il grandissait et plus cette ressemblance attristait son père, qui revoyait devant lui la réincarnation de la femme de sa vie.

A l'âge de 10 ans, il fit la connaissance de Edehes, un jeune Ecaflip que Mheron avait recueilli dans une ruelle sombre et mal odorante des bas-fond de la cité. Un endroit inaproprié pour un enfant de 9 ans, et un lieu que l'on croyait improbable pour la promenade d'un grand souverain.
Edehes était un garçon plein d'entrain, curieux à l'extrème et et qui adorait par dessus tout son "frère" comme il l'appelait. Il suivit les entraînements de son père adoptif afin de ressembler à Dyne, qu'il trouvait si fort, si charismatique pour un enfant.

Découverte

Durant 5 ans ils s'entrainèrent ensemble...

Un soir d'été, à l'âge de 14 ans, Dyne se réveilla dans la nuit, dérangé par des bruits inquiétants. Il passa quelques vêtements et regarda le lit de son frère, il était vide.
_Ou à t-il bien pu aller ? se demanda-t-il avant de sortir de la chambre.
Il arpenta les couloirs du château en espérant le retrouver. Il s'inquiétait. Il le savait bien trop curieux, et n'arrêtait pas de lui dire que ça lui causerait préjudice un jour ou l'autre. Il entra dans la cuisine, le salon, les salles d'eau et toutes les pièces où il était probable de le retrouver.
En passant devant la chambre de son père, il remarqua qu'elle était entrouverte, ce qu'il n'aurait jamais fait normalement. Armé d'appréhensions en tout genre, il ouvrit la porte douvement et entra dans la pièce. Vide. Son père n'était pas là. Il sortit de la pièce en se posant tout genre de questions.
_Où sont-ils tous ? Que se passe-t'il ici ? Pouquoi mon père et mon frère sont absents ?
Le bruit d'un objet métallique heurtant le sol résonna dans le virage du couloir principal qui entourait la cour intérieure. Dyne saisit un flambeau accroché au mur et étira son bras vers l'endroit d'où venait cet etrange son.
Il ne vit rien. Il réouvrit la chambre de son père et empoigna une épée de boisaille au hasard.
Avançant avec prudence dans le couloir, l'épée levée et le flambeau devant lui, il pris son courage à deux mains lorsqu'il atteint le tournant et s'élança la pointe de l'épée devant lui dans le virage.
Il dérapa sur les dalles de pierres en voulant s'arrêter et faillit perdre l'équilibre.
Un domestique était étalé sur le sol, égorgé par une fine lame, la mort dut être rapide pour qu'il n'eut pas le temps d'emettre de rale. Un plateau d'argent était étalé a se côté, surement cet objet était il a la source du bruit.
Il s'avança vers le mort et reconnu le valet de la chambre de son père. L'entaille était profonde et large, un coup de maître extrêmement précis qui avait tranché net la carotide. Le sang recouvrait maintenant tout le sol entourant le cadavre. Dyne se releva et continua son chemin, il devait être prudent et découvrir qui était ce tueur.

Génocide

Une boucherie.
Voilà ce que Dyne découvrit en entrant dans la grande pièce des dortoirs du personnel.
Domestiques, valets, femmes d'entretien, cuisiniers... morts ! Tous morts, égorgés, éventrés, certains décapités, démembrés... un véritable carnage. une scène beaucoup trop insupportable à regarder pour l'estomac fragile d'un jeune adolescnet. Il tomba et genoux et régurgita sur le dallage, se tenant le ventre, il avait laché sa torche, qui alla s'éteindre dans le sang d'un employé.
Il s'essuya la bouche et ses yeux lui piquèrent.
_Qui a osé faire une telle chose ? lança-t'il en retenant ses larmes. Quelle cruauté, ces pauvres gens...
_Maître Dyne ? demanda une voix faible et nouée par la douleur.
Le jeune Iop releva la tête. Un de ses domestiques était encore en vie, en très mauvais état, mais toujours vivant. Il se releva et accouru vers l'homme.
_Monsieur Gernt ! Vous êtes vivant !
_Pas pour... longtemps, malheureusement... kôf kôf .... Il faut... que vous sachiez qui.... !
_Qui vous a fait ça ? demanda-t-il en pleurs, essayant d'arrêter le sang qui coulait de ses plaies.
_C'est... votre père ! kôf... kôf kôf... il a perdu l'esprit... il était... comme envoûté...

