[Mafr] Galerie des poèmes

En suivant ce cours d'eau mon amour
Je regarde ton reflet onduler
Mais le fleuve en son dernier detour
Emportera nos corps putrefiés

La mort nous observe mon amour
Et personne ne saura l'esquiver
Alors profitons de ces jours
Ou nous pouvons encore nous aimer

Je te le cri mon amour
N'attend pas pour m'aimer
Rejoint moi pout toujours
Avant que l'on ai succombé

Et peux importe mon amour
Les regards et les prejugés
Il n'y a qu'aupres de toi mon amour
Que mon coeur brulera a jamais


Mafr.

Le Bouclier et la Rose


Un Bouclier, tout de bronze et d'argent était fait
Une Rose, de douceur et d'amour répondait
Le Bouclier, seule sa force et sa taille usait
La où la Rose si fragile pliait

Un jour le Bouclier , si fière de ses victoires
Voulu se lire dans l'eau comme dans un mirroir
La Rose le vit s'approcher jusqu'a s'y mouiller
Et vit son coeur robuste peu a peu se rouiller

De ce jour plus de puissance ni de victoires
Et cette Rose qu'il avait piétiner sans la voir
Le regardais maintenant de dessus
Quand lui agonisait, tas de ferraille déchu

Aide moi jolie Rose a revivre a vos côtés
Sache pardonner mes erreurs du passé
Et plus jamais je promet la guere je ne ferai
Et déja la Rose amoureusement le regardait

Et depuis ce jour au bord de l'eau
On voit un Bouclier abriter une Rose
Et on entendit un jour murmurer ces mots
Pour toi ma Rose je viens d'ecrire cette prose


Mafr.

Un matin un enfant, parcourant la contrée
Vit sur arbre une feuille attachée
Sur celle ci de grand projet etaient exposés
Ceux d'argent, de contrat, de son avenir on parlait

En grandissant l'enfant, devenu fort et vaillant
Se presenta a l'arbre, et integra le Clan
Mais bien vite des epreuves lui furent demandées
Et sa force, son courage furent évaluées

Croyant apprendre en s'amusant
Comme le sont tous les enfants
Mais c'est dans la douleur qu'il apprit
Que sont Maitre recruteur était parti

Que faire à présent, je ne suis qu'un enfant
Et a mon Maitre fidelité j'avais promis
Que faire à present que je suis seul maintenant
Errer toute une vie

Mais une fleur vint bientot vers lui
Et pour la seconde fois se soucia de sa vie
Sous son aile doucement elle le prit
Pour un temps en tout cas, plus je ne puis

L'enfant releva la tête et decouvrit
Qu'au dela de l'arbre existait une foret
Que vers chacun d'eux se tourner il pourrait
Et que pour chacun d'eux il donnerai sa vie

Il reprit donc l'entrainement, entouré de ces arbres
Et dans l'horreur dans le drame, toujours resta de marbre
De la patience, du respect, et beaucoup de questions
Pour sa vie pour son clan, chaque fois une solution

Une belle Dame ce jour, au detour d'un chemin
Me demande ces quelques vers, dans un sourire divin
Dame Arabella, je ne puis vous refuser
De poser sur cette feuille toute ma vie a vos pieds



Mafr.

Mon Paradis

Des buissons lumineux frémissaient sous la brise légère
Milles oiseaux tels des prismes virevoltaient dans les airs
Le calme règnait seul sur terre et seul dans les cieux
Une Nymphe écoutait le chant des sources
Le sourire du monde habitait ses yeux
Un Archange tranquille et pur veillait sur elle
Et chaque soir pour que sa nuit soit douce
L'Archange l'endormait aux creux de ses grandes ailes

Et chaque matin la Nymphe s'éveillait pleine de rosée
Et l'Archange séchait de sa robe ailée
Ses longs cheveux et son corps qu'il tenait dans ses mains
Et comme hier comme avant les oiseaux et le vent
Chacun doucement sortaient de leur sommeil
Rien n'avait dérangé les splendeurs de la veille

Les années passaient ainsi, paisibles et un jour
La Nymphe sentit son âme impatiente et lasse
D'être a jamais la fleur sans seve et sans amour
D'un bonheur partagé, monotone et tenace
Le désir lui vint d'éprouver le temps d'un éclair
Un large et doux frisson se glisser dans sa chair

