Le journal d'un Maître

par GoreanY Lun 20 Avr - 1:34

Jour 1, après déjeuné :

Les jambes croisées sur la table, j'attends................................ Trois équipes sont dispersées de par le monde. Une, se subdivise en unitées mobiles, pour couvrir le vaste territoire d'Amakna. Ils sont animés d'une chance et d'un courage peu commun, s'ils n'abandonnent pas........ ils trouveront. Je crois que Lilithe saura bien les mener......... elle me manque.

Une autre équipe donne des nouvelles d'une île bien hostile, j'entends leurs cris jusqu'ici et il m'est difficile de ne pas courir leur ouvrir le chemin, plein de dragoeufs et de capsules qui explosent de partout.... argh...... Voila des Sérianes dignes de ce nom, menés par Genshi, mais qui suis-je pour les laisser mourir à ma place? Rester ici à monter la garde, est-ce la voie qu'un véritable Maître doit suivre???

Dans l'inquiétude stressante qui meuble mon attente, j'ai envoyé quelques unitées spéciales. En groupes de deux ou de trois, ils visitent des endroits stratégiques auquels j'essais de réfléchir...... Ou sont mes frères d'arme lorsque j'ai le plus besoin d'eux? Je crois qu'ils gribouillent dans leur bibliothèque........ Ou peut bien se trouver un Compagnon perdu de Kerm? Une vieille taverne abandonnée? Un temple parmis d'autres? Une maison discrète d'Astrub? Les sous-sols............ c'est un bon endroit pour se cacher pendant de longues années...........

J'ai recu un appel, enfin. Deux de nos membres ont trouvé le Compagnon caché dans une maison avec Ale One. Je me suis rendu sur place le plus vite possible mais cette forêt d'Amakna est un labyrinthe en soi et la maison est bien cachée. Lorsque je suis arrivé il était déjà trop tard, une panoplie de néophytes et d'apprentis étaient déjà en train de le bombarder de questions. Il faut absoluement creer une quête qui les préparera mieux a ce type de rencontres.

Je tâche de calmer l'ambiance tendue mais le Compagnon semble traumatisé par quelque chose, il nous attaque, ne reconnait pas nos ailes, ni le nom pour lequel nous nous défendons. Est-ce qu'il sait parler notre langue? Aurait-il perdu la mémoire? Pourquoi attaque-t-il ceux qui pourraient tout aussi bien être ses propres enfants perdus?

Nous mourrons tous les uns après les autres....... tant pis. Il y a de toute facon a l'extérieur, un clan tout entier prêt à répondre de notre sang. Le compagnon s'est enfuit par une porte bizarre et voilée. Pourquoi invoquent-ils constament des fantômes aux ailes de bois? La majorité de ceux qui ont fait vivre le clan ne sont pourtant pas morts......... mais oubliés. Il a perdu la mémoire.........voila!

Jour 1, après le combat :

Albin vient apaiser nos incompréhensions et notre déception. Sait-il à quel point il est difficile de devoir combattre ainsi contre un Compagnon de Kerm? J'ai caché ma douleur à mes subalternes, mais les explications d'Albin me redonnent envie d'aider le Feca, surtout si on me paie en plus! Le pauvre... perdre la mémoire et voir tout un clan débarquer dans son trou.... Y a effectivement de quoi être de mauvaise humeur.

Notre humble ami nous explique la réelle mission, enfin. Faire retrouver la mémoire au Compagnon à l'aide d'un diamand et d'un livre magique, facile...... Ces deux reliques magiques sont gardées par les Mages rouges, d'accord...... Ces Mages rouges sont invincibles pour nous, car extrêmement puissants, parcontre, ils sont sensibles à un certain Sceptre, génial........ Nous allons devoir fabriquer ce sceptre nous même, à l'aide de cinq fragments de sceptre que cinq Esprits du Sceptre gardent en leur possession, y a rien d'trop beau.......... Les quatre premiers esprits pourront être affrontés et dépouillés de leurs fragments, mais ce sont leur quatre pierres d'éléments qui serviront à vaincre le dernier esprit, celui de la lumière, invincible parmis les autres, comme si c'était pas encore assez compliqué comme ca..................................