Exactement ce qu'il n'aurait jamais voulu entendre. Son père responsable d'un tel acte, lui qui était si fier et si brave,se rabaisser à exterminer ses propres employés qui avaient toujours montrés un tel respect et engouement a travailler à ses côtés... non ce n'était pas possible, il le savait!
_C'est impossible ! Mon père ne peut pas faire ça ! Sans s'en rendre compte, la colère l'avait forcé a attraper l'homme par le col et a lui hurler dessus.
_Je vous jure... que je ne ment pas kof kof... kof kof kof...
Il cracha un filet de sang et son corps se convulsa. Le domestique lacha son dernier souffle et s'éteint.
_NONN !! hurla Dyne, NOONN !! Mensonges !!!
Il lâcha l'homme et se releva le visage salit par les larmes et le sang. Il empoigna fermement son épée et sorti des dortoirs, près à surmonter nimporte quel adversaire... même son père...

Est-ce bien lui ?

Dyne, enragé et déterminé arpenta chaque couloir, chaque pièce à la recherche de traces de son père, et de son frère. Depuis qu'il avait découvert les cadavres, il ne cessait de se demander si son frère avait échappé a la fureur de son père. Il imaginait le grand Mheron en pleine action, et la colère reprit le dessus.
_Je ne te pardonnerais jamais !
Ce ne furent pas les derniers cadavres qu'il croisa, chaque endroit fréquenté était devenu un repaire de chairs en attente de putréfaction. Il devait se dépecher, le jour se leverait dans deux ou trois heure, il devait en finir avant tout cela, avant que les employés spéciaux qui jouissaient d'une habitation privée en dehors de la grande bâtisse des Maeltar ne viennent reprendre leur travail.
Des morts, partout... des morts, encore des morts... Dyne en vint a se demander s'il avait tué la centaine de domestiques présents dans la demeure.
Il entendit au loin le bruit d'une lame et de choses qui tombaient au sol lourdement.
_Il est là !
Dyne courrut de toute la force de ses jambes, enfonça la porte et s'arêta devant l'assasin.
Le grand iop aux cheveux rouges flammes retirait sa lame du corps d'une servante qui tomba au sol en un bruit sourd. Il se tourna vers Dyne et le fixa. Son regard était différent, il ne l'avait jamais vu comme ça.
_Pourquoi fais-tu ça père ?! Quel sortilège te ronge ?
_Tiens, s'étonna Mheron, Tu es là Dyne ? Je croyais que tu dormais !
_Non je ne dors pas ! J'ai vu les horreurs que tu a faites !! QUE T'ARRIVES-T'IL PERE !!! JE NE TE RECONNAIS PAS !!
Le père s'avança vers son fils, qui tenait son épée devant lui, les mains cripées sur la poignée de son arme, Ses pas étaient lents et sûrs, et sa démarche effrayante jouait avec le tissu de ses vetements qui dessinaient ces muscles saillants. Il le regarda un moment, puis d'un geste vif, il saisit Dyne à la gorge. Celui-ci lâcha son épee, de surprise, et tenta de se liberer de l'étreinte en ecartant les doigts etonnament muclé de son père.
_T'ai-je appris à m'elever la voix comme cela ? TU ME DOIS LE RESPECT ! NE L'OUBLIES PAS ! QUE SAIS-TU DES SENTIMENTS QUI POUSSENT A L'EXTREME ?! TU NE SAIS RIEN DE CE QUI PEUT CONDUIRE UN HOMME A FAIRE DES CHOSES AUSSI HORRIBLES LES UNES QUE LES AUTRES !
Dyne étouffait. Sa force diminuait, il avait du mal a lutter contre la poigne de fer. Son visage s'endolorit.
Son père tenait fermement sa gorge... mais il se passa quelque chose d'étrange. Le visage de Mheron perdait de sa cruauté, à la place, la tristesse emplissait ces yeux. A force de lutter contre lui-même ses muscles perdirent de leur force. Dyne n'attendit pas un moment plus opportun et jeta son pied dans le ventre de son père. Le grand Iop lacha prise, et se tint le ventre.
_Tu tapes comme une fillette ! lança-t-il avant de sauter a travers la fenêtre.