Un soir que l'Archange se penchait avec ses doigts pieux
Doucement, lentement, pour lui fermer les yeux
La Nymphe bondit hors de ses ailes immenses
Et décida de l'embrasser, foudre d'une subite démence
L'ange au coeur si pur, ne réalisa pas
Elle était deja loin qu'il lui tendait encore les bras

Elle voulait aimer, lui était interdit
Pour connaitre l'orage elle s'enfuit loin de lui
L'Archange demeura immobile, d'un sourire jusque la inconnu
Et la nymphe s'envola sous les étoiles, perdue
L'Archange veilla toute la nuit les bras vides son retour
Elle ne retrouva ses ailes qu'au lever du jour

Il hésitait s'attardait quand la Nymphe tendrement
S'empara de ses mains, les embrassa longuement
Avant de glisser vers ses levres en un frisson délicieux
Pour seuls témoins ne luisaient que leur yeux
Et depuis les amants se séparent chaque nuit chaque jour
Et s'unissent le soir et a l'aurore en un ardant amour
Ils se savent interdit, Nymphe candide, Archange protecteur
Mais lui soleil elle étoile ont trouvés leur paradis, leur bonheur.



Mafr.

Ton Petit Prince

Je serai ton Prince de Papier
Feuille fragile entre tes mains
Caresse douce et pure pour l'etre Aimée
Se pliant a ses moindres envies, aujourd'hui moins que demain

Je serai ton Prince de verre
Discret a tes côtés, prêt à mettre son corps comme barrière
Qui se fera en miroir le temps de refléter
Toute la beauté dont tu m'auras illuminée

Je serai ton Prince de Satin
Pour t'effleurer de tendres baisers
Pour que tu me laisses te prendre dans mes mains
Le temps d'un câlin, d'un frisson partagé

Je serai ton Petit Prince Charmant
Parce que sans toi je ne suis qu'un petit chevalier
Qui se sent vide quand il n'est pas a tes côtés
Et qui ne vie que pour son épouse et leur enfant.

Mafr

Un Souffle


Un premier souffle, naissance d'un cri
Et après mille autres, l'âme de toute une vie

Un souffle pour respirer
Et nourrir notre corps si compliqué
De son oxygene permettre d'exister
Juste un souffle pour animer

Un souffle pour s'exprimer
Tantot un doux mumure, tantot un cri enragé
Et par lui toutes nos émotions vont passer
Juste un souffle pour parler

Un souffle pour caresser
Les brulures et les coups déposés
D'une brise fraiche les réduirent au simple souvenir
Juste un souffle pour guerir

Un souffle qui sait faire des merveilles
Qui vous suit depuis votre prmier reveil
Sachez prendre un instant chaque jour pour l'ecouter
Et vous émerveiller devant sa simplicité



Mafr.

Le Bal des Torturés



Rejoignez moi ce soir au bal des torturés
Qu'une ronde macabre anime nos carcasses
La lueur des enfers sur nos corps décomposés
Arrache a nos chairs une derniere grimace

Nous danserons dans une nuit d'éternité
Oubliant enfin les blessures du passé
Plus rien n'atteint nos âmes trépassées
Nos squelettes pour sourire ne devront plus se forcer

Ne comblez plus le gouffre de vos coeurs lacérés
Elle nous mène tous ici cette vie à donner
Libérez votre âme des pensées refoulées et à jamais
Gagnez les ténèbres pour un dernier balais.

De votre ronde macabre admirez les vivants
S'émouvoir faussement de votre départ précipité
Aveugle au mal qui vous consummait secretement
Riez car plus personne ne souffre au bal des torturés.


Mafr.

Invitation au voyage



Prenez ma main, et venez avec moi
Serrez cette main, votre coeur nous portera
Au dela des montagnes, au dela de la terre
Fermez les yeux, rejoignez mon univers

Prenez ma main tendue, et lachez vos armes
Laissez mes mains d'un trait assécher vos larmes
La bas plus de contraintes, de règles dictées
Un royaume ou seul les coeurs guident leurs corps libérés

Prenez ma main, oubliez le passé
Ne serai ce qu'un instant
A mes côtés respirez

Prenez ma main, ne la lachez jamais
Tant que la poésie illuminera nos vies
Une flamme dans vos coeurs brulera vers l'infini


Mafr.