La journée se termine dans un petit bordel relatif, ce qui me ramène a mes douces habitudes quotidiennes. Une néophyte nettoie la maison du Compagnon, qui sent vraiment bizarre. J'ai envoyé un groupe, qui semblait s'ennuyer à mourir, s'amuser à la foire du troll. Je leur ai demandé de raporter quelques jettons de la foire, question d'avoir des pièces d'or brillantes pour décorer la maison. J'ai débloqué un budjet aussi pour acheter quelques ailes en bois, toujours pratique, si nous voulons aider le Feca à retrouver la mémoire.

C'est après avoir recu ma récompense que je suis allé me reposer, il était temps! Le client est heureux, alors moi aussi. Je vais terminer la soirée, caché dans une maison abandonnée, quelque part dans une montagne. Il n'y a qu'un parfum capable de me faire oublier tout les cris d'horreur que j'ai entendu aujourd'hui.................

par GoreanY Mar 21 Avr - 3:48

Jour 2, après déjeuner, le premier combat :

Quelques préparatifs s'imposent, rien de bien bien méchant. Les néophytes sont décus, ils ne peuvent pas nous aider aux combats qui s'annoncent. Ca pleurniche, ca veut en être, ca trouve ca injuste, ca veut des fées d'artifices? J'ose prendre en note, pour ne pas les oublier, tout ceux qui ont obéit et qui ont montré le minimum de maturité, ce sont eux qui comptent vraiment. Pour les autres, c'est à se demander quand ca va cesser d'pleurer, j'ai mieux à faire aujourd'hui........

Mes armes sont prêtes, j'aiguise régulièrement mon épée en songeant a la chance que j'ai. Je lui parle, j'ai de belles choses à lui dire aujourd'hui. Les promesses d'un sang nouveau à boire la font frémir d'impatience, je le vois lorsqu'elle brille dans les rayons du soleil de midi, je le vois a son pommeau, qui tremble dans l'étreinte trop solide de ma main rassurante. Un esprit....... et pas n'importe lequel. Ta soif me perdra, ma douce, la seule qui soit qu'à moi. Je ne t'ai jamais oublié.... tu m'as toujours voulu...... et je serai ton seul Maître une fois de plus.

Les deux combats qui s'annoncent semblent relativement faciles, pour les humbles mercenaires que nous sommes. Albin décrit les deux premiers esprits, d'air et de terre, comme étant les plus faibles au combat. Je peux cette fois ci emmener avec moi des sérianes de faibles cercles, ce qui ne manque pas de leur faire plaisir et de leur apporter une expérience nouvelle. Les plus rapides d'entre nous ont trouvé l'esprit de l'air sur une île minuscule des alentours d'Aerdala. En formation stratégique, arrivant par tout les côtés, nous fermons les ponts et emprisonnons notre cible, qui semble être bien tranquille pour une espèce en voie de se faire anéantir.

Les esprits sont-il dotés d'esprit? Celui-ci semble presque résigné à mourir, lorsque j'arrive devant lui pour le sommer de se rendre et de nous confier son fragment et sa pierre. Il nous ignore et nous saute dessus comme seule réponse intelligible...... tant pis pour lui. À chaque coup de vent, il reprend des forces, les éclairs célestes et les tornades tournent autour de lui comme autant d'accolytes assoiffés de vengeance. Mes éclairs à moi ne sont pas de taille, mon épée se fait un plaisir de fendre le voile doux et frais de son corps de fantôme, jusqu'à mélanger ses membres en une bourasque de vent qui me repousse et m'étreind tout à la fois.