Poursuite

La fenêtre se brisa et il disparut a l'exterieur.
Dyne se releva et se pencha. Il était au premier étage, seulment 5 mètres le séparait du sol. En bas, son père leva la tête et lui sourit, avant de s'enfuir en courant.
Le jeune guerrier evalua la situation. Seulement 5 mètres, ce n'était rien pour lui. Il recula pour prendre élan, et son pied buta sur un objet au sol.
Il se retourna, il y avait l'épée de son père, une magnifique Razielle, à ces pieds.
il se pencha pour la ramasser,mais elle était trop lourde pour lui.
_Je reviendrais la prendre quand je serais plus fort, et quand... j'aurais tué mon père !
Il courut vers la fenêtre et sauta. Son bras fut entaillé par un eclat de verre et il retomba presque sur ces pieds, se faisant une belle entaille dégoulinante de sang.
Il aracha un bout de sa chemise et le noua sur la plaie. Frotta ses genoux, se releva et s'élança dan les rues sombres.

En finir !

Courant comme un forcené dans les rues de la ville-capitale d'Azurel, Ysemnia, il parvint a retrouver la trace de son père et courrut derrière lui.

_Père !!!!!!
_Encore toi ? Bon sang ce que tu es collant ! Mheron prit appui sur ces jambes et bondit sur le toit d'une haute maison.
Dyne ne se considéra pas comme perdant et grâce à deux bonds, atterit au même niveau que lui.
_Mon entrainement a fait ces preuves ! Tu risques d'être trop dur a semer ! Il va donc falloir que je te tue !
Il s'arrêta dans sa course et se plaça en position de combat. Le jeune iop dérapa sur les tuiles pour s'arrêter.
_Si je dois mourir aujourd'hui, père, au moins j'aurais essayé d'éliminer le tueur le plus dangereux de la province !
_ Mais tu vas mourir ! Ne te poses pas de question ! Tu crois vraiment que tu peux battre ton vieux père ? demanda-t-il avec un sourire narquois.
_ Ma vie s'arrêtera s'il le faut, mais je jure sur IOP que je t'emmenerais avec moi !
Il se jeta sur le grand chevalier et le combat s'engagea.
Evidemment, Dyne ne faisait pas le poids. Chacun de ses coups de poings était évité, il n'était pas assez rapide. Après quelques esquives, Mheron frappa d'un coup puissant sur le visage de son fils. Il tomba à terre, quelques mètres plus loin. Mheron craqua ses doigts et repirs sa position.
_Je vais en finir avec toi Dyne, abandonnes, fuis, ne me rends pas coupable du meurtre de mon PROPRE fils.
Dyne se releva avec difficulté, et essuya le sang sur ses lèvres.
_Tu t'es toi-même rendu coupable de ce qui t'arrive, si tu ne veux pas me tuer, c'est que tu n'est pas capable de te debarasser de moi !
_ Pfff... qui t'as appris à avoir autant de répondant ? surement pas moi... mais ce ne sont que des paroles en l'air !
_Tu ne peux pas me tuer car je te rappelles trop mère !
Le regard de Mheron changea. Des larmes emplirent ces yeux.
_Andraya... c'est pour elle que j'ai fais ça...
_Comment ? s'affola Dyne, Tu as fait tout ça pour mère ? Je ne te comprends pas !
_ Je dois tuer plus de 100 personnes pour pouvoir faire revivre l'être que j'aimais le plus... c'estpour ça que j'ai commis de tels actes...
_Tant de morts pour une seule personne ? C'est de la folie ! Elle est bien là où elle est, près des dieux ! Pourquoi bouleverser l'ordre des choses ?
_Tu ne pourras comprendre que lorsque tu tiendras plus à une personne que ta propre vie!

Fuis !

Je ne peux pas partir car tu me suivrais... je n'ai pas d'autre choix que d'en finir !
Les larmes encore coulant sur ses joues, Mheron s'elança sur son fils et le plaqua contre une cheminée, qui se brisa à son contact.
_Tu es faible Dyne, tu ne peux rien faire, avant de t'évanouir, saches une chose, ton frère s'est juste endormi dans la cour extérieure... je ne lui ai rien fait !
Malgré la situation, Dyne se sentait rassuré. Il vascilla et eut juste le temps d'entendre ces derniers mots :
_Si tu me cherches, je serai en Amakna, à toi de voir si tu veux encore me tuer, mais deviens d'abord plus fort avant de retenter de te mesurer à moi !

