Quartier Général du Clan de Sériane Kerm
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Récit d'un voyage.

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Récit d'un voyage. Empty Récit d'un voyage.

Message par Chamakdalvakoff Lun 19 Jan - 17:17

Bonjour, ou bonsoir pour les nocturnes.

Comme certains d'entre vous le savent j'ai quitté les terres d'Amakna pendant un peu plus de deux mois, durant ce temps j'ai découvert un autre monde, bien plus civilisé et avancé que le notre.


C'est dans le recoins des plaines de Cania que j'ai pu trouver le matériel nécessaire à la fabrication de mon bateau... ou c'qui en ressemble, que j'ai baptisé "Cool Raöul, mais sans moi". Une branche de merisier fraîchement coupée me servant de pagaye j'ai pris le large droit devant moi, en direction du nord... ou de l'est... ou du sud... enfin quelque part. Une mer calme et un soleil rayonnant m'ont permis de me prélasser une bonne journée, malheureusement ma cargaison d'alcool diminuait à vue d'oeil et aucune terre à l'horizon. Sachant qu'il ne me restait que la moitié des vivres que j'eus embarqué au départ je fis demi-tour pour en prendre plus. C'est alors, que le lendemain, avec le plein de nourriture et d'alcool, mais surtout sans aucun sous, le tavernier ayant refusé de me faire crédit, que j'ai pris une bonne fois pour toute le large.

Je décidai d'économiser mes force, ainsi je m'attelais à ramer qu'une heure sur deux, durant l'autre je vérifiais la qualité de l'alcool présent. Au bout d'une semaine à naviguer sans croiser le moindre signe de vie je vis tout autour de moi la mer s'assombrir telle la tombée de la nuit mais en plus rapide. Je leva alors les yeux au ciel pour m'assurer de ne pas devenir fou,
"en plein après-midi la nuit à tombe pas" me répétais-je sans cesse. J'avais bel et bien raison, le ciel n'était pas obscurcit par le coucher du soleil, mais pas un immense nuage, voir même plusieurs, noir comme l'âme de Rushu et menaçant comme la colère de Iop. De légères palpitations se laissèrent ressentir, mon estomac se mit à se nouer et je commençai à trembler... de froid hein. Pour la toute première fois j'eus peur, peur à l'idée que mon glaive me soit inutile, peur à l'idée de me mouiller dans l'eau, peur de ne savoir comment tout cela se finira. Les vagues se mirent à danser, une danse frénétique et inlassablement effrayante puisque la mer était déchainée.
J'eus alors une remarquable idée, qui me paraissait sur le coup le mieux à faire; ainsi, je pris une corde et m'attacha à l'un des troncs qui constituait la base de mon bateau de fortune. Seulement la seule corde que j'avais trouvé était celle qui reliait ce même tronc au reste du bâtiment... Je m'en rendis très vite compte, dès l'arrivée de la première vague car je me fis éjecter avec mon précieux à plusieurs mètres du reste. Je nageai alors de toutes mes force pour revenir, à moins d'un mètre je me voyais déjà regagner le bateau quand soudain une seconde vague vint m'éloigner encore plus.
De morbides pensées vinrent m'envahir, la solitude loin de tout, l'inconnu car j'étais totalement perdu en pleine mer, mais surtout ce vent glacial amenant avec lui une nuée de gouttes de pluie, le fracas des vagues, une fois j'étais tout au sommet d'une vague, et la seconde suivante je me retrouvais à me débattre pour ne pas être entrainé au fin fond de l'eau. Le roulement des gigantesques vagues, leur remues et les tourbillons m'attirant au fond me faisaient perdre la raison, et entièrement confiance en une fin heureuse. Je priai Iop pour que cela cesse, mais rien n'y faisait, le bruit de la mer furieuse couvrait le moindre mot que je puis hurler...
J'avais l'impression de combattre une armée entière avec un stratagème sans égal, je ne voyais que la défaite... alors au bout de mes force au bout de plusieurs heures d'efforts acharnés je prie ma respiration et hurla à mes bouteilles :
"Je vous retrouvera..." j'ai bu la tasse. Vérifiant de temps à autres l'état de la corde qui tenait bon, je scrutais l'horizon à la recherche de mon trésor perdu. Deux jours durant la mer déferlait sur moi toute sa rage, elle se calma tout juste lorsque je parvenais à m'y habituer.

N'ayant plus que mes bras pour ramer, mes bras exténués comme moi-même, je décidai de me reposer un peu quitte à me laisser prendre à la dérive par le courant, de toute manière je ne savais d'où je venais et encore moins où j'allais. Je me réveillai en sursaut, je manquai d'air, et faute de quoi le tronc s'était retourné! J'étais toujours attaché mais complètement submergé dans l'eau, l'humidité avait fait grossir la corde, impossible pour moi de m'écarter d'un centimètre du tronc, heureux de n'avoir perdu mon arme fétiche je l'utilisai pour me libérer. Je parvins donc in extremis à m'extirper de l'eau recrachant celle que mes poumons contenaient.
Quoi qu'il en soit j'avais récupéré suffisamment de forces pour continuer mon voyage, et l'espoir faisant vivre retrouver mon alcool. J'avançais donc vers l'inconnu, frénétiquement et lentement. En pleine concentration pour nager j'entendis un son, ce dernier ressemblait à un grognement provenant des abysses de l'océan, je m'interrompis donc pour mettre la main au fourreau quand ce même bruit retentit à nouveau. Au bout de la troisième fois je m'aperçus que ce son était celui de mon ventre qui criait famine; alors, je mangeai la corde. Quelques requins à la taille colossale tournoyaient autour de moi, m'effleurant de temps à autres comme pour s'assurer que je suis toujours en vie. Lorsqu'il n'en restât plus qu'un je lui sautai dessus, brandissant mon arme. Je touchai ma cible, s'en suivit un rodéo que je sus gagner haut la main. Je ramenai donc mon festin à mon reste de bateau pour manger... mais je m'aperçus très vite que je déteste le requin cru, pour palier à cela je le découpai en petits morceaux, cubiques, que je chauffai à la flammiche. Une fois ma faim retombée à néant je poursuivis mon chemin, je fondai littéralement sur l'eau telle une flèche lancée par le plus puissant des disciples de Crâ.
Quoi qu'on en pense, quand on se retrouve seul au milieu de nul part on ne se pose point une turpitude de questions, tout du moins pour ma part, je vivais au gré des requins pour manger, de la fatigue pour dormir et du soleil pour bronzer. C'est d'ailleurs un beau jour, bien ensoleillé avec une mer des plus calme et juste une minuscule brise des plus appréciables, que, tandis que j'étais allongé sur le dos, ma tête heurta un objet rigide, et très solide. Un récif! Je regardais autour, et constatai que ce n'était pas un, mais une multitude de récifs qui se trouvaient là. C'est après avoir contourné le premier que je découvris une terre nouvelle. Je pouvais d'ors et déjà me rendre compte que le sol était dur et poussiéreux tel celui des landes de sidimotes, moins la forêt. Au loin une colline, ou plutôt une montagne s'élevait jusqu'au-dessus des nuages brumeux qui l'entouraient, à la base lorgnée de verdure et au sommet caché dans les cieux.

Chamakdalvakoff
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