Les mercenaires à mes côtés se défendent bien malgré leur manque d'expérience, rares sont ceux qui meurent mais bien qu'ils parlent trop et n'agissent pas assez, à leur facon, vivants, ils me rendent fier. Lilithe m'aide à garder le combat équitable, à protéger les plus faibles d'entre nous, je n'ai déja plus envie de me demander ce qu'il adviendrait de nous si elle n'était pas à mes côtés. Saphyyr elle, déplace les blessés en lieux sûr et s'amuse à affaiblir encore plus notre ennemi obligé. Nos autres alliés eux, se concentrent à me confier leur puissance, à faire grimper en mon coeur la colère que mérite tout ceux qui s'oposent à ma seule volonté ; je ne me suis jamais sentis aussi fort, mon épée n'a jamais été aussi gâvée d'ivresse, je le dois à mes plus humbles accolytes au combat.

Deuxième combat :

Arrivés à la maison, en un seul morceau, Albin soigne nos blessures supperficielles et nous rangeons les reliques magiques dans un coffre en sureté. Je n'aime pas trop savoir ces objets cachés dans un simple coffre. Je n'aime pas comment Albin regarde les reliques à mesure qu'il les range, mais n'est-ce pas pour ca qu'il est venu nous demander notre aide? Il a prouvé sa crédibilité en nous offrant notre récompense, Ken-Thal à bien écrit au contrat qu'il avait largement de quoi payer, je devrais faire confiance à un grand-sériane, pourquoi s'inquièter de toute façon, ce n'est pas à nous de juger.

Chaque esprit est plus fort que le précédent. Chacun d'entre eux, d'un élément différent, se regénère chaque fois que l'on lui afflige des coups dans son élément de prédilection. Notre même équipe devrait faire l'affaire, nous avons comme instructions de retrouver l'esprit de la terre dans une grotte de la montagne des craqueleurs. Avec les sérianes entraînés aux énigmes qui m'accompagnent, c'est une partie de plaisir et nous trouvons l'esprit encore plus vite que je ne prend de temps à courir sur place. Je ne peux pas te faire boire, mon épée, cette fois ci. Tes assaults ne sont pour lui que de douces et subtiles caresses, qui le soignent et lui font beaucoup trop plaisir à mon gout............... Je ravale ma déception, endure ta jalousie, mon unique, tu auras ton heure à nouveau aux plus hautes cîmes de mon estime.

Alors que nous sommes encore groupés, les rochers tombent partout autour de nous et sur nos têtes, c'est le chaos qui nous entoure enfin. L'urgence est si douce à mon âme d'animal, le danger est la maison ou j'aime à me prélasser et lorsque je le retrouve, un feu étrange et excitant embrase mes poumons et mouille mes mains. Merci mon ennemi, je t'aime de me faire vibrer des plus grandes secousses, je te tuerai amoureusement. Un guerrier ne peut trouver sa mort honorable qu'au combat, merci, celui qui veut me combattre, car sans toi je ne suis rien.

Courant sous les éboulements, j'ordonne notre dispersion et je tâche de ramener le calme au sein des troupes qui elles, ne prennent pas autant de plaisir que moi dans la panique et le désordre. Beaucoup plus blessés que tout à l'heure, c'est à bout de force mais tous ensemble que nous achevons l'esprit, petit à petit.... Nous aurons au moins mené jusqu'au bout de nos possibilitées, cette équipe diversifiée. Je laisse mon épée céleste descendre des cieux jusqu'à nous et éclairer le sable qui s'effrite des yeux de l'esprit. Chacun d'entre nous y met du siens, pour pallier à mon épée jalouse. C'est ici que les marteaux de mes plus jeunes amis se montrent utiles. Même Lilithe peut jouer de son bâton de feu, qui brûle avec arrogance et obstination, chaque filaments de pierre fine qui s'échappent de l'Esprit pour fumer, telles de petites éteincelles soumises, à ses pieds délicats.