Il perdit connaissance...

Fin de la partie 1...

Partie 2 : AMAKNA

Réveil

Dyne ce reveilla, en sueur. Les flammes d'un chandelier vascillaient sur sa table de chevet. Il s'essuya le front du revers de la main.
_Que s'est-il passé ? Ai-je rêvé ?
Il examina la chambre dans laquelle il était. Rien à voir avec la double chambre luxueuse de sa demeure, celle-ci était délabré, en piteux état et il y régnait une moiteur désagrable.
_Où suis-je donc tombé ?
Il se leva et se dirigea vers la porte. Celle-ci s'ouvrit en grinçant. Une odeur de plantes envahi la pièce.
Il entendit le bouillonement d'un liquide dans une pièce non loin.
Doucement, il s'avança vers la porte entrouverte.
Il passa la tête à l'interieur et vit une petite Eniripsa en plein travail d'alchimie.
_Excusez-moi ? osa-t-il.
La jeune Enie se retourna. Elle sourit.
_Ah ! Tu es déjà réveillé ?
_O... oui... hum... où suis-je ? s'interrogea-t'il.
_Vous êtes chez moi, a une lieue de la résidence Maeltar, ceci est ma demeure, enfouie sous terre au dessous-de l'arbre mort de la prairie des Esénides.
_Mais qui êtes-vous au juste ? je ne vous ai jamais vue dans la cité.
_Oh, je ne sors que la nuit, c'est à ce moment que j'aime cueillir les fleurs et les plantes. Elle s'arrêta un instant et repris sa confection de potion.
_Mais quel est votre nom ?
_Mon nom... Alicia je crois, oui, Alicia Elemda

Départ

Après avoir fait la connaissance de la petite eniripsa, Dyne avait longuement discuté avec elle. Il apprit qu'elle avait entendu un bruit bizarre comme si un combat avait lieu. Et qu'un Iop de haute stature lui avait dit : Occupes toi de lui. C'est ce qu'elle avait fait.
Il apprit qu'elle n'était pas plus agée que lui mais qu'elle vivait déjà seule et était autonome.
Il apprit qu'Edehes avait disparu et qu'il demeurait introuvable.
Il découvrit aussi que son sommeil avait duré près d'un mois et que malgré ces remèdes, elle n'arrivait pas à le sortir de ces cauchemards, et qu'avant qu'il se réveille miraculeusement elle était en train de confectionner une potion qui l'apaiserai. "Je la vendrai au marché de l'alchimie" lui avait-elle dit.

Plusieurs jours s'étaient écoulés, et Alicia et Dyne tissèrent un lien d'amitié très fort.
Dyne était entièrement remis sur pied grâce aux potions de soins d'Alicia. Un matin, il décida alors de partir en Amakna, pour traquer son père et en finir une fois pour toutes.
_Tiens, lui dit Alicia en tendant un petit sac empli de potions, tout n'est pas encore rentré dans l'ordre dans ton esprit, tu es encore perturbé, ces potions te seront utiles, fais bien attention à toi
_Merci, Alicia, tes soins m'ont guéris et je me sens mieux, grâce à toi je suis rétablis, j'espère que nous nous reverrons.
_Je l'espère de tout mon coeur mon ami
Ils se saluèrent et Dyne quitta la demeure souterraine, en plongeant une dernière fois son regard dans les yeux emplis de larmes de son amie.

Vers Amakna

Il faisait froid ce matin là au port de la cité des Maeltar. Le dernier bateau à destination d'Amakna allait bientôt partir. Dyne se hâter de rejoindre son moyen d'évasion, tout en faisant attention à ne pas être repéré, il se fichait complètement de ce qu'il se passait dans son ancienne demeure, il voulait juste retrouver son père. Et le tuer.
Jetant de brefs coups d'oeil derrière la caisse ou il s'était caché, il courru a toute vitesse, sauta sur le pond du bateau et derapa pour se cacher derrière une autre caisse sur laquelle il s'adossa. heureusement qu'il avait son sac dans ces mains, sinon il aurait brisé toutes les potions d'Alicia. Alicia... peut-être ne la reverrait-il plus... il chassa toutes ses pensées de son esprit et se confina entre deux grosses caisses pour être a l'abri des regards.

Le son annoncant le départ du bâteau se fit entendre. Dyne serra malgré lui son sac en esperant atteindre son but.

L'ancre fut levée et le bâteau s'ecarta du port, emportnt derrière lui le passé luxueux de son passager clandestin. Il regarda la côte s'éloigner. On ne distinguait plus maintenant le port et ses ouvriers...
Dyne était parti de chez lui...
Il avait laissé toute sa vie derrière lui... mais curieusement il n'avait aucun regret... aucun...

Accepté ?

Cela faisait déjà plus de quatre heures que le bâteau avait quitté son port.
Dyne s'était endormi dans sa cachette de fortune. Il était pris dans un érange rêve lorsqu'il entendit une voix forte s'adresser à lui.
_Hé petit ! Debout ! Qu'est-ce que tu traficotes ici sale morveux ?
Il se reveilla en sursaut. Un homme d'une quarantaine d'année, barbu et vêtu de l'uniforme d'un matelot se tenait devant lui, tenant dans sa main une serpière.
_J'tai demandé ce que tu fichais ici le môme ?
_Je... euh.... je me suis endormi ici !
_Bah ça j'ai bien vu gamin, mais j'espères que t'as une bonne raison d'être là !
_Je veux rejoindre Amakna..
_Nan, ne me dis pas que tu pars a la recherche des Dofus toi aussi ?!
_Je ne sais pas ce que sont les dofus, je part retrouver quelqu'un.
_J'espères que tu le trouveras, mais si tu veux rester sur ce bateau, va falloir que tu bosses, sinon je crains fort que le capitaine te jette à l'eau, il aime pas trop les passagers clandestins, surtout quand ils en foutent pas une.
_Je.. euh, je ferais ce que vous voulez, mais je vous en prie, laissez-moi rester ici, je dois absolument y aller !
_T'inquiètes mon garçon. Il lui tendit la serpière et lui désigna un seau d'eau.
_Tiens, fais ça a ma place, je vais parler de toi au capitine.
Dyne s'executa aussitôt. Il prit la serpière des mains du matelos et se mit au travail.
_Bah au moins t'es un rapide toi !

Sur ces mots il partit en direction de la cabine du capitaine.
Serait-il accepté sur le bateau ou serait-il jeter sans vergogne a la mer pour le punir de sa fraude ? Dyne n'en avait aucune idée et rageait d'avoir été decouvert si tot. Si seulement il ne s'était pas endormi. Maintenant il ne lui restait plus qu'à travailler et attendre la réponse....

Météo

Le ciel s'était obscurci depuis maintenant quelques minutes. Dyne continuait de laver le plancher du bâteau en attendant que le matelos revienne avec une réponse, positive si possible.
Les nuages s'étaient épaissis. Il faisait de plus en plus sombre. Le bâteau, qui flottait au grès des vagues, commença a tanguer de plus en plus.
Dyne n'en fit pas cas, et les souvenirs de son combat avec son père ressurgissant dans ses pensées eu l'effet d'une flêche en plein coeur. Il revit son visage s'approcher de lui, lui disant a l'oreille "... Amakna". Il serra le manche avec force. Il s'en voulait de sa faiblesse, il s'en voulait de n'avoir pas trouvé le moyen d'acquerir ces fameux cercles de puissance dont son père se vantait d'en posseder une bonne centaine. La colère s'emparait de lui. Sans s'en rendre compte, il brisa le manche grâce à sa poigne.
Des éclairs étaient maintenant apparus dans le ciel, suivi par des grondement sourds et lointains... la foudre et le tonnerre... Le vent soufflait beaucoup trop fort pour que la houle des vagues ne soit sans aucun danger pour le bâteau.
_Dyne....
Il releva la tête, surpris, cherchant du regard cette voix qui l'avait appelée.
Personne.
_Dyne....
Il n'eut pas le temps de parler, qu'une grande vague vint taper de plein fouet la coque du bâteau, le faisant pencher dangereusement. Il tomba a la renverse et glissa en ce cognant jusqu'a toucher le bord. Il lacha un cri de douleur et se releva en s'aidant de la rambarde et caressant son dos endolori.
Le ciel était maintenant zébré de ci de la par les eclairs furieux, le vent soufflait si fort que les voiles claquaient violemment et que les vagues grandissaient à vue d'oeil.
La tempête deversait sa colère sur la pauvre embarcation tranquille.
Les membres de l'équipage étaient sortis des cabines a toute vitesse. La panique se lisait sur leur visage et d'entendait dans leur voix étranglées.
Dyne courru pour porter secours aux matelos, mais le vent semble s'attarder sur lui de son puissant souffle, il lutta pour rester ancré sur le plancher, mais la violence du vent le souleva et l'emporta, etouffant son cri de terreur et d'angoisse.
Il entendit alors la voix murmurer dans sa tête :
_Dyne... tu es à moi !