Il m'est difficile de laisser mes confrères mettre à mort cet Esprit là. Je sens la terre qui fige mes entrailles, gronder comme le coeur des montagnes qui m'ont donné la vie. Ici plus que jamais, j'ai l'impression de faire quelque chose de mal........ N'ais-je pas toutefois juré de me battre contre mon meilleur ami, si je me rendais responsable d'un contrat demandant sa mort? Je fais taire le cri strident que pousse mon ventre, comme si en moi se percutaient deux morceaux de fer, lorsque je prend les reliques qui reposent à mes pieds, seuls vestiges orgeuilleux de notre victoire sur les éléments.

par GoreanY Ven 24 Avr - 20:26

Le dilème et le flair de Ken-Thal :

En arrivant à notre point de rencontre, le sous-sol de la maison, nous ne retrouvons pas Albin. À sa place, un Mage rouge disciple d'Ecaflip, nous attend en pianotant des doigts nerveusement sur une étagère de la bibliothèque. Son avertissement se fait dur, nous devons impérativement cesser d'honorer les demandes d'Albin. Je n'aime pas me faire dire quoi faire.... quoi penser, surtout lorsque l'ordre ne vient pas d'un de mes supérieurs et que deux étrangers font combattre leurs paroles insensées. Dans ma langue maternelle, les mots étranger et ennemi sont définis par un seul et même mot. Je croirai celui avec qui j'ai d'abord partagé le pain........ cela me semble juste.

Dans ses yeux je vois l'urgence, la peur, la panique et le rouge du sang qui gorge les veines autour de ses pupilles félines. Son front plissé sur des poils gris et complètement désordonnés me font comprendre que sa nuit n'était pas de tout repos. Il cri, il rage et à chaque phrases, un miaulement apparemment douloureux termine son annonce de fin du monde en une plainte à moitié animale, à moitié humaine. Il se défoule sur le coffre, le sous sol est bondé de membres du clan complètement paniqués de voir un Mage s'en donner à cœur joie sur notre mobilier. J'entends les craquements du coffre qu'il frappe à grand coups de pattes, j'entends son grondement sauvage et je vois la sueur commencer à perler et à tomber de la pointe des poils de son cou, je me glisse entre lui et le coffre......... Après tout, c'est pour ce genre de situations que l'on porte la cicatrice du courage. À chaque fois qu'il demande de laisser tomber le contrat, je répond un simple "non" et quelques Sérianes autour de moi répètent ma décision catégorique. À chacune de mes réponses, sa rage grandit pour finalement se transformer en un éclat de folie, lorsqu'il saute sur le premier sériane venu.

Je bondis moi aussi dans la mêlée, écartant les Sérianes de tout rangs qui restent figés sur mon passage. Comment ose-t-il s'attaquer à nos hommes? Dans ce sous-sol étroit nous sommes tous collés les uns aux autres pour se taper dessus. Les fantômes ardents sont invoqués dans chaque espace libre laissé entre nous, le plus infime soit-il. Nous les voyons sortir tranquillement du plancher comme s'ils se glissaient par une fissure à laquelle nous n'aurions pas songé. Une insupportable odeur de poils mouillés et de sueur de néophyte en alerte, flotte dans l'air humide de la cave. Il n'a aucunement besoin de ses invocations pour nous tuer tous les uns après les autres, sans pitié. Ses griffes lacèrent nos chaires et nous font saigner abondamment, fendants le sol de pierre sous nos pieds; peu importe ou nous nous trouvons, nous sommes à sa merci. Son odorat très fin est stimulé par l'odeur du sang, ce qui ne le rend pas tellement plus sympathique à mes yeux. Je cours vers le coffre, pour le protéger en le couvrant avec tout ce qu'il reste de ma carcasse devenue fragile.

Tu es un ennemi redoutable, dommage que je n'ai pas eu le temps de mémoriser ton nom, dommage que tu ne m'as pas vraiment laissé la vie sauve ; j'aurais aimé, dans une autre vie, être ton frère d'arme. J'aurais aimé aussi te foutre une rouste du tonnerre et être plus fort que toi, mais ce sera pour plus tard. J'aurais aimé avoir l'occasion de te présenter ma lame..... aussi. Pour l'instant seul le doute subsiste à mes côtés. Le sous-sol se vide un peu, se nettoie, les blessés se font soigner comme par magie par notre ami Albin, qui lui, à ce que je constate aujourd'hui, sait davantage marchander que se battre.........