Rêve ?

Un palais sombre...
Des croix renversées...
Une statue de Iop détruite...
Un grand trône de jais au milieu de la pièce...
Quelques torches vascillantes...
Une haute stature masculine assise sur le siège noir...
Seuls ces yeux ressortent de l'ombre...
Les pupilles refletant la danse des flammes...
Un regard froid, ténébreux, cruel...
Dans son dos, de grandes ailes d'anges...
Mais aussi noires que le charbon...
Le domicile d'un hérétique de Iop...
Une voix grave, terrifiante, sombre...
_Te voilà enfin... Dyne... mon cher enfant... tu as une âme remarquable le savais-tu ? J'ai eu du mal à te trouver... mais finalement te voilà... tu m'auras donné du fil à retordre... Tant d'années que j'attends de sortir.
Des mains énormes sur les accoudoirs...
Des bras puissants...
Pectoraux et abnominaux saillants...
Une tunique de cuir noir...
L'insigne des iops... inversé... rouge sang...
De gigantesques épaulettes de métal noir...
surmontées par deux grands pics...
Une machoîre carrée...
Un visage effrayant...
Ces yeux terrifiants...
De longs cheveux noirs tombant sur les épaules...
Il se lève de son trône... l
La lumière des torches permet de le distinguer...
Un large pantalon de tissu noir...
De hautes chausses plaquées de fer noirci...
Il s'approche...
D'une démarche presque féline... impressionante...
Il se dirige vers quelque chose...
_Désormais... tu ne fais plus qu'un avec moi !
Une lumière vive...
Le palais disparait...
Dyne, emporté par les vents disparait au loin...
Son cri déchirant retentissant dans les cieux...

L'Ange Noir l'as choisi...

Partie 3 : La période Amakna

Champomy

Dyne ouvrit les yeux et les referma aussitôt pour éviter les assauts du soleil. Il sentit d’abord la chaleur d'une épaisse couverture sur lui et un doux oreiller sous sa tête. Il était au chaud dans son lit, chez lui et un rayon de soleil traversait la fenêtre de sa chambre. Mais cette pensée ne dura qu'une fraction de secondes, car il revint à la réalité à l'instant même ou il entendit quelqu'un marcher à ses côtés. Il n'eut pas le temps de tourner la tête qu'un jet d'eau froide vint s'abattre sur son visage. Il jeta la couverture qui le recouvrait et se releva d’un bond en prenant une profonde inspiration. L’eau froide l'avait réveillé pour de bon. Il se retourna vers la personne qui l'avait ainsi réveillé, et découvrit avec surprise une jeune Sadida très belle, grande, mince et élancée. Ses longs cheveux bleu turquoise étaient attachés par une fine lanière de cuir. Voyant que le jeune iop restait figé en la contemplant, elle prit la parole.

_Ça va ? Bien dormi ? Vous comprenez ce que je dis ? Demanda-t-elle d'une voix douce

Dyne se rendit compte qu'il n'avait pas cessé de la dévorer des yeux. Il détourna son regard et examina le paysage

_Vous sentez-vous bien ? Vous avez dû recevoir un sale coup sur la tête !
Elle s'éloigna un peu se baissa, et ramassa la couverture de toile sombre, que Dyne avait envoyé valser en se relevant. Elle l'épousseta en la faisant claquer dans l'air et l'enroula calmement.

__Je pense que ça va aller. Mais qui êtes-vous ?
_Mon nom est Champomy, je suis désolée d'avoir du lancé le sort larme sur vous, mais vous dormiez vraiment comme un boufton
_Où suis-je ? Je ne me rappelle plus de rien...
_Et bien, ici c'est Amakna, depuis l'apparition des oeufs de dragons, beaucoup d'aventuriers arrivent, peut-être avez-vous reçu un mauvais coup lors de votre voyage...
_Je ne sais pas... peut-être...
_En tout cas vous avez l'air d'un guerrier, pourquoi ne vous entrainez-vous pas avec moi, a defaut de retrouver votre mémoire, nous pouvons peut être vous fortifier un peu

Et ils partirent à l'aventure. Petit à petit, une certaine complicité s'était lié entre eux. Dyne se forgeait une existence au fur et a mesure des rencontres. Son lourd passé ne lui était pas revenu, et il en avait même oublié l'existence de l'Ange Noir.

Lui par contre ne l'avait pas oublié...
Il évoluait en même temps que lui, et attendait patiemment le moment où il se réveillerait... il était en lui... et ça... personne ne le savait...

Amitiés

De fil en aiguille, Dyne s'était forgé de grandes amitiés. il avait rencontré Abrazeur, un iop courageux et téméraire, qui n'avait peur de rien.
Buch, une osamoda généreux et travailleur, maniant le marteau comme personne.
Renadeau, un jeune Sadida fougueux et plein de vie.
Accompagnés de Champomy, ces compagnons avaient décidés de rejoindre une petite guilde dirigée pas Mvr-x, un petit osamoda plein de projets et d'ambition, "Les Chevaliers de l'Empire".

Séparation

Malgré l'entente qui régnait autrefois dans la guilde, les choses ne s'améliorèrent pas, au contraire, la relation interguilde était décousue. Champomy et Abrazeur furent les premiers à quittés la guilde car ils étaient en total désaccord avec le meneur. Puis ce fut au tour de Dyne de la quitter, car l'ambiance d'avant avait disparue et que ces amis étaient partis, il ne resta que Buch, qui malgrè la démission de ces compagnons d'armes avait décidé de rester.

Nouvelle Guilde

Dyne était entré, seul, dans les "Civis Bella Parabellum", une guilde ou l'humour allait bon train, il y fit notamment la rencontre de Sirbad un autre osamoda (décidément) survolté et toujours à la recherche de la puissance. Il n'avait pas perdu contact avec les autres et il appréciait ce qu'ils avaient fait pour lui. Grâce à eux il était devenu adulte, et avait commencé sa nouvelle vie loin des problèmes d'auparavant.

Souvenirs

La nuit à l'auberge, quand il dormait profondément, des bribes de souvenis traversaient ces rêves. Chaque soir il voyait un grand iop puissant, un jeune ecaflip et une petite eniripsa. L'image était figée jusqu'a ce que des flammes commencent à embraser la scène, Tout devenait noir et le visage d'un iop terrifiant se dessinait dans le feu. Un frisson parcourait son echine à la vue de cet être. Son souffle s'accelerait et la sueur mouillait ces draps. D'un sursaut, il se réveillait... c'était la même chose à chaque fois.

La mort d'un ami

Le destin s'était vu particulièrement détestable avec Dyne ce jour là. Alors qu'il marchait tranquillement vers la banque pour y entreposer divers objets, il vit un attroupement près de la taverne. Pensant qu'il s'agissait surement d'un ivrogne se donnant en spectacle, il passa son chemin en jetant quelques coups d'oeil. Il s'appretait a quitter la scène quand il entendit des pleurs dans l'assemblée et remarqua que les gens étaient silencieux. intrigué il se rapprocha et reconnu Champomy, en pleurs. Il accourut vers elle et mis sa main sur son épaule.
_Ca va Champo ? Que se passe-t'il ?
D'un geste lent elle désigna le centre de la scène.
Il s'avança, "quelqu'un" était allongé à terre, en sang, on aurait di un iop. Dyne s'avança plus près, son regard devint horrifié, des larmes montèrent à ces yeux et se deversèrent sur ses joues comme un torrent de tristesse. Il avait reconnu celui qui était allongé à terre, dépouillé de tout ces equipements, entaillé sur tout le corps par une épée, les vêtements souillés par le sang, collés à la déchirure de la peau, là, mort, se tenait son ami depuis longtemps.
Abrazeur était mort, au pied du bâtiment de la taverne, encerclés par des curieux et des gens horrifiés, étonnés, sous le regard noyé par les larmes de Champomy et Dyne.
Abrazeur n'était plus, et personne ne savait qui était le coupable.