N'est-ce pas pour les marchands perdus aux mains vides mais aux poches pleines que nous devons servir d'arme? La majorité des mercenaires devant moi préfèrent ne pas trop réfléchir, tout comme moi, sauf un. Il se prénomme Ken-Thal et lui aussi est ecaflip. Est-ce son instinct qui le pousse a douter? On dit que les espèces félines sont différentes de toute les autres, parce qu'en cas de peur, elles attaquent avant d'être attaquées plutôt que de fuir. Son instinct dis pourtant de fuir le danger pendant qu'il en est encore temps. Écouter l'ecaflip qui daigne nous avertir par la force brute de son petit attirail personnel? Écouter aussi Ken? Alors que le temps s'écoule, que notre contrat n'est pas encore terminé et que la nature des choses elle-même prescrit la bataille? Et si les ténèbres devaient réellement s'abattre sur le monde des douze, ou est le héros qui devrait venir marchander avec moi, maintenant qu'il aurait encore la chance de faire pencher la balance à ma place?

Albin revient et ne nous apprend rien de nouveau, sinon que les Mages sont venus par crainte que le sceptre soit le seul objet capable de les battre au combat. Je me dis que c'est tant mieux. Si nous le reformons, peu importe l'issue, un objet magnifique, capable de faire la différence entre le bien et le mal pour des Mages guerriers et supposément invincibles, devrait être plaisant à toucher, à admirer et surtout, à nourrir dans la paume de la main. Pendant que Ken essaie de me mettre en garde, je pense à la récompense que j'aurai lorsque peut-être ces Mages suprêmes ne seront plus aussi redoutables pour l'ordre qu'on aime à maintenir au sous-sol de notre maison. Ken aussi espère que ces promesses s'honoreront.... Combien de néophytes mourront encore par leurs mains, si le sceptre n'est pas? Nous sommes l'épée et non le bras, nous sommes l'épée et non le bras......

Les instructions sont claires; l'esprit de l'eau ne sera pas une mince tâche. J'ai invité plusieurs sérianes capables d'assurer dans de telles occasions mais ceux qui sont présents juste au bon moment sont tout aussi bienvenus. La rumeur venant d'Albin veut qu'avant de s'attaquer à l'esprit, il faut d'abord se débarrasser de ses petits camarades. "Celui qui l'écartera pour laisser le champ libre, mourra!" s'écrit Albin, alors que le pauvre ne connait pas mon arme secrète! Barath, l'ombre, ma première lame, comme j'aime à l'appeler depuis... toujours. Celui qui voit loin est déjà préparé à agir en première ligne, comme la première lame se doit de le faire à la chasse, alors que les troupes derrière lui n'espèrent que de ne pas avoir à le voir mourir. Plus fier que jamais, mon plus loyal frère d'arme prend les flèches nouvelles qui l'aideront supposément à la tâche, alors qu'un homme d'Hochburg n'a pas du tout besoin d'aide pour réussir évidement!!! Flatté de ce cadeau qui lui est bien sûr complètement inutile, Barath et toute notre troupe préparée allons retrouver ce qui semble devenir notre chasse quotidienne, notre rendez-vous avec l'ultime pièce d'or.

La cité des pirates semble un endroit inquiétant pour avoir rendez-vous avec un Esprit. Pour ce que j'en sais, les pirates ont le rhum facile et aussi très mauvaise réputation. Peu importe ou l'on va, personne ne sait vraiment qui fut assez ajeun pour construire toute une citée sur les eaux. Sufokia le joyau, ou le fléau de l'émeraude puissante qu'est l'océan commercialisé de l'est? Mon père n'aimait pas Sufokia, sous prétexte que toutes les maisons devraient être construites pierre par pierre, par les mains des seuls Hommes Libres ; ceux qui ensuite devraient être fiers d'en profiter. Personnellement, je ne résiste pas à son parfum de pomme presque pourrie. En chemin je m'éblouis des éclats de lumières qui flottent partout sur les entrailles de bois et d'eau qu'est le fameux joyau de Sufokia. Je comprends tout ceux qui sont venus saouler des femmes ici et je ne vois déjà plus les écrous rouillés, puants de pichons morts, qui se cachent sous la berceuse des bruits des clapotis qui engourdissent la promenade......

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