Des mois après

Quelques mois s'étaient écoulés depuis la mort tragique de leur ami, sans que coupable soit désigné.
La vie avait repris son cours même si cet evenement resterait gravé dans leur memoire a jamais.

Abraknydes

Dyne avait décidé de partir a la découverte de la Forêt des Abraknydes, lieu de "pelerinage" de nombreux aventuriers combattants.
Dyne ne savait pas ce qu'étaient ces "Abras" comme les aventuriers plus expérimentés les appelaient, même si pour lui cette appelation lui rappelait plutot le surnom de son ami défunt. Il se doutait qu'il y avait un rapprochement avec les Arbres et les Araknes mais ne s'attendait pas à ce qu'il allait rencontrer.
Il pénetra à l'interieur de la forêt maudite...

Reveil de l'Ange Noir

A mesure qu'il avançait dans la sombre forêt, une douleur dans la poitrine ralentissait ses pas.
C'était comme s'il était serré en étau et poignardé de tout les côtés.
Cela en devenait insupportable. Il avait tellement mal qu'il tomba à genou.
Il avait mal, une douleur atroce l’envahissait, sa peau le brûlait, tous les muscles de son corps le tiraillaient et semblait vouloir se déchirer.
Mais le pire était sa tête, il lui semblait qu’elle allait exploser.
Quand enfin cela paru se calmer, il tenta de se contrôler et de se relever, mais au moindre mouvement la douleur lancinante et insupportable le reprit, il se retint la tête en criant de plus belle, ses jambes flanchèrent et il retomba aussitôt sur le sol en se tordant de douleur, à nouveau une fulgurante douleur éclata dans sa tête et son corps tout entier parus se déchirer d’un seul coup.
Il ne pu s’empêcher de crier, il hurla de toutes ses forces. Son cri puissant en éco dans la forêt.
Soudain ce fut le silence total.
Plus le moindre bruit ne s’entendait dans la forêt, même les oiseaux si criards se turent.
La douleur était partie.
Il se releva comme si de rien n'était, toujours en gardant la tête baissée.
Lorsqu'il se redressa, son regard avait changé.
Il inspecta son corps et sourit. Un sourire machiavelique, suivi d'un éclat de rire Démoniaque.

_ Mwahahahahahahahahahahaha ! ! ! Merci à toi cher Dyne, tu m'as ouvert les portes de ton esprit, à présent ton corps est le mien ! Trembles chien ! Je ferai de ta vie un ENFER !
Et il rit de plus belle...

L'Ange Noir avait finalement eu raison de lui...
Dyne est devenu le pantin d'une entité diabolique, qui sait ce qui l'attend...

Le plan de Kadjin, l'Ange Noir

_ Que penses-tu de mes plans mon cher Dyne ? Je vais m'octroyer la confiance des plus grands de ce monde pour mieux les assouvir et je mettrais le monde des Onzes à feu et à sang, ça te va ? Non ? Bah après tout je me fiche de ce que tu penses, je ferai celon mon bon vouloir, tu verras un jour que le nom de Kadjin resonnera dans cette terre désolée ! Il me faudrait trouver Majin, si je veux gagner plus de pouvoir, mais bon de toute façon il ne me sera pas utile, qu'il pourisse dans le corps de ce xelor
Maintenant heureux -s'il connaissait cette emotion - d'avoir enfin prit le dessus sur le jeune Iop, l'Ange Noir sorti de la forêt sombre.
Il se protega les yeux du soleil de sa main lorsqu'il quitta la forêt.

_ Rah, ce soleil je vous jure, encore plus brillant qu'il y a des siècles, je hais cette lumière !
Un jeune aventurier qui passait par là surpris le iop en plein grognements inaudible.

_ S'cusez moi M'sieur vous avez pas une coiffe de bouftou à vendre pour 3500 k ?
Le iop toisa l'aventurier d'un regard qui le terrorisa, celui prit peur et chercha a s'enfuir, mais l'Ange Noir le rattrapa par le col et lui trancha la gorge d'un coup de lame.

_ Meurs et laisse moi tranquille cloporte
Il parti sans sourciller, essuya ses pieds plein de boue sur le visage du cadavre du jeune aventurier et quitta cette forêt si insignifiante pour lui.